Le 28 janvier 1999, je débutais une correspondance avec S.A.R. Denys 1er de l’Anse, roi de la première monarchie en Amérique du Nord. Dans sa réponse du 8 avril suivant, celui-ci écrivait : « Nous n’avons pas d’objectifs politiques autres que d’être un instrument de visibilité pour l’Anse-Saint-Jean et d’être un instrument de solidarité communautaire et de développement. Nous n’avons nullement l’intention de nous mêler de politique canadienne ou québécoise, encore moins que de tenter d’instaurer un régime monarchique québécois ». Et pourtant…
Le Royaume de l’Anse-Saint-Jean fut une micronation monarchique éphémère établie par un référendum à l’Anse-Saint-Jean, une municipalité de village du Québec, située dans la région administrative du Saguenay–Lac-Saint-Jean.
Il s’agit symboliquement de la première monarchie en Amérique, à l’aube du XXIe siècle. Après les inondations de 1996, Denys Tremblay profite de la crise qui touche le tourisme au Saguenay pour relancer son idée, déjà vieille de quelques années, d’exploiter à l’année le centre de ski du mont Édouard. L’artiste rêve de créer une immense fresque végétale sur le flanc de la montagne, représentant Saint-Jean-Baptiste. La création d’une « monarchie municipale » était le moyen de promouvoir et de financer cette œuvre dont le coût était évalué à environ un million de dollars.
Le 24 juin 1997, Denys Tremblay est sacré roi de l’Anse-Saint-Jean au Saguenay. Rassemblées à l’église du village, plus de 1500 personnes, résidents et invités illustres, assistent à la cérémonie du couronnement. Sa Majesté fut couronnée par le curé Raymond Larouche. Le nouveau souverain reçut son mandat royal suite à un référendum tenu le 21 janvier 1997. Ce jour-là, une forte majorité de résidents de L’Anse-Saint-Jean, soit 74%, ont voté pour l’instauration de la première monarchie municipale d’Amérique, le Royaume de L’Anse-Saint-Jean.
Dans le cadre des lois canadiennes et québécoises, l’établissement d’une monarchie fut un acte légitime et constitutionnel. Nommé à vie, le Roi pouvait être destitué en tout temps par référendum si les sujets le voulaient. D’autre part, cette monarchie n’était pas héréditaire. Aucun privilège particulier n’était octroyé au Roi et l’institution n’a rien coûté aux sujets.
Le règne de Denys 1er durera trois ans. Le manque d’appui de la population à son projet de sculpture environnementale, le Saint-Jean du Millénaire, fit renoncer à son trône Denys ler. Dans toute la controverse suscitée et des soupçons de mégalomanie, le roi Denys Ier abdique lui-même lors d’une cérémonie le 14 janvier 2000. Il dépose sa couronne lors d’une cérémonie d’abdication au presbytère de l’Anse-Saint-Jean. Outre le curé, qui le relève de ses serments, la mairesse Rita Gaudreault et deux citoyens sont présents.
L’auteur du livre Un roi américain, Hervé Fischer, montre du doigt les médias pour expliquer le fiasco, parlant même dans son livre de manipulateurs d’opinion, citant au passage les Louis Champagne et compagnie qui auraient entrepris à l’époque « une campagne de dénigrement systématique contre le projet royal ». En conférence de presse pour le lancement de son volume, l’auteur expliquait: « Si un événement n’est pas médiatique, ce n’en est pas un. Ce sont les médias qui font les événements ».
Que reste-t-il de ce règne de trois ans ? Dans le petit village de L’Anse-Saint-Jean, des touristes s’en informent encore souvent. Pour Hervé Fischer, l’oeuvre d’art subsiste, bien au-delà de l’abdication du roi. « On a affaire, avec la démarche de Denys Tremblay, à un événement majeur de l’histoire de l’art. Il faut un peu de temps. Parce qu’il faut laisser du temps à l’histoire pour qu’elle s’écrive ».
« D’après moi, ce que j’ai fait à l’Anse et ce que les habitants de l’Anse ont fait, ça demeure ma plus grande oeuvre. Les gens voient ça comme un échec, moi comme une réussite. Pendant trois ans, l’Anse-Saint-Jean a été un royaume. Ce n’était jamais arrivé auparavant, nous ne nous étions jamais si bien auto-représentés, et je parle des Québécois au sens large. »
— Denys Tremblay.
EXTRAIT DU DISCOURS DU TRÔNE [24 JUIN 1997] :
Rarement a-t-on donné à un homme le destin de nommer l’innommé, de reconnaître l’inconnu, d’annoncer ce qui doit être. L’Homme le plus aimé de Dieu, celui-là même qui fut annoncé par l’Ange Gabriel six mois avant l’annonce faite à Marie, cet homme nommé Jean le Baptiste nomma, reconnut et annonça le CHRIST. Par sa mission, Jean le précurseur a clos l’ère de l’Ancien Testament et inaugura l’ère du Nouveau Testament. Cet homme qui n’avait pas peur de reprocher aux puissants de son temps leur inconduite, faisait peur même s’il était motivé par des intentions bienveillantes. « Tout homme qui n’a pas peur, fait peur », dira le proverbe. Certes, Jean le Baptiste, le précurseur, paya de sa vie son audace, mais son oeuvre fut grandiose et l’ère annoncée dure encore deux millénaires plus tard. Saint-Jean-du-Millénaire, ce Jean le Baptiste retrouvé que nous voulons réaliser à même les arbres de la montagne, a pour destin de clore ce deuxième millénaire et d’annoncer le nouveau. Le troisième millénaire sera celui de la réconciliation de l’Homme avec lui-même et avec son Dieu ou ne sera pas car les temps nouveaux sont arrivés.
Le temps est venu de traverser la rivière, le temps est venu d’enjamber le pont, le temps est venu de passer sur l’autre rive.
Notre royaume de L’Anse-Saint-Jean a un pont comme symbole. Connu parce qu’il apparaissait sur les billets de 1000 $, ce « pont du mille » a une valeur symbolique particulière. Ce pont représente le lien entre la rive profane et la rive sacrée, le lien entre notre pensée historique et notre futur, le passage entre notre ancien état de municipalité et notre nouvel état de Royaume. Le passé existerait-il s’il n’y avait pas d’homme? dira l’un. Oui, mais il n’y aurait personne pour s’en souvenir, dira l’autre. Dieu existerait-il si les hommes n’existaient pas?, dira encore l’un. Oui, mais il n’y aurait personne pour le reconnaître, dira encore l’autre. L’Homme est la seule créature terrestre capable de nommer, de reconnaître, de choisir son destin justement à partir des paramètres de son passé et de son Dieu.
La devise royale « Je me souviens de mon avenir » témoigne de cette volonté de réunir ce qui a été divisé, de recoudre ce qui a été déchiré, de reconstruire ce qui a été endommagé. Car celui qui contrôle son présent ne contrôle que son passé, tandis que celui qui contrôle son passé, contrôle son avenir. Mais la nouvelle union, le nouveau vêtement ou la nouvelle construction qui en résultera ne sera pas le même qu’auparavant. Car le temps est venu de traverser la rivière, le temps est venu d’enjamber le pont, le temps est venu de traverser sur l’autre rive. Et sur l’autre rive, la perspective du paysage n’est plus la même. Ce n’est pas tellement le paysage qui change, mais le regard que nous portons sur lui.
« Nous ne cherchons pas la légalité, mais la légitimité… la légalité étant forcément assujettie à la légitimité et non l’inverse. Nous préférons être un Roi légitime plutôt qu’un Roi légal parce que nous voulons durer grâce à la volonté manifeste des gens que nous représentons. »
— S.A.R. Denys 1er de l’Anse
Entrevue entre le roi de l’Anse et la bête :
Un petit village, L’Anse-Saint-Jean, soumis à un chômage chronique et frappé par un désastre naturel, instaure « la première Monarchie municipale des Amériques » le 21 janvier 1997. L’Illustre Inconnu est proclamé Roi municipal avec une majorité confortable de 73.9% lors d’un référendum historique et parfaitement légal. Denys Premier de l’Anse entre en scène aux cris de « I’Illustre Inconnu est mort! Vive Denys premier de l’Anse! ».
Cette innovation monarchique dérange bien des préjugés politiques, religieux, artistiques et communautaires mais intéresse les médias nationaux et internationaux. Le Roi donne près de 200 entrevues dans le monde dont Radio Tokyo, NTV de Russie et BBC de Londres. D’un seul coup, l’Anse-Saint-Jean se dote d’une renommée que lui envie bien du monde. Née grâce à l’art d’aujourd’hui, cette monarchie municipale est franchement démocratique, sans privilège pour le Roi, non héréditaire et d’inspiration française. Elle est née pour financer un projet d’art environnemental novateur, le projet Saint-]ean-du-Millénaire. Elle prend la forme d’une action artistique d’un genre inconnu jusqu’alors… Certains ont parlé de Roi-volution tranquille.
Un véritable couronnement à l’Église vient contresigner la légitimité démocratique du régime distinct dès le 24 juin suivant. Plus encore, cette surprenante légitimité religieuse vient s’ajouter à une légitimité artistique indéniable… En effet, la réalisation des bijoux de la couronne anjeannoise est financée par nul autre que le Conseil des Arts du Canada puisqu’il s’agit « d’accessoires autant réels qu’artistiques ». Dans le brouhaha indescriptible d’une couverture médiatique internationale, l’artiste-Roi municipal pousse l’audace, dans son premier discours du trône, jusqu’à interpeller la Reine Elisabeth II (alors en visite officielle à Terre-Neuve) pour lui demander l’impossible: accepter une monarchie québécoise distincte de la sienne permettant la Souveraineté politique du Québec sans la séparation légale d’avec le Canada… Bref « un Québec Indépendant dans un Canada Uni », pour reprendre la célèbre boutade d’Yvon Deschamps. Les thèses souverainiste et fédéraliste officielles sont mises ici à rude épreuve non sans un certain humour flegmatique presque britannique et non sans que les règles de l’art aient été suivies à la lettre.
Graduellement, le Royaume municipal prend une forme réelle et artistique malgré tous les freins que peuvent lui mettre certains décideurs régionaux et nationaux. Une fondation est créée pour recueillir les fonds devant permettre la réalisation du projet Saint-Jean-du-Millénaire. La Commission de Toponymie du Québec approuve officiellement les noms des 3 duchés, 9 comtés et 21 baronnies qui subdivisent dorénavant le Royaume municipal. Une monnaie royale « les del’Art de l’Anse » a cours légal pour stimuler l’économie. Une bière « la Royale de l’Anse » relance le brasseur de la municipalité. Un Musée Royal explique aux nombreux touristes toutes les dimensions de cette aventure.
Un drapeau Royal vient fièrement flotter sur un territoire où règne l’art d’aujourd’hui… Des projets comme la construction d’un Château-Musée, la production de films canadiens, la valorisation de produits artisanaux locaux, l’utilisation commerciale ou touristique de la Monarchie se multiplient. Ces projets s’inscrivent dans un plan de développement communautaire et social approuvé lors d’un Sommet économique local. Tous ces projets surgissent naturellement, sans l’intervention des gouvernements supérieurs et, forcément, sans leur contrôle politique.
LA BÊTE SORT SES GRIFFES!
Le premier mandat Royal est de promouvoir le projet Saint-]ean-du-Millénaire et d’amasser près de 1 million de dollars nécessaires aux coupes sélectives, aux plantations spécifiques et aux constructions diverses (belvédères, etc.). L’immense fresque forestière de près de 1.2 kilomètre carré, représentant le visage et la main de Saint-Jean-Baptiste, se dessine de plus en plus à mesure que l’artiste-Roi et la fondation s’approchent dangereusement du but. Le Bureau du Millénaire Canadien annonce une participation financière de 260,000$, le Fonds québécois de lutte à la pauvreté envisage près de 300 000$, une grande chaîne de pharmacies approuve 100,000$, une grande papetière étudie 100,000$, des activités diverses donnent 50,000$…
Finalement, le Conseil municipal de l’Anse-Saint-Jean annonce une subvention de 100 000$ à même un remboursement inespéré des intérêts payés de la dette contractée lors du déluge de juillet 1996. Le Conseil municipal vient ainsi compléter l’échafaudage financier en payant ce qui représentera la part du milieu et remplir les dernières conditions de réalisation. Les travaux de nettoyage de la forêt sont même réalisés grâce à un programme d’emploi (24 000$). Un nouvel esprit de solidarité communautaire se propage spontanément. En effet, 109 forestiers du village acceptent de travailler gratuitement entre 2 et 4 jours pour les coupes sélectives… un don en temps équivalant à 35 000$… un don en temps impliquant presque la moitié des familles de l’Anse. À la surprise générale, Saint-Jean-du-Millénaire semble éviter l’apocalypse financière que lui réservaient d’obscurs manipulateurs sociaux pour enfin se lancer dans la réparation économique et sociale du nouveau « Royaume de L’Anse-Saint-Jean ». Les anjeannois peuvent enfin entrevoir des jours meilleurs et ce, doublement, grâce à l’Art.
Mais tout cet inconnu, si illustre soit-il, fait peur à trop de gens. Trop de questions fondamentales sont posées par le projet Saint-Jean-du-Millénaire et par cette petite monarchie municipale. Des plans sont échafaudés pour tuer cette nouveauté communautaire dans l’oeuf. Des médias électroniques et écrits de la région se concertent pour ridiculiser l’entreprise artistique et royale, réduire son impact national et international, isoler l’artiste-Roi et manipuler les élections municipales. Une véritable hystérie médiatique est façonnée de toute pièce à coups de caricatures mesquines et d’émissions humoristiques d’un goût douteux. Devant ce matraquage médiatique constant, la population anjeannoise se met à hésiter et les organismes subventionnaires et les donateurs se désistent un à un. Le statu quo « sociétal », toujours à l’avantage des puissants, doit être impérativement sauvegardé, même à l’échelle minuscule d’un village. L’exception, ici, ne confirme pas la règle, elle risque plutôt de la dérégler… en servant de précédent pour les plus petits.
LA BÊTE MORD!
Une première tentative de prendre le contrôle municipal en élisant un maire franchement hostile au Roi échoue de justesse. Deux ans plus tard, une résistance locale à l’octroi de la subvention municipale est orchestrée par un comité de citoyens (largement subventionné) dans le contexte d’une élection municipale partielle. Une pétition circule et des assemblées houleuses n’ébranlent pas le courageux conseil municipal. Le tout se règle aux élections lorsque 4 conseillers « réfractaires » prennent enfin le contrôle municipal (7 membres). Officiellement, ni le Roi ni le projet n’étaient en cause mais seulement la subvention municipale de 100,000$.
Pourtant, il était évident et notoire que cette machination avait pour but de stopper le projet décidément trop éclatant et d’enlever au Roi toute marge de manoeuvre.
L’artiste-Roi, qui avait anticipé le pire, avait déjà pris ses distances pour ne pas intervenir dans le débat électoral. Il abdique légalement le 14 janvier 2000 en « offrant son pardon à ses détracteurs ». L’Anse-Saint-Jean redevient ce qu’il a toujours été : un bucolique petit village qui n’en finit pas de survivre à petit feu.
L’Art avait régné sur un petit territoire canadien pendant trois années consécutives. C’est peu mais suffisant pour prouver « qu’il y a une faille dans toute chose et que c’est par là qu’entre la lumière » (Léonard Cohen). Cette « faille » dans le mur épais de l’obscurantisme aveugle, sourd et imposé est devenue un fait historique dont on va, à coup sûr, tenter de colmater le souvenir. Mais tous les mensonges du monde et toutes les mesquineries de la race humaine ne pourront effacer complètement cette toute petite vérité majestueuse.
LA BÊTE S’EST RENDORMIE!
Denys premier de l’Anse
Prince non-régnant de l’Anse-Saint-Jean
qui ¨pense¨ et panse ses plaies.
En guise de conclusion …
Contrairement à ce que m’écrivait S.A.R. Denys 1er de l’Anse il y a 16 ans, l’établissement du Royaume de L’Anse-Saint-Jean n’était pas que culturel et touristique, mais il s’agissait bel et bien d’un projet politico-religieux.
Lors de son discours du trône en 1997, ne s’est-il pas adressé directement à la Reine Elisabeth II en lui demandant « d’accepter le sacrifice ultime de permettre une monarchie québécoise distincte de la sienne à laquelle tous les représentants fédéraux du Québec et de l’Assemblée nationale prêteraient serment d’allégeance ».
Il ajoutait : « Le débat constitutionnel qui nous anime encore malheureusement n’arrive pas à sa conclusion logique parce que les chefs de gouvernements, par ailleurs bien intentionnés, ne veulent ou ne peuvent entendre adéquatement ce que leurs peuples leurs disent. Les peuples du Québec veulent majoritairement un Québec indépendant dans un Canada Uni. En effet, la grande majorité des Fédéralistes québécois s’entendent pour réclamer une distinction nationale très forte au Québec tout en espérant demeurer dans la famille canadienne. La grande majorité des souverainistes québécois veulent un pays québécois distinct tout en conservant des liens associatifs avec le Canada. En d’autres termes, les Québécois veulent très majoritairement renouveler en profondeur le Canada tout en permettant au Québec une expression identitaire qui lui est propre. Il s’apprête pourtant à quitter la famille canadienne car il a l’impression que cette expression identitaire ne lui sera pas donnée ». Dans son courrier du 8 avril 1999, le roi m’écrivait :
« Nous croyons que le système parlementaire actuel (ou le système de monarchie constitutionnelle) permettrait facilement au Québec d’accéder à la souveraineté sans la séparation du Canada. Cette position officielle est donc autant fédéraliste que souverainiste. C’est une position tellement simple et conforme à la volonté de la majorité des québécois qu’elle ne sera sans doute jamais appliquée par les gouvernements en place. Nous avons clairement indiqué notre position dans notre discours du trône, lors de notre couronnement à l’église, tout simplement parce que notre projet n’est pas seulement culturel mais social. S’il est politique, il n’est pas partisan. »
Il est de notre avis qu’en fondant le Royaume de l’Anse-Saint-Jean il y a plus de 15 ans, c’est-à-dire la toute première monarchie en Amérique du Nord, Denys Tremblay a agit en tant que visionnaire. Ce projet avant-gardiste et plein d’audace, n’était-il pas le prélude à l’établissement d’un futur royaume sur la terre de la Nouvelle-France ? N’annonçait-il pas la venue attendue d’un futur Grand Monarque sur la terre du Graal ? Il est clair que l’histoire ne se bâtit pas en un seul jour. Nous croyons que S.A.R. Denys 1er de l’Anse a jeté les bases et les assises sur lesquelles s’appuiera le modèle d’une monarchie constitutionnelle sur la terre des Quatre Lys. Le 21 janvier 1793, les lys tombèrent sur le sol de la France ; le 21 janvier 1948, le drapeau du Québec fut officiellement adopté ; le 21 janvier 1997, le roi de l’Anse-Saint-Jean reçut son mandat royal lors d’un référendum. Nous faut-il attendre une autre date charnière, qui s’inscrira à nouveau dans l’histoire tangible du Québec ? À vous d’en juger…
« Il faut un peu de temps. Parce qu’il faut laisser du temps à l’histoire pour qu’elle s’écrive. » — Louis Champagne.
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SOURCES :
- Le journal Voir, article de par Jean-François Caron, 18 juin 2009.
- Le site internet GrandQuebec.com.
- Les Archives de Radio-Canada, 3 février 1997.
- La radio NRJ 94.5 Saguenay–Lac-Saint-Jean.
En tant qu’auteur et chroniqueur indépendant, Guy Boulianne est membre du réseau d’auteurs et d’éditeurs AuthorsDen et de la Nonfiction Authors Association (NFAA) aux États-Unis. Il adhère à la Charte d’éthique mondiale des journalistes de la Fédération internationale des journalistes (FJI).