Le sergent Louis Joseph Bouillane, mort pour la France le 25 septembre 1916

Louis Joseph Bouillane est né le 13 juin 1881 à Romans, Drôme, au domicile de ses parents, de Constantin Bouillane, âgé de 43 ans, cantonnier chef, et de Joséphine Virginie Gonthier, âgée de 31 ans, sans profession, domiciliés rue Palestro à Romans, Drôme. Il a épousé Louise Rostaing le 13 juillet 1909 à Valence, Drôme.

Il avait le grade de sergent au 14e Bataillon de Chasseurs, classe 1901, n° de matricule 04431 au Corps et 889 au recrutement de Romans, Drôme. Il est mort le 25 septembre 1916, à la côte 77, nord-est de Cléry-sur-Somme, Somme, tué à l’ennemi. Le jugement “Mort pour la France” a été transcrit le 25 mars 1917 à Valence, Drôme.

Il n’est inscrit sur aucun monument commémoratif de Romans, Drôme.

Note : Certaines villes citées dans cette page ont pu changer de nom depuis la fin de la Première Guerre Mondiale (par exemple, “Romans, Drôme” est devenu “Romans-sur-Isère, Drôme”).

Tous les changements de noms sont référencés sur la page Liste des villes dont le nom a changé depuis la fin de la Première Guerre Mondiale.

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SOURCES : Archives municipales de Romans-sur-Isère : 4 H 4, Militaires décédés, 1914-1918 ; 4 H 6, Morts pour la France : avis de décès, 1914-1924 ; 4 H 7, Militaires français prisonniers de guerre, 1915-1918 ; 4 H 8, Prisonniers de guerre, 1914-1920 ; 4 H 11, Citations, 1915-1919 ; 4 H 11, Croix de Guerre, 1916 ; 4 H 11, Mort pour la France ; courriers, 1915-1924 ; 4 H 11, Mort pour la France : listes, 1915-1924 ; 4 H 11, Plaque Commémorative, 1916 ; 1 M 10, Monument aux morts, liste des victimes, 1919-1934 ; 2 M 9, Militaires Morts pour la France enterrés au cimetière : correspondance, liste, 1925-1938 ; 2 M 9, Carré et sépultures militaires : plans, correspondance, 1911-1934 ; 2 M 9, Contrôle des Morts pour la France, 1925-1939 ; 5 N 1, Souvenir Français : liste, 1920 ; Mairie de Romans-sur-Isère : Etat civil, registres des décès, 1914-1921 ; Cimetière de Romans-sur-Isère : Registre des inhumations, 1906-1938 ; Registre des inhumations et exhumations, 1910-1944 ; Plaque commémorative de l’Hôtel de Ville de Romans-sur-Isère ; Carré Militaire au cimetière municipal de Romans-sur-Isère ; Ministère de la Défense, SGA Mémoire des Hommes : Fiches Morts pour la France, 1914-1918 ; Sépultures de Guerre, 1914-1918 ; Journal L’Illustration, Tableau d’Honneur des Morts pour la France, 1914-1918 ; Base Léonore des Archives nationales (dossiers nominatifs des personnes nommées ou promues dans l’Ordre de la Légion d’honneur) ; Archives nationales d’Outre-Mer ; Archives départementales de la Drôme.
Acte de naissance de Louis Joseph Bouillane, le 13 juin 1881 à Romans, Drôme (France).
Acte de naissance de Louis Joseph Bouillane, le 13 juin 1881 à Romans, Drôme (France).

À propos des chasseurs alpins et du 14e BCA (Embrun)

Insigne du 14e bataillon de chasseurs alpins

Le 14e bataillon de chasseurs alpins (14e BCA) est une unité militaire française dissoute de l’infanterie alpine (chasseurs alpins) stationnée à Embrun dans les Hautes-Alpes. Le 14e bataillon de chasseurs alpins a combattu sur le massif du Linge après une courte permission qui suivait les combats de la tête-des-faux, Alsace, 1915. L’insigne du 14e BCA est un cor de chasse, de forme ovale, comportant au centre un dauphin. Le nombre 14 sera rajouté sur le pavillon pour les versions les plus récentes.

Les chasseurs alpins sont des fantassins de l’Armée de terre française spécialisés dans le combat en milieu montagneux depuis 1888. Ils appartiennent à la fois au corps des chasseurs à pied et aux troupes de montagne. Leurs traditions sont donc issues de ces deux corps. Au milieu du XIXe siècle, l’armée doit faire face à l’évolution des méthodes de guerre et des techniques. De nouvelles armes plus perfectionnées apparaissent. L’une d’elles, la carabine Delvigne-Pontcharra (du nom des deux généraux l’ayant créée et perfectionnée) attire l’attention de l’armée. Le roi de France Louis-Philippe Ier charge son fils, le duc d’Orléans Ferdinand-Philippe, de monter une troupe spéciale chargée d’expérimenter cette carabine. Ce dernier crée une troupe d’élite bien spécifique, équipée d’un matériel allégé et plus fonctionnel que l’infanterie classique, habillée d’une tenue sombre et simple et adaptée pour des missions furtives et rapides. Cette troupe d’élite qui voit le jour en 1837 prend le nom de « compagnie de chasseurs d’essai ».

Cette compagnie connaît un succès immédiat et, sur décision du roi, est renforcée et devient le « bataillon provisoire de chasseurs à pied » en 1838. Le bataillon, destiné à être dissous une fois les essais de la carabine terminés, est cependant envoyé en Algérie dans le cadre des guerres coloniales et s’y illustre particulièrement. Devant le succès de cette troupe et devant l’insistance de plusieurs de ses généraux qui réclament plusieurs bataillons de ce type, le roi Louis-Philippe fait voter une loi portant création de dix bataillons de chasseurs à pied. Le bataillon provisoire de chasseurs à pied devenant le 1er bataillon de chasseurs à pied.

Ces dix bataillons voient le jour le 28 septembre 1840 au camp d’Helfaut, près de Saint-Omer dans le Pas-de-Calais. De dix, ils passeront à vingt en novembre 1853 puis à trente-et-un en 1871.

La création des chasseurs alpins

Un groupe de chasseurs alpins en 1897, 14e bataillon.

Jusqu’en 1859, l’Italie n’était pas encore un État unifié. Elle était constituée de plusieurs royaumes et républiques indépendants (royaume de Naples, république de Venise, États pontificaux, etc.). À partir de 1859, sous l’impulsion de Garibaldi et de Cavour, l’Italie commence à s’unifier pour finalement devenir un pays solide. Une nouvelle menace est donc née à la frontière alpine pour la France, d’autant que les Italiens sont les premiers à doter leur armée de troupes spécialement formées au combat en montagne. La France doit pouvoir répondre à une éventuelle invasion italienne en lui opposant des troupes elles aussi spécialisées. Le 24 décembre 1888, une loi porte création des troupes de montagne. Douze des 31 bataillons de chasseurs à pied sont choisis pour assurer cette mission. Ils prennent l’appellation de « bataillons alpins de chasseurs à pied », qui devient en 1916 « bataillons de chasseurs alpins » (BCA), formés de six compagnies de 154 hommes chacun.

Avant 1888, l’armée française comprenait des chasseurs à cheval (appartenant à la cavalerie), des chasseurs forestiers et des chasseurs à pied (appartenant à l’infanterie). Les traditions de ces trois corps de chasseurs sont complètement différentes. Les chasseurs alpins sont des chasseurs à pied s’étant spécialisés dans le combat en montagne. Leurs traditions sont donc issues du corps des chasseurs à pied mais également des troupes de montagne.

La tenue de tradition

La tenue de tradition est appelée « tenue Solferino », elle est réservée aux unités de tradition chasseur. Pour les alpins elle est légèrement différente des autres chasseurs à pieds (dont le 16e bataillon de chasseurs à pied est le dernier représentant). Elle comprend :

  • la « tarte » avec son insigne d’arme ;
  • les knickers bleus à passe-poil jonquille ;
  • la chemisette ou le blouson bleu selon la saison, orné des insignes régimentaire, divisionnaire, des décorations, des fourreaux de galons ainsi que de la fourragère ;
  • les bas blancs ;
  • les chaussures de montagne.

Le béret de chasseur alpin est adopté comme coiffe des chasseurs en 1891, sur décision du ministère de la Guerre. Son origine est béarnaise. La « tarte », ainsi appelée par les chasseurs, devient vite l’emblème des chasseurs alpins : suffisamment grande pour protéger du froid lors des longues gardes en montagne, elle protège aussi du soleil. Lors de la Première Guerre mondiale, les chasseurs abandonnent même le casque réglementaire pour porter leur tarte emblématique durant les combats.

Par la suite, les chasseurs alpins partagent leur coiffe avec d’autres troupes qui la teignent à leur couleur (rouge pour les parachutistes, verte pour les légionnaires et les commandos marine, bleu ciel pour l’aviation légère de l’armée de terre…). Mais le béret des autres armes a un diamètre bien moindre que celui de la « tarte » du chasseur alpin.

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Sébastien Martin
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