J’ai récemment acheté une analyse ADN-Y (25 marqueurs), couplée à une analyse ADN autosomal chez Family Tree DNA. Ceci me permettra de connaître la souche de mes ancêtres de façon quasiment irréfutable.
L’analyse ADN autosomal est conçue pour trouver des parents toujours vivants, sur l’ensemble de nos lignes ancestrales au cours des cinq dernières générations. Il y a deux semaines, j’ai reçu les résultats de cette analyse ADN autosomal. Selon ces premiers résultats génétiques, mes origines sont strictement européennes.
Cette première analyse confirme aussi que je compte parmi mes ancêtres paternels un dénommé Nicolas Plante (mon arrière-grand-père au 10e degré), époux de Isabelle-Elisabeth Chauvin (1601-1646). Ceci conforte déjà mes doutes sur les liens possibles entre la famille Bouillanne et les Plante, Plant, Planta et/ou Plantard (voir : House of Names).
En effet, j’ai le pressentiment que les Bouillanne et les Planta ont la même origine ancestrale datant du IXe siècle. Les Bouillanne et les Planta ont habité les mêmes régions, c’est-à-dire le Dauphiné en France et la Suisse. Nous avons participé à l’Assemblée de Vizille en 1788, qui préfigura la Révolution Française et nous possédons le même meuble sur nos blasons respectifs, c’est-à-dire la Patte d’Ours. Comme par hasard, Pierre-Paul-Dominique-Henri Boyer de Bouillane et Joseph de Planta de Wildenberg étaient tous les deux des membres titulaires de la Société d’archéologie, d’histoire et de géographie de la Drôme au XIXe siècle.
Récemment, j’ai contacté le dernier représentant de la famille Planta de Wildenberg en France, ainsi qu’un membre important de la famille Planta en Suisse. Mon but étant de débuter un projet de triangulation de la signature d’un ancêtre commun. Comme l’écrit le dirigeant du projet ADN Héritage Français : « la signature ADN-Y du chromosome Y est possédée uniquement par les hommes. Elle se transmet de père en fils depuis des millénaires. Tous les hommes qui descendent d’un même ancêtre commun qui aura vécu assez récemment, possèdent ou partagent en commun la signature de cet ancêtre. Bien sûr, il existe de légères différences entre les signatures individuelles; mais dans l’ensemble il est possible de constater qu’elles partagent des éléments essentiels indiquant qu’elles proviennent d’un même ancêtre commun » (Jacques P. Beaugrand, Généalogie par ADN).
Je précise que je suis en contact permanent avec Monsieur Jean-Pierre Gendreau-Hétu. Faisant suite à mon article au sujet de notre ancêtre Jean-Marc Bouillanne, celui-ci m’écrivait dans un premier courrier daté du 26 septembre 2016 : « J’apprécie votre précision historiographique, notamment en ce qui a trait au contexte qui conduit le pionnier Jean-Marc Boulianne à joindre les forces combattant pour la couronne anglaise. L’idée même du régiment Royal-Américain, né dans l’esprit d’une confrérie militaire suisse et protestante, peut difficilement être totalement étranger à cette décision. Jean-Marc Boulianne a rapidement été mis au fait des Prevost, Bouquet, Haldimand, outre l’influence d’un francophone tel que le Néerlandais Samuel Holland(t) aux côtés de James Wolfe et du pilote basque Martin Chiniquy, autre « traître » célèbre et futur beau-frère de Samuel Holland. Des Suisses ont certainement dû prendre part aux premières opérations de renseignement auprès de la population et Boulianne n’a pu y être insensible ».
Jean-Pierre Gendreau-Hétu pratique la généalogie par ADN depuis plusieurs années et il a co-administré le Projet ADN Héritage français (ADNHF). Il en fut notamment le directeur du Catalogue des signatures ADN ancestrales. M. Gendreau-Hétu est linguiste spécialisé en anthroponymie et possède une scolarité de doctorat de l’Université de Montréal. Il collabore actuellement avec la Fédération des associations de famille du Québec (FAFQ), avec laquelle un projet de généalogie par ADN est présentement échaffaudé : Projet Québec ADN. Des articles publiés dans L’Outaouais généalogique détaillent quelques-unes de ses recherches initiales dans le domaine de la G/ADN. Voici un article de vulgarisation écrit l’an dernier pour l’association Les descendants de Pierre Miville : www.genealogie-miville-deschenes.com.
Pour ma part, j’attends maintenant les résultats de l’analyse ADN-Y 25 marqueurs qui devraient arriver sous peu. Cette analyse, qui consiste en un petit prélèvement de salive, pourrait confirmer de façon définitive si les Bouillanne et les Planta descendent ou non d’un ancêtre commun. Avec l’obtention des résultats ADN typiques du chromosome Y, des concordances ADN nous seront peut-être fournies entre la famille Planta et la famille Bouillanne de la diaspora franco-suisse et nord-américaine. Ces concordances privées viendront avec des coordonnées qui ouvrent une porte à l’acquisition de nouvelles informations. Jean-Pierre Gendreau-Hétu partage ainsi sa pensée avec moi :
« Vous écrivez que vous avez été longtemps en relation avec le Président de l’Association des Bouillanne et des Richaud en France. La possibilité d’établir la signature ancestrale semble donc réalisable de façon transatlantique : si vos résultats ADN concordent avec ceux d’un Bouillanne de France, l’affaire serait dans le sac. Il s’agit alors d’avoir des ascendances documentées et convergeant sur un ancêtre commun. Il est alors possible d’inférer logiquement qu’il s’agit de la signature ancestrale héritée de l’ancêtre. J’espère que cette expérience réussira! Vous pourriez réussir à établir une des plus anciennes signatures ADN-Y de France connues à ce jour! ».
VEUILLEZ NOTER : Les commentaires des lecteurs et lectrices peuvent être approuvés ou non, à ma seule discrétion et sans préavis. Merci de votre compréhension. — Guy Boulianne
En tant qu’auteur et chroniqueur indépendant, Guy Boulianne est membre du réseau d’auteurs et d’éditeurs Authorsden aux États-Unis, de la Nonfiction Authors Association (NFAA), ainsi que de la Society of Professional Journalists (SPJ). Il adhère de ce fait à la Charte d’éthique mondiale des journalistes de la Fédération internationale des journalistes (FJI).