Stephen Flurry : « Aujourd’hui, notre génération fait face à la leçon intemporelle de toute l’histoire humaine. Allez-vous l’apprendre ? »

[Par Stephen Flurry] L’illusion d’un « monde libre » s’évapore. Les gouvernements du monde entier abolissent les libertés, les opportunités et les droits fondamentaux, et mettent en place de nouveaux systèmes de surveillance, de contrôle et d’oppression. Le dernier siècle environ, où les gouvernements reconnaissaient les droits individuels est fini.

Aujourd’hui, très soudainement, nous vivons dans un monde différent. Non intentionnellement—et intentionnellement—ceux qui détiennent le pouvoir gouvernemental ont même cessé de prétendre se soumettre à la loi. Ils exercent leur pouvoir comme bon leur semble. En conséquence, la liberté elle-même a été confinée ! Il y a une leçon à apprendre ici. C’est la leçon enseignée par toute l’histoire à toutes les générations. C’est la leçon du leadership, de la civilisation, de la fragilité de la liberté. C’est la leçon du gouvernement humain.

La leçon dans vos nouvelles du soir

La revue The Critic a interrogé plusieurs experts qui montrent que les actions des gouvernements ont remplacé l’état de droit. Elle a cité Lord Sumption, un ancien juge de la Cour suprême du Royaume-Uni, soulignant que la police « n’avait rien d’autre à faire dans une crise nationale que d’appliquer la loi. Ils ne sont pas là pour donner effet à leurs propres opinions sur ce qu’une crise nationale pourrait exiger ou pour donner effet à ce que les vues d’un Premier ministre pourraient exiger en cas de crise. Ce sont des citoyens en uniforme qui doivent appliquer la loi et rien d’autre » (septembre 2020).

C’est dans l’ensemble ce que faisaient les policiers du monde libre il y a plusieurs mois. La police et les policiers de nos pays ont généralement (bien que vaguement) compris que vos droits ne sont pas quelque chose que les gens au pouvoir vous donnent mais quelque chose avec lequel vous êtes né. Ils ont compris que les lois devraient protéger ces droits. Ils ont compris que même ceux qui gouvernent doivent eux-mêmes être régis par ces lois.

Avec quelle rapidité tout cela a changé. « La primauté du droit est tellement émasculée que lorsque vous en aurez réellement besoin, vous constaterez qu’elle n’est plus là », a déclaré l’avocate Kirsty Brimelow au Critic. « Cela conduit alors à des décisions arbitraires, à des abus et [la loi] est utilisée contre les citoyens. Nous sommes devenus trop habitués à être un pays démocratique libéral, et nos droits sont dérobés furtivement. Si nous n’avons pas de cadre juridique solide, nous passerons à la loi par le gouvernement et non à la loi par le Parlement, et le cœur de la démocratie disparaîtra. »

La directrice du groupe Big Brother Watch, Silkie Carlo, a déclaré : « L’idée que l’une des plus anciennes démocraties au monde puisse se déformer sous un coronavirus est effrayante. La question du confinement n’a jamais été posée démocratiquement… Nos instincts de liberté risquent de dériver. »

« L’État a décidé sans débat de restreindre nos droits et libertés de manière inimaginable dans un système démocratique », a déclaré Francis Hoar, un autre avocat. « Ce n’est pas ainsi qu’une société libérale normale fonctionne. Ce qui est terrifiant, c’est que cela n’a pas été simplement imposé par les gouvernements—les gens le voulaient. Bien sûr, les gens peuvent choisir de rester chez eux, mais ils voulaient que ce soit la loi, pour imposer ces restrictions aux autres… C’est un moment historique : on a l’impression qu’une barrière a été franchie. Une chose qui est troublante est que les gens subissent la levée des restrictions et disent qu’ils sont ‘autorisés’ à aller au pub ou à rendre visite à leur famille. Pouvez-vous imaginer dire ça auparavant ? »

C’est maintenant la réalité dans le « monde libre ». Les gouverneurs—et les gouvernés—pensent que les droits et les responsabilités les plus élémentaires d’un être humain ne sont pas déterminés par Dieu mais par quiconque est actuellement au pouvoir.

Lors d’une conférence de presse le 3 septembre dernier, le gouverneur de New York, Andrew Cuomo, a discuté de ses désirs concernant les repas en salle à New York : « Je voudrais voir les restaurants ouverts. Cependant, il y a un mais—M-A-I-S. Le mais c’est : nos règles et conseils sur la réouverture [ne sont] aussi bons que la conformité et l’application. » Il a ensuite appelé le Président du conseil municipal de New York, en disant : « Président Johnson, mets sur pied un groupe de travail du NYPD, et dites-leur qu’il y aura 4 000 policiers qui vont faire appliquer la conformité des restaurants. »

Nous avons besoin de 4 000 policiers pour nous assurer que les clients respectent les nouvelles règles en matière de masques faciaux et de distanciation sociale avant de pouvoir rouvrir les restaurants ! En d’autres termes, les fonctionnaires des États et des collectivités locales n’ont pas suffisamment de pouvoir sur la vie des citoyens. Les systèmes de vérification et d’équilibre doivent être éliminés. Le principe du gouvernement limité doit être éliminé. Le gouvernement doit être plus illimité.

Et pourtant, considérez ce récent titre du journal New York Times : « Le pointage du doigt continue alors que New York voit un autre mois de crimes violents. » Selon l’article, « La forte augmentation de la violence armée qui a secoué la ville de New York et intensifié le débat sur la police s’est poursuivie à un rythme alarmant en août, les fusillades ayant plus que doublé par rapport à la même période l’année dernière et les meurtres ont augmenté de près de 50 pour cent, a dit la police » (3 septembre).

Alors même que les fonctionnaires du gouvernement cherchent à contrôler le comportement plus routinier de ceux qui sont généralement des citoyens respectueux des lois, ces mêmes fonctionnaires s’efforcent de définancer et de réduire la présence des forces de l’ordre pour des vrais crimes. Et le crime, la violence et l’anarchie montent en flèche dans nos villes !

Notez attentivement cette déclaration suivante. C’était le maire de New York, Bill De Blasio, qui commentait sur l’état de la plus grande ville des États-Unis : « Regardez, nous avons eu une tempête parfaite ici. Un million d’emplois perdus dans la ville. Des gens sans travail, des enfants qui ne vont pas à l’école, des lieux de culte non ouverts, et j’en passe, et puis notre système judiciaire n’a pas fonctionné jusqu’à récemment, tout cela à cause du coronavirus. Soyons clairs. Au cours des six dernières années, la criminalité était en baisse constante à New York City—la grande ville la plus sûre d’Amérique. Qu’est-ce qui l’a changée ? Une pandémie qui a assommé une grande partie de la vie de cette ville et qui a créé crise après crise » (3 septembre).

Ce maire blâme l’anarchie aux confinements qu’il a imposés à New York suite à la pandémie ! Un tel transfert de blâme est maintenant une routine. Un grand nombre des vrais problèmes auxquels nous sommes confrontés n’ont pas été causés par le virus lui-même, mais par la réponse des gouvernements face au virus. Pourtant, pratiquement personne en position de pouvoir ne reconnaîtra sa propre responsabilité pour ce qui s’est passé, et encore moins apportera des changements de directions visant à réparer les dommages qu’il a causés.

Ce ne sont là que quelques exemples de nombreux échecs flagrants de leadership au sein de cette nation. Et c’est la nation qui s’est érigée en exemple de liberté, d’égalité et de prospérité pour toutes les nations. Ces échecs révèlent que même le « monde libre » succombe aux problèmes de gouvernance qui ont tourmenté les êtres humains tout au long de l’histoire.

Stephen Flurry

Annoula Watsu
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