Le livre de Christophe Colera, “Les Nephilim: Une lecture biblique de l’histoire des Géants”, compose désormais ma bibliothèque personnelle et s’ajoutera très certainement à la bibliographie de mon prochain ouvrage intitulé “HERMON : La porte de l’enfer” (La Guerre des mondes est ici, maintenant !). Dans son nouveau livre, Christophe Colera aborde le sujet fort controversé des Géants dans la Bible de façon fouillée et très documentée. Il nous présente les différentes façons dont ces Nephilims sont perçus dans le Monde Evangélique et nous invite à suivre leurs traces, depuis l’époque pré-diluvienne jusqu’aux divers récits de civilisations aujourd’hui disparues mais ayant conservé le témoignage de leur existence en divers lieux de la planète.
Parmi les thèmes surnaturels bibliques marginalisés par la théologie académique figure celui des Nephilims, êtres hybrides issus de l’union narrée par le Livre de la Genèse entre les mystérieux « Fils de Dieu » et les femmes humaines. Selon certaines traditions ce sont des Géants, et leurs pères étaient des Anges déchus. L’ufologie et les réseaux sociaux, dans les milieux chrétiens, notamment aux États-Unis, confèrent à cette thématique un regain d’intérêt dans une optique apocalyptique. L’ouvrage présente les thèses actuelles de ces chrétiens, ainsi que la manière dont ils projettent cette croyance dans leur lecture du monde contemporain, et en cherchent des preuves dans des domaines comme la possession psychique, la voyance, ou les énigmes archéologiques.
C’est à ces questions que Christophe Colera se propose de répondre dans cet ouvrage passionnant. Ces êtres maléfiques auraient-ils encore une quelconque incidence sur notre monde moderne imprégné d’athéisme et d’occultisme ? Vous pouvez le découvrir en lisant “Les Nephilim: Une lecture biblique de l’histoire des Géants”, qui fut publié aux Editions L’Harmattan le 24 août 2020 (broché 158 pages — format : 13,5 x 21,5 cm. ISBN : 978-2-343-20526-7). Référence : Des Trésors cachés dans le Sable.
L’auteur du livre “Les Nephilim: Une lecture biblique de l’histoire des Géants”, Christophe Colera, est docteur en sociologie, diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris, ancien élève de l’École nationale d’administration et titulaire d’une maitrise de philosophie à l’université Paris IV Sorbonne. Il a publié divers ouvrages et articles universitaires en sociologie des religions dont “Les médiums, une forme de chamanisme contemporain” (L’Harmattan, 2017) et “Le complotisme protestant contemporain. À propos d’une thèse sur la tribu de Dan” (L’Harmattan, 2019).
À propos des Nephilims et des anges déchus
Les Nephilims (en hébreu : הנּפלים) sont des personnages de la Bible qui sont le résultat de l’Union entre les descendants de Seth, troisième fils d’Adam et les descendantes de Caïn (autre fils d’Adam) dans le sixième chapitre de la Genèse. Les descendants de Seth étant la descendance juste, ils sont appelés « fils de Dieu » ; la descendance de Caïn s’étant éloignée de Dieu, elle est appelée « fils des hommes ». Certains rabbins disent plutôt qu’il s’agit de personnages issus d’unions entre des anges déchus et des humains. Le mot « nephilim » apparaît deux fois dans la Torah – ou Pentateuque – (Genèse 6:4 et Nombres 13:33), où il est souvent traduit par « géants », mais parfois rendu tel quel. C’est la forme plurielle du mot « nephel » ou « nāphîl » en hébreu. Selon les interprétations, le mot « nephilim » pourrait signifier « ceux qui sont tombés », « ceux qui tombent » (des anges déchus), ou « ceux qui font tomber » (qui corrompent les âmes des hommes).
Le passage de la Genèse où ils sont cités laisse entendre qu’ils sont le fruit de l’union entre les fils de Dieu et les filles des hommes. Ce passage de la Genèse précède l’épisode du Déluge et, si court soit-il, a donné lieu à diverses interprétations, souvent de caractère ésotérique.
On dit que ces Nephilims seraient disparus au moment du Déluge (Sagesse 14:6) suite à une condamnation de Dieu à cause de leur révolte : conséquence de la supériorité que leur conférait « leur force » (Siracide 16:7) ou leur habilité dans « l’art de la guerre » (Baruch 3:26) « quand le souffle de Dieu eut été retiré » de leur être comme le dit Jean-Chrysostome.
Les « fils de Dieu » font référence aux anges ou à des hommes qui ont reçu des privilèges venant de Dieu dans la Bible hébraïque. Il peut s’agir ici d’anges déchus. En d’autres termes, les anges « ont abandonné leur propre demeure [dans les cieux] », sont venus sur la Terre, ont revêtu un corps physique et ont goûté aux plaisirs sensuels avec des femmes. D’après le récit, ces créatures hybrides, qui avaient des anges pour pères, étaient des « hommes forts », dotés d’une vigueur anormale. C’étaient des hommes violents ou « nephilim », mot hébreu qui signifierait : « ceux qui font tomber les autres ».
La Terre était devenue si violente, à cause de l’influence des anges malveillants et de leurs fils suprahumains, que YHWH décida d’anéantir l’humanité par le Déluge.
Dans la Bible hébraïque, d’autres mots, à l’instar de « nephilim », sont parfois traduits par « géants ». Selon les interprétations, ces mots peuvent faire référence à des descendants des Nephilims ayant survécu au Déluge et/ou à des peuples cananéens. Le Midrash rapporte que le géant Og disposait de son propre compartiment dans l’Arche de Noé ; selon l’Aggadah, pour échapper au Déluge, Og se serait plutôt tenu sur le toit de l’Arche pendant tout le temps que dura l’inondation. Certains imaginent que des anges déchus continuèrent d’aller vers des femmes après le Déluge.
Mgr Thierry Teyssot, de l’Eglise Gallicane de Gazinet, écrit que le livre des Nombres mentionne l’existence de quelques spécimens descendants de l’ethnie pratiquement éteinte des Nephilims, lorsque Moïse envoie des espions au pays de Canaan : « Nous y avons vu les Déchus, les fils du Géant d’entre les Déchus ! Nous nous faisions l’effet de sauterelles, et c’est bien aussi l’effet que nous leur faisions. » (Nombres 13:33) Ces géants ne sont pas nombreux, trois seulement : « Ahiman, Schéschaï et Talmaï, fils d’Anaq » (Nombres 13:22). Ils seront chassés par Caleb — (Josué 15:14) ; (Juges 1:10 et 1:20) — lors de la conquête du pays de Canaan par la tribu de Juda. Il semble que des restes de l’ethnie des Nephilims avait fait souche chez les Cananéens et les Philistins. Le géant Goliath abattu par la fronde de David dans la vallée d’Elah était sans doute un lointain descendant des Nephilims. Selon la Bible il mesurait environ trois mètres. Le prophète Amos évoque les guerriers Amoréens, « dont la hauteur égalait celle des cèdres, et la force celle des chênes » (Amos 2:9).
Mgr Thierry Teyssot écrit encore : « En contemplant le vitrail de l’Histoire nous devons réaliser que le futur Saint Christophe appartenait à la lignée des Nephilims. Selon la Légende dorée de Jacques Voragine il mesurait 12 coudées, soit cinq mètres quarante environ, une montagne de chair et de muscle de près de quatre cents kilos. Avant de devenir Saint Christophe on l’appelait Reprobatus, traduction latine de son surnom : le Réprouvé ; signe de son appartenance au groupe des Nephilims (les tombés, les déchus). »
L’évêque gallican d’Aquitaine poursuit ainsi : « Les termes de Déchus, Réprouvés, Nephilims donnés aux géants antédiluviens et à leurs descendants indiquent-ils une condamnation, une mise à l’écart perpétuelle, voire éternelle ? Le livre d’Hénoch, l’épître de Jude et la deuxième épître de Pierre, tous cités dans cette étude semblent nous dire que oui. Pourtant la légenda de Saint Christophe introduit un nouvel élément : le Salut dans le Christ, la rédemption par le sang de Jésus… La vertu d’Espérance est ancrée dans les Evangiles, ils nous disent toute la tendresse du Christ pour les publicains et les pécheurs. Celui qui sauve la brebis perdue et accueille l’enfant prodigue peut-il rejeter à jamais le pécheur ? Le Symbole des Apôtres enseigne que le Christ est descendu aux enfers entre sa mort et sa résurrection. »
« Le Christ lui-même est mort une fois pour les péchés, juste pour des injustes, afin de nous mener à Dieu. Mis à mort selon la chair, il a été vivifié selon l’esprit. C’est en lui qu’il s’en alla même prêcher aux esprits en prison, à ceux qui jadis avaient refusé de croire lorsque temporisait la longanimité de Dieu, aux jours où Noé construisait l’Arche, dans laquelle un petit nombre, en tout huit personnes, furent sauvées par l’eau. Ce qui y correspond, c’est le baptême qui vous sauve. » (1 Pierre 3:18-21)
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En tant qu’auteur et chroniqueur indépendant, Guy Boulianne est membre du réseau d’auteurs et d’éditeurs AuthorsDen et de la Nonfiction Authors Association (NFAA) aux États-Unis. Il adhère à la Charte d’éthique mondiale des journalistes de la Fédération internationale des journalistes (FJI).
Cette vidéo est souvent présentée comme la bande-annonce d’un film à venir, « The Nephilim ». En fait, il s’agit d’une vidéo publicitaire générée par intelligence artificielle, créée pour annoncer l’entreprise « AI Movie Magic » : https://aimoviemagic.com. Ceci me fait penser au projet de film du réalisateur et scénariste Jon Gress, qui devait sortir en 2006, mais qui n’a jamais abouti, « Anunnaki ».
Exégèse biblique commenté par les scientifiques Albert de Pury, Thomas Römer, Konrad Schmid.*
La brève scène mythologique qui relate l’union des fils de Dieu avec les filles des humains est tout à fait singulière; dans le contexte biblique, elle semble faire figure de bloc erratique. Il en va de même pour la conséquence de cette union, à savoir la naissance des géants («Les Nephilim») que sont les «héros d’autrefois», les hommes de renon (v.4) YHWH y réagit en limitant l’âge des humains à «cent vingt ans (v 3). Les «fils de Dieu» – littéralement, on peut lire soit «les fils du dieu» ou les fils des dieux» – désignent, comme dans le prologue du livre de Job (Jb 1-2) les membres de la cour céleste. Ces mélanges entre dieux et humains, des demi-dieux donc, sont inconcevables dans le monde des représentations bibliques comme d’ailleurs dans la plupart des traditions de l’Orient ancien. Ils constituent en revanche un thème important dans la mythologie grecque, surtout lorsqu’ils s’agit de réfléchir à des phénomènes situés aux limites de l’expérience humaine. Ce bref épisode ne doit donc probablement pas être considéré comme le vestige d’un récit très archaïque, comme on l’a pensé longtemps; il est plutôt le reflet de la reprise, dans le dialogue avec la culture grecque, d’un thème de discussion apparu soit à la fin de la période perse, soit aux débuts de l’époque hellénistique. De plus, cet épisode vise à décharger l’humanité de sa responsabilité dans le désastre provoqué par le Déluge: une catastrophe cosmique, est-il suggéré, ne peut avoir été provoqué que par un crime de même dimension. YHWH n’est ici pas le complice des «fils de Dieu»; au contraire, il se défend contre eux en interdisant à leur progéniture d’accéder à l’immortalité. Le passage n’en n’exprime pas moins un point de vue pessimiste: certes les humains ne sont pas coupables, mais ce sont eux qui seront atteints par le Déluge! En dehors du récit biblique, on mentionnera les célèbres légendes babyloniennes du Déluge dans l’épopée de Gilgamesh (tablette XI) ainsi que dans le mythe d’atrahasis.
* Albert De Pury, Professeur émérite d’Ancien Testament, Université de Genève
Thomas Römer, Professeur de Bible Hébraïque, Université de Lausanne et Collège de France
Konrad Schmid, Professeur d’Ancien Testament, Université de Fribourg.
Oui, Canaan. Rappelons-nous la fin de SAMSON. Retrouvant la vigueur avec la repousse de ses cheveux (cheveux égal lien avec Dieu), il écarte les deux colonnes qui sépare ISRAËL de CANAAN (DALILA). Bon, il en meurt au final. D’où l’importance du chiffe 11 en numérologie: Ensemble, mais séparés……