Code pénal de l’Ukraine : le lien est fait entre le gouvernement de Volodymyr Zelensky et la liste noire des personnes à tuer de « Myrotvorets »

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Je l’ai déjà écrit et vous le savez tous, mon nom a récemment été ajouté à la « liste des personnes à tuer » de Myrotvorets en Ukraine, simplement pour avoir écrit plusieurs articles concernant la jeune écrivaine du Donbass Faïna Savenkova (14 ans), mais surtout pour avoir organisé une conférence vidéo qui a obtenu un écho favorable dans plusieurs médias russes. À ma connaissance,— et jusqu’à preuve du contraire —, une seule autre Canadienne se retrouve sur cette liste de Myrotvorets. Il s’agit de la journaliste et blogueuse Eva Karene Bartlett. Son nom s’est retrouvé dans la base des “Myrotvorets” en 2019 après qu’elle ait réalisé plusieurs reportages sur la guerre en Ukraine et les atrocités commises dans le Donbass. Comme je l’ai écrit dans un autre article, au lieu de se scandaliser de cette liste noire dans laquelle se retrouvent les noms de plus de 300 enfants « à assassiner », le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, émet une “obligation de souveraineté de l’Ukraine” pour que les Canadiens puissent financer directement l’Ukraine contre la Russie.

Le 5 décembre 2022, j’ai révélé que l’organisation “Myrotvorets” a mis en place un système de recherche et de reconnaissance faciale pour mieux cibler ses victimes potentielles. La mission de ce système est claire puisque la plateforme NeuroIDentigraf a reproduit sur sa page d’accueil une citation du directeur du centre “Myrotvorets”, Roman Zaitsev, disant : « … Avec le temps, nous les trouverons tous. Et la justice sera rendue selon les lois de l’État, de l’homme et de Dieu. Et le monde ne périra pas… »

Le danger de la liste de “Myrotvorets” est bien réel. Deborah Armstrong écrit dans son article du 11 novembre 2022 : « La Fondation pour combattre l’injustice, une organisation russe de défense des droits de l’homme, a enquêté sur Mirotvorets et rendu publics ses crimes contre l’humanité. Un certain nombre des plus de 4 000 journalistes ajoutés à la liste noire ont déjà été « liquidés ». Des personnes telles que le journaliste italien Andrea Rocchelli, le journaliste ukrainien Oles Buzyna, l’ancien député ukrainien Oleg Kalachnikov, et la correspondante de guerre Daria Douguina. Tous ont été ajoutés à la liste puis assassinés. Leurs profils à Mirotvorets confirment fièrement ce fait en grosses lettres rouges : liquidé ».

Il est inscrit sur ma fiche placée sur la “liste des personnes à tuer” de Myrotvorets : « Un complice des terroristes et des envahisseurs russes. Participation aux activités de propagande de la Russie (le pays agresseur) contre l’Ukraine. Participation à des opérations d’information de la Russie (pays agresseur) visant à détruire les preuves des crimes de l’agresseur russe et de ses complices contre l’Ukraine. »

« Le Centre Myrotvorets demande aux forces de l’ordre de considérer cette publication sur le site Web comme une déclaration sur la commission par ce citoyen d’actes délibérés contre la sécurité nationale de l’Ukraine, la paix, la sécurité de l’humanité et le droit et l’ordre international, ainsi que d’autres infractions. »

Imaginez maintenant la folie maladive de ces paranoïaques fanatiques et vous comprendrez.

► Le code pénal de l’Ukraine (VVR) 2001, n° 25-26, article 131

Bien que ce ne soit pas ma langue maternelle, j’ai réussi à trouver le Code pénal de l’Ukraine sur le site officiel du Parlement de l’Ukraine, dans la langue de ce pays, mais aussi dans sa version anglaise. La partie de cette loi qui nous intéresse tout particulièrement se situe au chapitre 20 intitulé : “Infractions pénales contre la paix, la sécurité humaine et l’ordre juridique international”. Nous lisons à l’article 436 (Propagande de guerre) : « Les appels publics à une guerre d’agression ou à la résolution d’un conflit militaire, ainsi que la production de matériel appelant à de telles actions en vue de leur distribution ou distribution de tels matériels seront passibles d’une peine de travail correctionnel d’une durée maximale de deux ans ou d’une peine d’arrestation d’une durée maximale de six mois, ou d’une peine d’emprisonnement d’une durée maximale de trois ans. »

Il est très important de noter que la version anglaise du Code pénal de l’Ukraine diffère sur plusieurs points de la version dans sa langue d’origine. Certains chapitres se lisent différemment, alors que des paragraphes entiers sont absents de la version anglaise. La différence entre le texte en anglais du Code pénal de l’Ukraine et celui en ukrainien est déjà une anomalie en soi et est totalement anormal. Je n’ai jamais vu cela, en aucune circonstance, En cas d’accusation, sur quelle version de cette loi devons-nous donc nous fier ? En anglais, l’article 436 se lit comme suit : « L’incitation publique à une guerre d’agression ou à un conflit armé, ainsi que », alors qu’en ukrainien, il est bien écrit dans la loi : « Les appels publics à une guerre d’agression ou à la résolution d’un conflit militaire, ainsi que … » Ceci n’a pas du tout la même signification. Nous lisons très clairement dans Wikipédia : « La résolution des conflits est conceptualisée comme les méthodes et les processus impliqués dans la facilitation de la fin pacifique des conflits et des représailles. » En français, nous lisons : « La résolution de conflit consiste dans le choix d’une solution à un affrontement et sa mise en œuvre. Lorsqu’il s’agit de pratiques en regard du système judiciaire ou d’une décision étatique, il est question de modes alternatifs de résolution des conflits. »

C’est donc tout à fait le contraire d’une incitation publique à un conflit armé.

C’est probablement sur la base de cet article de la loi (en ukrainien) que le nom de Elon Musk fut ajouté sur la « liste des personnes à tuer » de Myrotvorets, car le 3 octobre 2022, il avait publié un message dans lequel il proposait un plan de paix pour la guerre russo-ukrainienne, appelant à refaire les élections dans les régions annexées par la Russie, à assurer l’approvisionnement en eau de la Crimée, à remettre la Crimée à la Russie et à ce que l’Ukraine reste neutre. Or, son nom fut retiré de la liste noire dès qu’il retourna sa veste et qu’il publia ce message sur Twitter douze jours plus tard : « Au diable… même si Starlink continue de perdre de l’argent et que d’autres entreprises reçoivent des milliards de dollars des contribuables, nous continuerons à financer gratuitement le gouvernement ukrainien. »

Nous lisons à l’article 436-2 du Code pénal — “Justification, reconnaissance comme légitime, négation de l’agression armée de la Fédération de Russie contre l’Ukraine, glorification de ses participants” :

1. Justification, reconnaissance comme légitime, déni de l'agression armée de la Fédération de Russie contre l'Ukraine, qui a commencé en 2014, y compris en présentant l'agression armée de la Fédération de Russie contre l'Ukraine comme un conflit civil interne. Justification, reconnaissance comme légitime, déni de l'occupation temporaire d'une partie du territoire de l'Ukraine, ainsi que la glorification des personnes qui ont perpétré l'agression armée de la Fédération de Russie contre l'Ukraine, qui a commencé en 2014, des représentants des forces armées de la Fédération de Russie, des forces armées illégales irrégulières, gangs armés et groupes de mercenaires créés, subordonnés, gérés et financés par la Fédération de Russie, ainsi que des représentants de l'administration d'occupation de la Fédération de Russie. La Fédération, qui se compose de ses organes et structures d'État, fonctionnellement responsables de la gestion des territoires temporairement occupés de l'Ukraine, et des représentants d'organismes autoproclamés sous le contrôle de la Fédération de Russie, qui ont usurpé l'exécution de fonctions officielles. Les actions dans les territoires temporairement occupés de l'Ukraine seront punies d'une peine de travail correctionnel d'une durée maximale de deux ans ou d'une peine d'arrestation d'une durée maximale de six mois ou d'une peine d'emprisonnement d'une durée maximale de trois ans.

2. Production, distribution de documents contenant la justification, la reconnaissance comme légitime, la négation de l'agression armée de la Fédération de Russie contre l'Ukraine, qui a commencé en 2014, notamment en présentant l'agression armée de la Fédération de Russie contre l'Ukraine comme un conflit civil interne, la justification, la reconnaissance comme légitime, le refus de l'occupation temporaire d'une partie du territoire de l'Ukraine, ainsi que la glorification des personnes qui ont perpétré l'agression armée de la Fédération de Russie contre l'Ukraine, qui a commencé en 2014, des représentants des forces armées de la Fédération de Russie, des forces armées illégales irrégulières, des gangs armés et des groupes de mercenaires créés, subordonnés, gérés et financés par la Fédération de Russie, ainsi que des représentants de l'administration d'occupation de la Fédération de Russie, qui se compose de ses organes et structures d'État, fonctionnellement responsables de la gestion des territoires temporairement occupés de l'Ukraine et des représentants des régions autonomes sous le contrôle de la Fédération de Russie les autorités évincées qui ont usurpé l'exercice de fonctions officielles dans les territoires temporairement occupés de l'Ukraine seront punies d'une restriction de liberté pour une durée maximale de cinq ans ou d'une privation de liberté pour la même durée, avec ou sans confiscation des biens.

3. Les actes prévus dans la première ou la deuxième partie du présent article, commis par un fonctionnaire, ou commis à plusieurs reprises, ou par un groupe organisé, ou avec l'utilisation des médias, sont punis d'une peine d'emprisonnement de cinq à huit ans avec ou sans confiscation des biens.

Étrangement, cet article 436-2 est totalement absent dans la version anglaise du Code pénal de l’Ukraine. C’est sans doute cet article qui autorise “Myrotvorets” à répertorier des centaines de journalistes en vue de les intimider, et éventuellement de les éliminer. Nous lisons dans Wikipédia qu’en Ukraine, la liberté de la presse est souvent négligée et non respectée. Plusieurs journalistes ont été soit incarcérés, soit assassinés pour leurs idées anti-gouvernementales. Parmi les assassinés, on trouve plusieurs journalistes ukrainiens, dont Oles Bouzina, Gueorgui Gongadzé, Viacheslav Veremïï, ainsi que le journaliste russe Pavel Cheremet. Par ailleurs, pour limiter l’accès de la population ukrainienne aux critiques des journalistes européens de son gouvernement, le président ukrainien Petro Poroshenko a expulsé du territoire ukrainien des journalistes de la BBC, dont Steve Rosenberg et Emma Wells avec leur équipe de tournage, ainsi que les reporters espagnols Angel Sastre et Antonio Pampliega. De nombreux États ont exigé des explications pour l’expulsion de leurs journalistes. Le président Porochenko a affirmé dans la plupart des cas que ces journalistes appelaient à la violence et au non-respect des lois ukrainiennes comme le service militaire obligatoire. Il affirmait aussi, sans preuve, que les journalistes en question appellent à des actions de terrorisme contre le gouvernement.

Vishwas Makkar écrit dans le magazine TFI Global, en Inde : « La vérité ne doit être contenue sous aucune forme. De plus, une organisation soutenue par le gouvernement comme Myrotvorets qui produit une liste de personnes qu’ils proclament “anti-ukrainiens” ne devrait pas faire partie d’une démocratie saine car elle motive les groupes illégaux à promouvoir la violence sans avoir besoin d’une action en justice. »

Pendant tout ce temps, le Time et le Financial Times nomment le bouffon-président cocaïnomane de l’Ukraine, Volodymyr Zelensky, « personne de l’année 2022 ». Quelle farce sordide !


« Quand vous entrez dans le Purgatoire du “Créateur de Paix” en tant que vivant, vous avez de fortes chances ne pas en sortir, sauf que comme le précise le site, là “c’est déjà le travail des services spéciaux”. »

— Jean-Pierre Lledo, cinéaste et essayiste

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Laurence Lardiere
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