La journaliste américaine Deborah Armstrong a réalisé une entrevue avec l’écrivain engagé Guy Boulianne, inscrit sur la liste de Myrotvorets

Je suis très heureux de vous annoncer que j'ai obtenu une entrevue auprès de la journaliste Deborah Armstrong. Intitulée "The French (Canadian) Resistance" (La Résistance canadienne-française), cette entrevue est publiée en anglais sur la plateforme Medium aux États-Unis. Je vous transmets ci-dessous la traduction française.

La journaliste américaine, Deborah Armstrong, écrit actuellement sur la géopolitique en mettant l'accent sur la Russie. Elle a auparavant travaillé dans les informations télévisées locales aux États-Unis où elle a remporté deux Emmy Awards régionaux. Au début des années 1990, Deborah a vécu en Union soviétique pendant ses derniers jours et a travaillé comme consultante en télévision à Leningrad Television.

Au cours des derniers mois de 2022, j’ai fait la connaissance d’un journaliste d’investigation québécois du nom de Guy Boulianne, dont le travail est bien connu dans le monde francophone. J’encourage tous ceux qui me suivent à suivre Guy également. Bien qu’il écrive en français, son site web traduira son travail dans la langue de votre choix. Il vous suffit de cliquer sur le drapeau de votre nation qui apparaît en bas à droite de l’écran.

Guy a raconté un certain nombre d’histoires relatives au conflit en cours en Ukraine, comme la façon dont la liste à tuer ukrainienne connue sous le nom de Mirotvorets (« Pacificateur ») utilise la technologie de reconnaissance faciale pour localiser les personnes qu’elle considère comme des « ennemis de l’Ukraine ». Guy lui-même a également été ajouté à la liste noire après avoir interviewé Faïna Savenkova, l’auteure adolescente du Donbass, sur laquelle j’ai également écrit à plusieurs reprises.

Je voulais mieux connaître Guy et le présenter à mes abonnés, alors j’ai fait l’interview suivante avec lui en texte. Bien que Guy parle anglais dans notre correspondance privée, il ne pensait pas que son anglais était suffisamment compétent pour une interview devant la caméra, alors je lui ai plutôt envoyé mes questions via les réseaux sociaux.

Je pense qu’une fois que vous aurez lu ce qu’il a à dire, vous voudrez continuer à l’écouter !


DEBORAH ARMSTRONG : Depuis combien de temps êtes-vous journaliste, qu’est-ce qui vous a poussé à commencer et quels sont vos types d’histoires préférés ?

GUY BOULIANNE : J’ai débuté ma carrière en tant qu’auteur il y a 40 ans lorsque j’ai publié mon premier recueil de poésie intitulé « Avant-propos d’un prince fou ». Au fil des années, j’ai publié d’autres livres, les deux derniers étant « La Société fabienne: Les maîtres de la subversion démasqués » et « L’Arche de Gabriel : de La Mecque à l’Antarctique », dans lequel j’émets l’idée que Vladimir Poutine aurait fait transférer l’Arche d’alliance au pôle Sud (ce livre documenté est une hypothèse basée sur des faits réels).

Depuis très longtemps, j’écris des articles sur mon site internet sur des sujets très diversifiés, allant de la politique canadienne et internationale à la spiritualité, la science et la crise de Covid-19. Mes articles ont souvemt été repris sur des sites internet tierces au Canada, aux États-Unis et en Europe, tels que Réseau International, Profession Gendarme, Mondialisation (Global Research), Planètes360 et Nouveau Monde.

Le cours de la vie a fait en sorte que je suis devenu un journaliste indépendant. Je suis désormais un membre des associations de journalistes “General News Service Network Association” (GNS Press) et “International Association of Press Photographers” (IAPP). Je suis aussi un membre de la « Society of Professional Journalists », aux États-Unis (SPJ). J’adhère donc entièrement à la Charte d’éthique mondiale des journalistes de la International Federation of Journalists (IFJ).

D.A. : Avez-vous travaillé dans l’information grand public et si oui, quelle a été votre expérience là-bas ? c’est-à-dire, avez-vous remarqué la censure ? Avez-vous été censuré ?

G.B. : En tant que journaliste indépendant, je n’ai jamais travaillé dans les médias « mainstream » et j’avoue que cela ne m’intéresse guère. Par contre, dès la publication de mon premier livre à l’âge de 20 ans, les médias « mainstream » se sont intéressés à moi. Je me souviens avoir obtenu des articles dans le journal « La Presse » et le magazine « Le Lundi » deux publications importantes à l’époque, Plus tard, j’ai été directeur de galeries d’art et j’ai fondé ma maison d’édition (Éditions Dédicaces). Encore là, j’ai fait parler de moi et de mes entreprises dans les médias canadiens et européens, que ce soit des articles dans les journaux ou des entrevues à la radio et à la télévision, à Radio-Canada et TV5 Monde par exemple. Je ne suis donc pas étranger aux médias « mainstream ».

Concernant la censure, cela m’est arrivé sur les réseaux sociaux. Le 6 avril 2020, Facebook a décidé de fermer complètement mon compte, incluant le retrait de l’ensemble de mes publications, de mes photos, de mes vidéos, de mes pages, de mes groupes… en un mot, absolument TOUT ! Je comptais 5000 contacts et une file d’attente de gens intéressés à s’abonner à mon fil d’actualité. Cette censure totale est arrivée sans aucun avertissement après douze années de présence permanente sur ce réseau social. Un mois plus tard, la plateforme de vidéo Vimeo ferma aussi mon compte, suivi de Youtube qui ferma ma chaîne et retira l’ensemble de mes vidéos après que j’aie diffusé une vidéo du ministre de la Santé et des Services sociaux du Québec concernant la Covid-19. Plus tard, le réseau LinkedIn ferma aussi mon compte après au moins 12 années de présence réelle, tant pour moi-même que pour ma maison d’édition, les Éditions Dédicaces. J’avais à ce moment plus de 4707 abonnés sur cette plateforme.

Je dois préciser que je n’ai pas été banni de ces plateformes parce que je faisais l’apologie de la violence ou autre méfait, mais bien parce que je partageais des informations pertinentes sur la Covid-19 et la politique en général.

D.A. : Quand avez-vous réalisé que les médias grand public mentaient sur la Russie et l’Ukraine ? Ou le saviez-vous depuis le début ?

G.B. : Il est très facile de constater que les médias mainstream mentent, ou du moins ne disent pas toute la vérité concernant le conflit armé qui se déroule actuellement en Ukraine et dans le Donbass. Nous avons tous pris conscience de la malhonnêteté des médias grand public durant la « crise » de coronavirus, alors que ceux-ci ont menti quotidiennement, honteusement et impunément, à toute la population. Personnellement, je tends toujours à diversifier mes lectures et à remonter à la source des informations.

Concernant la guerre en Ukraine, j’ai aussi des relations avec des analystes de premier plan en Europe, en Russie, dans le Donbass et ailleurs, tels que l’observateur de guerre Erwan Castel (ancien tireur d’élite de la Brigade Piatnashka) et le Général Dominique Delawarde en France. Je suis aussi en contact avec d’autres personnes, telles que la directrice de la Fondation pour combattre l’injustice (FBI) à Saint-Pétersbourg, Mira Terada, la jeune écrivaine Faïna Savenkova de Donetsk, et même le lieutenant-colonel de l’armée américaine à la retraite, Royston Potter, qui m’apportent chacun d’eux des informations réalistes et pertinentes sur le conflit en Ukraine.

D,A. : Qu’est-ce qui vous a donné envie de faire un reportage sur Myrotvorets ? Qu’en pensez-vous personnellement ? C’est-à-dire, êtes-vous choqué qu’une telle base de données existe ?

G.B. : J’ai connu la liste ukrainienne de Myrotvorets par une entrevue réalisée avec la jeune Faïna Savenkova le 13 septembre 2022 par l’éditeur en chef du site web The Grayzone, Max Blumenthal. C’est à ce moment que j’ai commencé moi-même à publier des articles concernant la “liste des personnes à tuer” de Myrotvorets. Trois semaines plus tard, vous m’aviez transmis un message de Faïna qui me demandait si elle pouvait faire une entrevue avec moi : « J’ai beaucoup de choses à raconter sur le Donbass, sur ma vie et mon travail ». J’ai donc organisé une conférence vidéo en direct avec Faïna, Mira Terada et le journaliste et interprète Christophe Trontin. Cette conférence a obtenu un écho favorable dans le jounal RIA FAN (ФАН) et plusieurs autres médias en Russie.

J’ai été scandalisé dès le début par la liste ukrainienne de Myrotvorets. Une telle liste ne devrait pas exister car elle met en danger la vie de plusieurs personnes, dont des journalistes et des enfants. Le Parlement européen avait appelé l’Ukraine à fermer le site internet. Le texte de la résolution a été rendu public lors de la réunion de la Séance plénière du jeudi 11 février 2021 : « Nous prions instamment les autorités de condamner fermement et d’interdire les activités des groupes et des sites internet extrémistes et incitant à la haine, tels que le site Myrotvorets, qui provoquent des tensions au sein de la société et utilisent de manière abusive les données à caractère personnel de centaines de personnes, y compris des journalistes, des responsables politiques et des personnes appartenant à des groupes minoritaires. » Rappelons aussi qu’en 2019, la mission d’observation des Nations Unies avait appelé Kiev à fermer le réseau Myrotvorets, Cependant, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait déclaré qu’il ne pouvait pas le fermer, ce qui est absurde.

D.A. : J’ai remarqué que vous êtes très prudent en tant que journaliste et que la précision est très importante pour vous. Diriez-vous que les grands médias sacrifient l’exactitude dans leur hâte de « faire passer l’histoire en premier«  ?

G.B. : J’aime à être méticuleux dans mon travail de rédaction. Il est aussi important pour moi de sourcer mes articles en donnant le plus possible de références. Nous vivons à une époque où les médias mainstream et les divers intervenants ont une facilité déconcertante à qualifier tous ceux qui s’écartent du narratif officiel de « théoriciens du complot ». C’est pourquoi il est crucial d’écrire des articles sérieux qui soient basés sur des informations et/ou des faits pouvant être démontrés, même si le sujet peut déborder l’entendement général. Je trouve triste de constater qu’il y a tant de gens qui soient incapables de faire la différence entre une thèse, une hypothèse et une théorie du complot. Ce n’est pas parce qu’on émet une hypothèse sur un sujet donné, que nous sommes nécessairement un théoricien du complot. Sans aucune hypothèse, il ne peut plus y avoir d’évolution de l’esprit humain. La pensée ne peut plus avancer vers son avenir, subissant ainsi la stagnation.

Je ne crois pas que les grands médias « sacrifient l’exactitude dans leur hâte de faire passer l’histoire en premier ». Je crois plutôt qu’ils suivent un narratif préétabli et qui leur est commandé. Les médias mainstream reçoivent les nouvelles des agences de presse internationales et ne font que les transmettre à leurs lecteurs en les modifiant légèrement pour leur donner une couleur différente. Les journalistes qui sont prêts à mettre leur carrière en jeu pour donner une information pertinente et contradictoire n’existent presque plus. Les « journalistes » tiennent trop à leur confort et ils ne veulent pas le perdre. Ils n’ont pas l’indépendance que j’ai moi-même. Évidemment, je ne veux pas généraliser, il y a encore de bons journalistes mais ils se font de plus en plus rares.

D.A. : A quels journalistes faites-vous attention ? Selon vous, qui offre la meilleure couverture et pourquoi ?

G.B. : Je n’ai pas de journalistes préférés. Comme je l’ai dit plus haut, j’aime à diversifier mes lectures et j’essaie toujours de collecter les informations les plus pertinentes selon mes propres critères de qualité. Je m’intéresse à plusieurs sujets autres que la guerre en Ukraine. J’aime l’histoire, la protohistoire, la généalogie et d’autres sujets passionnants tels que les mystères de la vie et la spiritualité. J’ai une grande bibliothèque chez moi contenant des centaines d’ouvrages très diversifiés et j’augmente cette collection de mois en mois depuis des années. Je ne veux pas faire de publicité, mais je peux dire que j’achète mes livres usagés dans la boutique ThriftBooks qui est la meilleure référence selon moi. Parmi mes dernières acquisitions, on retrouve les livres « Beast Tech » (Technologie de la bête) par Thomas Horn et Terry L. Cook, « One World Order » (Un ordre mondial) et « Conspirators’ Hierarchy: The Story of the Committee of 300 » (Hiérarchie des conspirateurs : l’histoire du Comité des 300) par John Coleman, « Inside the New Age Nightmare » (À l’intérieur du cauchemar New Age) par Randall N. Baer, ainsi que « Le Dictionnaire Khazar » par Milorad Pavić.

D.A. : Quelles sont certaines de vos opinions générales sur la guerre en Ukraine ? Pensez-vous que la Russie a pris la bonne décision de lancer son opération militaire spéciale (OMS) ?

G.B. : Tout d’abord, je dois dire que toutes les guerres sont à éviter. Mais parfois nous faisons face à l’inévitable. À mon avis, il y a deux problèmes majeurs que je résumerai ainsi :

Le 11 mai 2014, les militants à la tête de la République populaire de Donetsk (RPD) et de la République populaire de Louhansk (RPL) ont organisé deux référendums sur la sécession. Ces référendums ou plébiscites visaient à valider l’indépendance des deux républiques préalablement à leur intégration à la fédération de Russie. Les résultats de ces référendums n’ont été officiellement acceptés par aucun gouvernement à l’exception de la Russie, le gouvernement ukrainien considérant alors les séparatistes pro-russes comme des terroristes. Le 21 février 2022, la Russie a officiellement reconnu l’indépendance des républiques de Donetsk et de Louhansk et trois jours plus tard, Vladimir Poutine lançait son opération militaire spéciale pour protéger les populations locales, accusant Kiev de « nazisme » et d’orchestrer un « génocide » des russophones en Ukraine.

Sept mois plus tard, les autorités prorusses des régions de Zaporijjia, Kherson, Lougansk et Donetsk ont encore une fois revendiqué la victoire du « oui » en faveur d’une annexion par la Russie, lors des référendums organisés par Moscou. La commission électorale de la région de Zaporijjia a affirmé que 93,11 % des électeurs avaient voté pour le rattachement à la Russie, alors que dans la région de Kherson, l’administration d’occupation pro-Moscou a indiqué que 87,05 % des électeurs avaient voté en faveur du « oui ». Peu après, les régions de Lougansk et de Donetsk ont aussi annoncé la victoire du oui.

Ces scrutins étant considérés comme illégaux au regard du droit international, les alliés de l’Ukraine les ont dénoncés tandis que la secrétaire générale adjointe de l’ONU pour les Affaires politiques a répété lors d’une réunion du Conseil de sécurité sur ces référendums d’annexion, le soutien des Nations Unies à « l’intégrité territoriale de l’Ukraine » dans ses « frontières reconnues ». Pourtant, le « Pacte international relatif aux droits civils et politiques », adopté par l’Assemblée Générale des Nations Unies le 16 décembre 1966 et entré en vigueur le 23 mars 1976, stipule clairement à l’article 1 que « tous les peuples ont le droit de disposer d’eux-mêmes. En vertu de ce droit, ils déterminent librement leur statut politique et assurent librement leur développement économique, social et culturel ». Lors de sa rencontre avec les représentants des médias le 22 décembre 2022, Vladimir Poutine a dit :

« Si quelqu’un considère qu’un groupe ethnique distinct s’est formé, veut vivre de manière indépendante – pour l’amour de Dieu, vous ne devriez jamais aller contre la volonté du peuple. Mais s’il en est ainsi, alors ce principe devrait être universel, et en aucun cas on ne devrait aller à l’encontre de la volonté de cette partie du peuple qui se sent dans une hypostase différente, se considérant comme faisant partie du peuple russe et du monde russe, considérer qu’ils font partie de cette culture, de cette langue, de cette histoire et de cette tradition. Et vous ne pouvez pas non plus lutter contre eux. »

Le deuxième problème lié à ce conflit est la nazification de l’Ukraine, et ceux qui nient ce problème souffrent de cécité volontaire. Lors de son discours à la télévision le 24 février 2022, le président russe a annoncé une opération militaire dans le Donbass pour défendre les républiques de Donetsk et de Lougansk : « J’ai décidé de mener une opération militaire spéciale. Son objectif est de protéger les personnes qui souffrent des abus et du génocide de la part du régime de Kiev depuis huit ans. Et à cette fin, nous nous efforcerons de démilitariser et de dénazifier l’Ukraine, et de poursuivre en justice ceux qui ont commis des crimes nombreux et sanglants contre des civils, y compris des citoyens de la Fédération de Russie. »

Plusieurs médias mainstream tels que CTV News, National Post, The Jerusalem Post et Canadian Dimension, ont confirmé que le Canada a dépensé près d’un milliard de dollars pour former des forces ukrainiennes depuis 2014 et que des militaires du régiment Azov, connu pour ses liens avec l’extrême droite, ont profité de cet entraînement. Le journaliste Simon Coutu écrit sur le site Web de Radio-Canada : « Fondé par un néonazi notoire, le régiment Azov s’est fait connaître pour ses faits d’armes en 2014 contre les séparatistes prorusses, notamment à Marioupol, là où il combat de nouveau aujourd’hui. » Un rapport publié en 2016 par le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme détaille les accusations portées contre la milice du mouvement Azov de torture et d’autres crimes de guerre dans le conflit qui a suivi l’annexion de la Crimée par la Russie en 2014.

Personne ne peut donc nier la nazificattion de l’Ukraine et il n’est pas question ici d’une « théorie du complot » puisque les médias grand public ont eux-mêmes confirmé cette information. Aujourd’hui, les militaires ukrainiens bombardent le centre de Donetsk, détruisant des écoles et des hôpitaux, faisant des centaines de blessés et de morts parmi les civils. C’est donc pour ces différentes raisons que l’opération militaire spéciale de la Russie dans le Donbass se justifie. Lors de sa rencontre avec les journalistes le 22 décembre, Vladimir Poutine a dit : « Notre but, c’est avant tout de protéger les gens qui ont le sentiment de faire partie de notre peuple, de notre culture. »

À PROPOS DES IMAGES CI-DESSUS : Le logo du Bloc des nations antibolcheviques (ABN) utilisait un ancien wolfsangel allemand : ce crochet de fer pour tuer les loups était l’un des premiers emblèmes nazis utilisés par les divisions Waffen SS. Comme la croix gammée, son utilisation est désormais interdite en Allemagne. Elle a également été utilisée dans le logo des Stormtroopers nazis ; le Mouvement national-socialiste aux Pays-Bas (1931-1945) ; un mouvement terroriste d’extrême droite italien (1978-82) ; les Nations aryennes et groupes d’identité chrétienne au pouvoir blanc ; le parti néonazi d’Ukraine (maintenant appelé Svoboda) ; et le bataillon ukrainien Azov, une milice liée au fascisme qui a aidé le coup d’État pro-OTAN de Maidan en 2014. Azov est maintenant intégré à la Garde nationale ukrainienne.

D.A. : Dans quelle mesure la personne moyenne au Canada comprend-elle les événements qui ont mené à l’opération militaire spéciale ? Diriez-vous que les Canadiens sont bien informés sur cette question en général, ou sont-ils aussi soumis au lavage de cerveau que les Américains ?

G.B. : Les gens qui consultent uniquement les médias grand public ne pourront jamais être bien informés et connaître la réalité sur les événements qui nous entourent. Ils n’auront toujours qu’une seule facette de ces événements et c’est vraiment triste. Une majorité de personnes n’attachent pas d’importance aux médias dits « alternatifs » comme The Exposé, The Epoch Times, Activist Post et Natural News, car elles sont tombées sous le charme des médias mainstream qui leur ont dit de se méfier de ces médias « alternatifs » puisqu’il n’en ressortirait que des théories du complot. C’est ce qui est advenu durant la crise de coronavirus. Or, nous savons maintenant que les médias alternatifs ont souvent eu raison de mettre en garde la population contre les « vaccins » à ARN messenger. Nous en voyons les conséquences malheureuses aujourd’hui.

C’est la même chose en ce qui concerne la guerre en Ukraine et dans le Donbass. Ici, au Canada, le gouvernement est définitivement pro-Ukraine, je dirais même pro-Bandera et pro-Zelensky. Il est virtuellement impossible que les médias aillent à l’encontre du narratif officiel du gouvernement. En effet, le 2 octobre 2019, le gouvernement du Québec annonçait une aide de 50 millions $ par année à tous les journaux qui diffusent des nouvelles d’intérêt général sur papier ou sur le web. Patricia Cloutier nous informait que « la mesure phare du plan est un crédit d’impôt remboursable de 35 % sur le salaire d’un journaliste ou de tout autre employé d’une salle de rédaction, comme les informaticiens, jusqu’à concurrence d’un plafond salarial de 75 000 $. » Il s’agit d’un crédit d’impôt plus généreux que ce qu’offre le gouvernement fédéral de Justin Trudeau, qui prévoit rembourser 25 % du salaire des employés d’une salle de rédaction, jusqu’à concurrence de 55 000 $ par année. Les médias grand public sont-ils aussi libres que le prétend le gouvernement du Canada sur son site officiel : « Le Canada croit fermement que la liberté des médias demeure un élément important de toute société démocratique et qu’elle est essentielle pour assurer la protection des droits de la personne et des libertés fondamentales. Les gens doivent pouvoir compter sur des médias libres pour leur fournir des renseignements exacts et des analyses éclairées afin de demander des comptes aux gouvernements. » Selon Reporters sans frontières, le Canada se situe à la 19e position sur 180 pays en matière de liberté de la presse, après le Timor oriental et la Namibie. En 2002, le Canada se situait à la 5e position, ce qui constitue un recul important. La question qui se pose maintenant est de savoir si les médias peuvent vraiment se permettre de mordre la main qui les nourrit ? Je crois qu’il nous est permis d’en douter.

Carte des entraves à la circulation de l’information sur le réseau internet. Reporters sans frontières.

D.A. : Quand avez-vous été ajouté à Myrotvorets et pourquoi pensez-vous avoir été ajouté ?

G.B. : Mon nom a été ajouté à la « liste des personnes à tuer » de Myrotvorets en Ukraine le 4 novembre 2022, simplement pour avoir écrit plusieurs articles concernant la jeune écrivaine du Donbass Faïna Savenkova, mais surtout pour avoir organisé cette fameuse conférence vidéo, dont plusieurs médias russes ont fait état. C’est à ce moment que je me suis fait connaître en Russie et donc en Ukraine. À ma connaissance, une seule autre Canadienne est répertoriée sur la liste de Myrotvorets. Il s’agit de la journaliste et blogueuse Eva Karene Bartlett.

Bien que j’habite à plus de 7 000 kilomètres de Kiev, le centre extrémiste ukrainien Myrotvorets me suit continuellement et ses menaces de mort sont à peine voilées. Le 21 décembre 2022, les responsables du centre Myrotvorets ont publié un tweet dans lequel ils écrivaient : « Et nous l’avons tué pour une raison. Nous ne permettrons à personne de toucher à notre Zelensky. Nous sommes sur la défensive, pour que personne ne parle. » Myrotvorets semble avoir publié ce message à cause de deux articles que j’ai écrits concernant le système de reconnaissance faciale NeuroIDentigraf et le Code pénal de l’Ukraine qui comporte des incohérences importantes. Le 27 décembre suivant, le centre de Myrotvorets publiait un second tweet dans lequel les responsables écrivaient : « Notre client regarde comme nous le regardons pour qu’il nous regarde ».

D.A. : Quelle a été la réaction des personnes que vous connaissez ? Quelle a été la réaction des autorités ? Vous êtes allé voir les autorités ? Pourquoi ou pourquoi pas ?

G.B. : Depuis que mon nom a été ajouté sur le site web de Myrotvorets en Ukraine, aucun média grand public canadien ne s’est emparé de la nouvelle, alors que dans les faits, un citoyen canadien se trouve sur la liste de personnes à tuer d’un pays étranger. Ils ont tous gardé le silence. Parions-nous qu’il en serait autrement s’il s’agissait d’un journaliste ou d’une personnalité provenant du milieu « mainstream » ? Il y aurait certainement eu un tollé depuis bien longtemps déjà. Seuls quelques médias « alternatifs » ont fait état de la situation, tels que Zradio, TFI Global, MR Online, Somos Mass 99, The Canada Files, Global Research et Nouveau Monde.

Concernant les autorités, il serait ridicule de croire que celles-ci feraient quoi que ce soit pour me « protéger » puisque les forces de l’ordre obéissent aux différents paliers du gouvernement. Lors d’une conférence de presse internationale organisée par la Fondation pour combattre l’injustice (FBI) le 6 septembre 2022, la correspondante de guerre canadienne Eva Bartlett, qui habite actuellement à Moscou, a affirmé qu’elle ne peut même pas imaginer ce qui l’attend si elle retourne dans son pays natal. Elle précisa lors d’une conférence organisée par l’Institut Schiller quatre jours plus tard : « Si, en tant que journaliste et citoyenne canadienne, je devais revenir au Canada, je n’ai aucune idée de ce que certains de ces Canadiens ukrainiens de type nationaliste me feraient. Mais je suis certaine que le gouvernement canadien ne me protégerait pas du tout. » Par contre, il n’est pas du tout exclu que des démarches légales soient entreprises pour forcer le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, à s’exprimer et à agir publiquement contre la « liste des personnes à tuer » de Myrotvorets.

D.A. : Dans quelle mesure croyez-vous que Justin Trudeau est impliqué ? Pensez-vous qu’il est au courant de Myrotvorets et de ce que l’OTAN et les États-Unis ont fait en Ukraine ? Ou est-il juste une marionnette ignorante ? Selon vous, qui dirige vraiment le Canada ?

G.B. : Comme je l’ai dit dans une entrevue qui sera bientôt publiée par la Fondation pour combattre l’injustice, en Russie, je doute fortement que Justin Trudeau ne connaisse pas l’organisation Myrotvorets. Mais au lieu de se scandaliser, de dénoncer et de s’opposer à cette liste noire dans laquelle se retrouvent les noms de plus de 300 enfants « à assassiner », le premier ministre du Canada a émit une “obligation de souveraineté de l’Ukraine” pour que les Canadiens puissent financer directement ce pays contre la Russie. C’est ce qu’il avait annoncé le 28 octobre 2022 lors du XXVIIe Congrès triennal des Canadiens d’origine ukrainienne. Sous réserve de négociations avec l’Ukraine, un montant égal au produit de l’obligation sera transféré à l’Ukraine par l’intermédiaire du compte pour l’Ukraine administré par le Fonds monétaire international (FMI).

Mais je crois aussi que Justin Trudeau,— comme plusieurs autres dirigeants tels que Emmanuel Macron et Joe Biden —, est effectivement une marionnette placée au pouvoir et manipulée par les forces occultes du gouvernement de l’ombre. Je ne crois pas que Trudeau ait les capacités mentales et le quotient intellectuel nécessaires pour diriger un pays. Le Premier ministre canadien est un pion de l’élite mondiale au service du Nouvel Ordre Mondial. C’est en tout cas ce que confirmait son demi-frère Kyle Kemper lors d’une entrevue le 2 février 2022, affirmant que Justin Trudeau n’écrit pas ses propres discours ou tweets mais exécute des scénarios écrits pour lui par ses suzerains mondialistes. Kemper ajoute : « Il est le visage et le principal porte-parole du gouvernement canadien, mais les politiques et les initiatives qui sont à l’origine de ce récit qu’il continue de promouvoir, et qui, à mon avis, est anti-libertés et anti-canadien, viennent des plus hauts responsables, de groupes comme le Forum économique mondial, le Council on Foreign Relations et Bilderberg. Ils reconnaissent qu’ils ont besoin d’avoir ces agents forts au sein des gouvernements et une chose que nous avons vue au sein des gouvernements partout dans le monde, ce sont des leaders faibles qui sont capables d’agir comme des porte-parole. » Ce n’est donc pas moi qui fait cette affirmation, mais un très proche parent de Justin Trudeau.

D.A. : Vous avez déjà signalé que le Canada compte un grand nombre de fascistes ukrainiens et qu’ils sont soutenus par vos dirigeants là-bas ? Que pensez-vous qu’il en sortira ?

G.B. : Il est assez effarant de savoir qu’en 2014, la vice-première ministre du Canada Chrystia Freeland a défilé et promu le Festival ukrainien de Toronto auquel participaient des membres du groupe « Secteur droit » (Правый сектор). Les objectifs de ce groupe néo-nazi était de collecter des fonds afin d’acheter du matériel militaire pour l’envoyer à leurs combattants en Ukraine. Et tout ceci se déroulait à ciel ouvert, au Centennial Park de Toronto. Le 27 février 2022, Freeland a été surprise en train de brandir la banderole de l’Armée insurrectionnelle ukrainienne (UPA), Or, nous savons que le grand-père ukrainien de Chrystia Freeland, Mykhailo Chomiak, était un collaborateur nazi de haut niveau. Du début de 1940 aux premiers mois de 1945, il a été rédacteur en chef du seul journal de langue ukrainienne autorisé à publier dans la Pologne occupée par les nazis. Sa mère, Halyna Chomiak Freeland, était quant à elle une avocate et militante. De 1992 à 2002, elle a participé à la rédaction de la Constitution de l’Ukraine et de ses codes de procédure civile et pénale. Et maintenant, nous apprenons par le journal The New York Times que Washington fait la promotion de la vice-première ministre du Canada comme sa « candidate principale » pour succéder à Jens Stoltenberg au poste de secrétaire général de l’OTAN lorsque le mandat du Norvégien expirera en septembre 2023.

Personnellement, je crois que la situation ne fera que s’aggraver, non seulement au Canada mais partout dans le monde. Nous vivons un coup d’état international et les globalistes utilisent la guerre en Ukraine pour ruiner et prendre le contrôle sur les populations occidentales. Il s’agit d’avoir les yeux ouverts pour constater la réalité de ces faits. Sommes-nous au moins conscients que le 4 novembre 2022, la Russie a soumis un projet de résolution devant l’Assemblée générale des Nations Unies (ONU), son objectif étant la « lutte contre la glorification du nazisme, du néo-nazisme et d’autres pratiques qui contribuent à alimenter les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et de l’intolérance qui y est associée. » Or, cette résolution a été adoptée par 105 pays. Quinze se sont abstenus et 52 ont voté contre. Parmi ces derniers, le Canada et l’ensemble des pays de l’Alliance euro-atlantique. L’année dernière, seuls deux pays avaient voté contre ce texte : les États-Unis et l’Ukraine. Cela signifie qu’actuellement, tous les pays de l’OTAN sont en train de se nazifier, ce qui est d’une gravité extrême. Nous sommes en danger ! Comme l’écrit le romancier français Marc Lévy : « L’histoire ne se répète pas comme une fatalité, mais parce que les hommes tolèrent que les atrocités se reproduisent. »

D.A. : Pensez-vous que votre travail, et celui des autres qui rapportent sur Myrotvorets ou sur ce qui se passe dans le Donbass, fera une différence dans la sensibilisation du public ? Avez-vous parfois l’impression d’être une voix solitaire ?

G.B. : Pour être honnête, je ne crois pas que mes articles feront une très grande différence sur l’échiquier. Comme j’ai voulu le laisser entendre plus haut, la majortité des gens ne lisent, n’écoutent et ne regardent que les médias grand public qui leur mentent quotidiennement ou ne leur disent pas toute la vérité concernant les événements actuels. Nous avons vécu cela durant la « crise » de coronavirus pendant laquelle les médias, les gouvernements et la communauté scientifique du Big Pharma ont menti délibérément, et criminellement, à l’ensemble de la population mondiale. Cette crise de Covid-19 fut un laboratoire extraordinaire pour les comploteurs du Nouvel Ordre Mondial. Ils ont pu ainsi jauger le degré d’obéissance de la population dans son ensemble, et en général ce fut un succès pour eux. Il y a bien eu un éveil au début de l’année 2022, mais il était déjà trop tard puisqu’environ 70-80% de la population mondiale est désormais injectée avec des produits expérimentaux dont on ne connaît pas réellement les effets à long terme sur la santé, bien que nous en ayons déjà une idée assez claire.

Mais je déborde un peu du sujet. Ceci est pour dire que les articles que j’écris ou que mes collègues publient dans leurs médias « alternatifs » respectifs ne changeront presque rien à la donne, puisque nous n’avons réussi qu’à convaincre un faible pourcentage de la population durant la crise de coronavirus. En général, pour les gens, nous ne sommes que des théoriciens du complot malgré que toutes les évidences soient devant leurs yeux. Mais comme l’on dit, c’est à force de semer des graines que le jardin reverdira.

D.A. : Qu’espérez-vous le plus accomplir avec votre écriture ?

G.B. : Malgré ma réponse ci-haut, j’espère qu’il restera quelque chose de mes écrits. Je me consacre presque quotidiennement à écrire de nouveaux articles, et certains de ces articles me demandent plusieurs jours à rédiger. Ce que la plupart des gens ne savent pas c’est qu’il y a un travail préalable à toute nouvelle publication. Plusieurs heures sont consacrées à la recherche et à la collecte de données, après quoi il me faut éditer les photographies, les illustrations, les tableaux et les vidéos. Après la publication d’un article, je travaille à le faire connaître sur les réseaux sociaux comme Twitter, Vkontakte, Tumblr, Telegram, Gab et parfois Youtube.

Certaines personnes pourraient dire que je suis encore jeune, mais j’ai tout de même célébré mes 60 ans il y a deux semaines. Tout peut arriver n’importe quand. Il faut donc prévoir l’avenir. Je serais triste de savoir que tout ce que j’ai publié sur mon site internet disparaitrait avec moi. C’est pourquoi je songe depuis un certain temps à prolonger l’hébergement de mon site internet sur une dizaine d’années ou plus, ceci pour ne pas qu’il disparaisse subitement. Mon site web est aussi sauvegardé depuis 2009 sur la Wayback Machine de Internet Archive, ce qui en assure la pérennité.

D.A. : Merci Guy d’avoir pris le temps de répondre à mes questions. C’est un honneur de parler avec vous.

G.B. : Chère Deborah, je vous remercie de m’avoir accordé cette entrevue. J’espère que mes réponses auront su apporter un complément d’information à vos lecteurs. Je vous souhaite tout le bonheur que vous espérez pour la prochaine année et les années à venir.


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Danièle Bernardon
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« Heureusement que des défenseurs de la vérité tels que vous n'hésitent pas à dévoiler la face sombre de cette élite malfaisante. »

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