La loi de Brandolini, également connue sous le nom de principe d’asymétrie des baratins, est un adage Internet qui met l’accent sur l’effort nécessaire pour démystifier la désinformation, par rapport à la facilité relative de sa création. Selon cet adage, « la quantité d’énergie nécessaire pour réfuter des idioties est dix fois supérieure à celle nécessaire pour les produire ». Ainsi, ce principe informel à la notoriété grandissante stipule qu’il est bien plus facile et rapide de répandre une information fallacieuse que de la démonter point par point pour prouver qu’elle est fausse. Ce principe critique la technique de propagande qui consiste à diffuser de l’infox en masse, afin d’exploiter la crédulité d’un certain public en faisant appel à son système de pensée rapide, instinctif et émotionnel.

Le Dr Phil Williamson, chercheur en environnement de l’Université d’East Anglia, a écrit : « Le processus scientifique ne s’arrête pas lorsque les résultats sont publiés dans une revue à comité de lecture. Une communication plus large est également impliquée, et cela implique de s’assurer non seulement que les informations (y compris les incertitudes) sont comprises, mais aussi que les fausses informations et les erreurs sont corrigées si nécessaire. » C’est ce que je tenterai de faire par l’intermédiaire de cet article. J’avais entrepris le même genre d’exercice dans le cas de Klaus Schwab, alors que des photos circulaient le montrant revêtu de la toge de l’Université de technologie de Kaunas (KTU) en Lituanie, pendant qu’il recevait les insignes de docteur honoris causa. Comme l’écrivait Martin Armstrong : « Je ne suis pas fan de Schwab, mais je ne pense pas que nous ayons besoin de théories farfelues qui puissent facilement être discréditées, parce que cela étant discrédité, ils l’appliquent à tout le reste. Je crains que dans le cadre d’un plan délibéré de diffusion de fausses informations, une stratégie consiste à faire précisément cela et à discréditer tout le reste. » Malgré toutes les clarifications mises en avant, plusieurs individus croient encore que Klaus Schwab est tout droit sorti d’un épisode de Star Trek ! Bien que nous détestions l’homme, ce n’est pas une raison pour écrire des niaiseries sans fondement à son sujet.

Tout à fait dans le même sens, certains individus tentent de convaincre les autres que Vladimir Poutine fait partie d’une sorte de société de magiciens (ou société secrète) en diffusant cette photo sur laquelle on le voit en compagnie de George W. Bush, tous deux vêtus d’une tunique bleue. D’autres personnes font circuler une image sur les réseaux sociaux prétendant que le symbole se trouvant sur cette tunique n’est autre que l’équerre et le compas de la Franc-Maçonnerie (une chance que le ridicule ne tue pas). Je ne nie pas le fait que Poutine est ou était membre de la loge Golden Eurasia comme le prétend le Grand Maître du “Grand Orient Democratico” (GOD), Gioele Magaldi, dans son livre “Massoni. Società a responsabilità illimitata“, mais je crois personnellement qu’il a fait un 180 degré il y a déjà quelques années de cela.

Nous savons bien que dans la plupart des cas,— comme l’ancien président de la République française François Hollande et consorts l’ont si bien expliqué —, il faut être un membre en règle de la Franc-Maçonnerie pour gravir les échelons de la caste politique. Mon correspondant Gary Jomphe écrit : « Il est permis de croire que Poutine a infiltré la franc-maçonnerie pour espionner, en bon agent du KGB qu’il était. Pour battre un ennemi, il fait apprendre à le connaître. » Il serait trop long d’expliquer ici pourquoi — selon moi — Poutine aurait fait un revirement à 180 degré depuis au moins l’année 2015. Je crois que ceci a un lien avec la thèse exposée dans mon livre “L’Arche de Gabriel : de La Mecque à l’Antarctique“. J’écrivais dans la présentation : « Il semble que le président de la Russie, Vladimir Poutine, soit l’un des derniers remparts contre cette Cabale maléfique. C’est ce qui expliquerait que la mission de transporter l’Arche de Gabriel aux confins de l’Antarctique lui fut confiée. C’est aussi ce qui expliquerait la raison pour laquelle les forces obscures mondialistes le combattent avec autant d’ardeur et d’acharnement. » Non, Vladimir Poutine n’est pas un sauveur, mais il a définitivement un rôle à jouer en ces temps troubles et eschatologiques. Malheureusement, trop peu de gens en comprennent le sens réel et profond.

Revenons maintenant au sujet principal de cet article. Il n’y a absolument aucun mystère dans la photo ci-dessus puisqu’elle fut prise lors du forum de coopération économique Asie-Pacifique (APEC) qui se déroulait au Viêt Nam en 2006. Les dirigeants participant aux sommets annuels de l’APEC posent habituellement dans l’habit traditionnel du pays hôte. Les dirigeants ont donc vêtu pour l’occasion le très féminin “Áo Dài”, une longue tunique de soie fendue sur les côtés portée sur un pantalon.

Or, comme nous le voyons sur les images ci-dessous, le motif qui fut choisi pour être tissé sur les tissus traditionnels pour les dirigeants participant à la Conférence APEC 2006 n’était rien d’autre que « la fleur de lotus, symbolisant la pureté et la beauté », comme le dit elle-même la créatrice Minh Hanh.

L’idée du motif sur l’Áo Dài comprenait un tambour en bronze, un oiseau vietnamien, une fleur de lotus et un chapeau conique crée une image harmonieuse et significative qui est à la fois très vietnamienne et combinée avec le logo de l’APEC. M. Thai Tuan Chi, directeur général de Thai Tuan Company a déclaré : « Le lotus symbolise l’image du Vietnam. Les oiseaux vietnamiens montrent que le Vietnam rejoint l’OMC, veut aller plus haut et aller plus loin dans le futur. Les tambours battent, motivant chaque Vietnamien à lutter pour la prospérité. » Ce costume traditionnel vietnamien composé d’un chapeau, d’une chemise, d’un pantalon et d’une écharpe a été conçu et cousu par les deux tailleurs Huong Giang et Minh Hanh. Cette dernière a déclaré dans une entrevue pour le journal Báo Hànộimới le 17 novembre 2006 : « Au cours des huit derniers mois, j’ai travaillé de tout mon cœur avec le désir de créer un produit imprégné d’identité culturelle vietnamienne et d’excellente qualité. L’image de la fleur de lotus représente la culture vietnamienne et l’excellente qualité du tissu représente le Vietnam moderne. »

À droite, la tunique et le turban de soie traditionnels « Áo Dài », parés d’une fleur de lotus cousue d’or, à porter lors de la réunion de l’APEC. Les dirigeants mondiaux se réunissent à Hanoï pour le sommet l’APEC annuel revêtant une tunique et un turban traditionnels en soie pour leur photo de groupe. PHOTOS : Reuters / Adrées Latif (Viêt Nam).

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