Le Radar refuse ma publicité. Selon le rédacteur en chef, Raphaël Turbide, au lieu d’améliorer la qualité du débat public aux Îles de la Madeleine, je contribue « à le rendre plus confus ». (sic)

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Comme vous le savez, j’ai publié quelques articles au sujet du « Passe Archipel » que les élus locaux veulent instaurer aux Îles de la Madeleine. Selon la municipalité des Îles-de-la-Madeleine, ce Passe Archipel « est destiné à soutenir le maintien et le développement des installations récréotouristiques ainsi que la gestion et la protection de certains aspects fragiles du territoire, incluant une gestion efficace des matières résiduelles durant la haute saison touristique. » Mais il est évident que le véritable objectif de ce passe touristique est de contrôler les allers et venues de la population, et plus particulièrement ceux des Madelinots et des Madeliniennes. Ce projet de “Passe Archipel” devait démarrer le 1er mai dernier. Or, le 14 mai, la municipalité nous apprenait qu’elle rendait facultatif le paiement de la redevance touristique de 30 $. Dans mes articles, j’ai tenté d’expliquer en détail que le « Passe Archipel » est totalement aligné sur l’Agenda 2030, les objectifs mondiaux de développement durable (ODD) et les corridors sauvages créés par le Réseau des terres sauvages (Wildlands Network), dont le but principal est que la plupart des terres soient interdites aux êtres humains tout en prônant aussi l’abolition de la propriété privée.

Conversation téléphonique avec la
conseillère publicitaire de Le Radar,
Marie-Chantal Gaudet (4 juin 2024).

Dans le but que mes articles soient lus par les principaux intéressés, c’est-à-dire par les Madelinots, j’avais projeté d’acheter un espace publicitaire de 1/4 de page dans l’hebdomadaire Le Radar. Disponible en kiosque et sur abonnements, le journal aurait été distribué dans 21 points de vente sur le territoire des Îles de la Madeleine, ainsi que sur le traversier Madeleine II, ce qui m’aurait permis de rejoindre les Madelinots et les visiteurs. Signe d’un appui certain, plusieurs de mes lectrices et lecteurs ont contribué financièrement à ce que ce vœu se réalise. Malheureusement, je dois vous annoncer que le journal Le Radar a refusé ma publicité, sans évoquer aucune raison valable. Suis-je surpris ? Évidemment que non ! Je m’attendais depuis le début à une telle rebuffade, connaissant très bien le mépris qu’ont les médias « dits traditionnels » envers les opinions divergentes. Voici la réponse (copie PDF) que j’ai reçu du rédacteur en chef, Raphaël Turbide :

Îles-de-la-Madeleine
Jeudi le 6 juin 2024
CC : Hugo Miousse

M Boulianne,

Par le présent message, je désire répondre à votre requête pour l’achat d’espace publicitaire dans l’édition du 14 juin 2024 du journal Le Radar.

Considérant la teneur actuelle du débat politique aux Îles-de-la-Madeleine, nous considérons essentiel, en tant que média local ancré dans sa communauté, de tracer une ligne claire quant au contenu qu’il publie, autant dans son contenu rédactionnel que publicitaire.

Notre communauté se déchire et se polarise actuellement sur des débats qui dépassent la seule question de la passe archipel. Il est essentiel pour un média communautaire comme le nôtre de ne pas contribuer inutilement à rajouter à la confusion régnant actuellement, surtout en offrant des tribunes à des éléments extérieurs qui peuvent exploiter la situation pour leur profit personnel. C’est une question de responsabilité.

En consultant le contenu que vous avez publié sur votre site web personnel, je me vois obligé d’arriver à la conclusion que d’accepter vos messages publicitaires reviendrait à rentrer en contradiction directe avec cette responsabilité.

Vous reprenez dans vos articles plusieurs déclarations émises par différents acteurs du débat pour en tirer des amalgames et des conclusions qui relèvent d’une lecture très personnelle et très discutable de la situation. Il vous manque clairement plusieurs informations liées à la réalité locale pour saisir les motivations des différents acteurs cités. Par conséquent, au lieu d’améliorer la qualité du débat public aux Îles de la Madeleine, vous contribuez à le rendre plus confus.

D’un commun accord avec mes patrons et le reste de notre équipe de travail, je vous annonce donc mon refus de vous accorder la possibilité de prendre de l’espace publicitaire dans notre journal pour y promouvoir vos articles.

Raphaël Turbide
Rédacteur en chef - Le Radar
Raphaël Turbide (© Pierre Aucoin)

Vous remarquerez que M. Turbide aura bien pris soin d’envoyer son message en copie conforme au propriétaire et directeur général du journal Le Radar, Hugo Miousse, un graphiste qui hérita de l’hebdomadaire madelinien en 2015 alors que son fondateur, Achille Hubert, était âgé de 78 ans.

En m’envoyant ce long message, il est clair que M. Turbide fait preuve de discrimination à mon égard et qu’il va à l’encontre de la Charte canadienne des droits et libertés (Partie 1, § 15(1)) et de la Charte des droits et libertés de la personne du Québec qui stipule que « toute personne a droit à la reconnaissance et à l’exercice, en pleine égalité, des droits et libertés de la personne, sans distinction, exclusion ou préférence fondée sur [entre autres] les convictions politiques… » (Ch. C-12, § 10)

Je rappelle que les tribunaux ont affirmé que l’article 15 de la Charte canadienne protège également l’égalité en interdisant la discrimination fondée sur d’autres caractéristiques qui ne sont pas prévues expressément. Les deux Chartes, soit celle du Canada et celle du Québec, protègent les libertés fondamentales telles que la liberté de conscience, de pensée, de croyance, d’opinion et d’expression, y compris la liberté de la presse et des autres moyens de communication. En m’interdisant d’annoncer et de diffuser une publicité qui est tout à fait légale, le journal Le Radar m’empêche de communiquer au public une analyse approfondie sur la politique québécoise, en l’occurrence celle des Îles de la Madeleine, et une information essentielle qui est d’un intérêt général. Le journal Le Radar ne respecte donc aucunement la déclaration du Gouvernement du Canada, qui se lit comme suit : « Les gens doivent pouvoir compter sur des médias libres pour leur fournir des renseignements exacts et des analyses éclairées afin de demander des comptes aux gouvernements. » (Affaires mondiales Canada)

Cela dit, cette déclaration est partie prenante de la plus récente résolution de l’Assemblée générale des Nations Unies sur la sécurité des journalistes qui fut coparrainée par le Canada en décembre 2019 (A/RES/74/157). Je cite : « Sachant l’importance qu’ont la liberté d’expression et le fait de disposer de médias libres, indépendants, pluralistes et diversifiés et d’accéder à l’information, en ligne comme ailleurs, pour édifier des sociétés du savoir et des démocraties inclusives et pacifiques et promouvoir le dialogue interculturel, la paix et la bonne gouvernance, ainsi que la compréhension mutuelle et la coopération. »

Il est évident que MM. Miousse et Turbide rejettent du revers de la main le débat et la discussion. Ce dernier en particulier porte un jugement de valeur basé sur ses seules convictions politiques et personnelles, faisant fi des opinions qui pourraient contredire sa propre pensée. Comment peut-il se permettre de m’écrire que je fais des amalgames et que je tire des conclusions qui relèvent d’une lecture très personnelle et très discutable de la situation ? Il écrit : « Il vous manque clairement plusieurs informations liées à la réalité locale pour saisir les motivations des différents acteurs cités. Par conséquent, au lieu d’améliorer la qualité du débat public aux Îles de la Madeleine, vous contribuez à le rendre plus confus. » Je crois plutôt que c’est M. Turbide qui fait preuve d’ignorance, qu’elle soit volontaire ou non.

Non seulement Raphaël Turbide, avec l’aval de son patron, me discrimine-t-il en empêchant de faire paraître ma publicité dans son journal, il m’accuse outrancièrement d’exploiter la situation pour mon profit personnel, « Il est essentiel pour un média communautaire comme le nôtre de ne pas contribuer inutilement à rajouter à la confusion régnant actuellement, surtout en offrant des tribunes à des éléments extérieurs », écrit-il sans aucune gêne. Comme le disait si bien le chef du Parti conservateur du Québec, Éric Duhaime, lors d’une entrevue avec Dominick Jasmin : « Les Îles de la Madeleine, ce n’est pas un pays étranger. Il n’y a pas de frontière entre les Îles de la Madeleine et le reste du Québec. C’est une municipalité à part entière du territoire québécois. » C’est exactement ce qu’affirmait mon projet publicitaire : « Le Passe Archipel ne concerne pas uniquement les Îles de la Madeleine, mais l’ensemble du Québec ». J’espère donc que MM. Miousse et Turbide auront au moins l’intelligence de se raviser dans leur décision.


➽ Le laboratoire de l’écoquartier des Îles-de-la-Madeleine s’étendra un jour au reste du territoire québécois

Le 4 juin 2024 eut lieu une autre séance extraordinaire du Conseil municipal et de la Communauté maritime des Îles de la Madeleine. La première citoyenne à intervenir fut Nathalie Richard qui déclara au maire Antonin Valiquette : « On ne vous a pas élu pour faire le Forum économique mondial ». Ce à quoi ce dernier répondit du tac au tac : « Je ne comprends pas exactement qu’est-ce que ça veut dire ». Il ajoute plus loin : « Je ne suis pas au courant de faire partie d’aucun Forum économique mondial. J’aimerais qu’on arrête de rire de moi et de me huer. Vous avez le droit de croire ce que vous voulez, mais écoutez, pensez-y deux secondes, est-ce que c’est vraiment ça le plus probable que des gars comme moi fassent partie d’une conspiration mondiale pour enlever les droits et libertés de nos propres citoyens. » Ce que Antonin Valiquette doit absolument comprendre, c’est qu’il n’est pas nécessaire de faire partie d’une conspiration mondiale ou d’une société secrète quelconque pour mettre en branle un plan comme celui de l’Agenda 2030 des Nations Unies.. Il suffit d’avoir subi l’influence aveugle de groupes d’intérêt, sans s’interroger autrement. Ce genre d’influence peut se faire par le biais d’établissements d’enseignement socialistes comme, par exemple, l’Université du Québec à Montréal (UQAM).


— Michael S. Rozeff, professeur émérite

La deuxième personne à intervenir lors de la séance extraordinaire fut Johanne Lebel, ancienne directrice Port et Aéroport chez Transport Canada qui, lors de son intervention, demanda au conseil municipal d’abroger immédiatement les règlements 2024-06 et 2024-12 avec avis de motion, ce à quoi le maire répondit que ce n’est pas la décision du conseil : « La décision du conseil est de modifier le règlement, c’est ce qu’on fait aujourd’hui. (…) On a déjà étudié la question de voir qu’est-ce qu’on faisait avec le règlement puis qu’est-ce qu’on prenait comme orientation. L’orientation a été prise et on a dit qu’on modifiait le règlement et on le met de façon provisoire ». Il faut donc comprendre ici que le projet de Passe Archipel obligatoire n’est pas abandonné et qu’il pourra être réactivé par simple résolution.

Vint ensuite Chantal Renaud, propriétaire d’un camping à Havre-Aubert, qui annonça qu’au moins 15 % de sa clientèle a annulé ses réservations pour le mois de juillet sans savoir ce qui adviendra au mois d’août. Ceci va tout à fait dans le même sens que mon article que j’ai publié le 1er juin dernier.

Revenant sur le sujet du Forum des partenaires, la copropriétaire de l’Auberge du Village à Cap-aux-Meules, Chanie Thériault, demanda au maire s’il partageait les impératifs qui sont inscrits dans ce document, soit d’abandonner nos droits individuels pour les droits collectifs, ainsi que la décroissance planifiée. Ce dernier bifurqua sur d’autres sujets n’ayant aucun lien réel avec la question. Répondant encore une fois au sujet du Forum économique mondiale, M. Valiquette dit : « Je sais de quelle organisation je fais partie ou je ne fais pas partie. Je sais qu’est-ce qui motive mes prises de décisions et qu’est-ce qui ne les motive pas. Et je ne suis pas influencé, motivé, acheté, influencé par une conspiration mondiale. Vous prêtez des intentions, peut-être , qui ne sont pas là, ou qu’on fait des liens qui existent ou qui sont très ténus à la limite. » Il ajouta : « Depuis 2015 à 2021, j’étais journaliste. J’ai couvert les activités du Forum des partenaires. J’y siégeais comme directeur de chambre de commerce, comme partenaire au développement économique et j’y ai siégé une seule fois depuis que je suis maire. Écoutez, c’est du monde des Îles qui travaillent pour les Îles, qui réfléchissent pour les Îles de la Madeleine. »

Évidemment, c’est ce qu’on peut appeler un « mensonge par omission » ou bien un « demi-mensonge », puisque le maire Valiquette sait très bien que le conseil municipal et la Communauté maritime sont influencés par des entreprises telles que la Coopérative de transport maritime et aérien (CTMA), ainsi que par des individus comme le biologiste Claude Villeneuve (récemment décédé le 19 mai dernier). Celui-ci était le fondateur de la Chaire en éco-conseil de l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC). Consultant accrédité auprès de l’UNESCO et du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), il a développé avec son équipe une série d’outils pour l’analyse systémique de durabilité dont la Grille d’analyse de développement durable (GADD), reconnue par les Nations Unies en 2017. Le but de cette grille est de partager les connaissances et faciliter l’intégration des valeurs de développement durable dans les entreprises, les gouvernements et institutions. Il présenta au moins deux conférences au siège des Nations Unies à New-York, soit le 28 mai 2015 et le 19 juillet 2016, et l’un de ses articles, « How can we measure sustainable development?« , fut publié sur le site du Forum économique mondial.

Je vous rappelle que la créatrice du symbole discriminatoire du Rond Blanc, Mayka Thibodeau, détient une Maîtrise ès sciences en développement durable appliqué de l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) et que celle-ci est chargée de programme en éco-conseil et éco-conception au Centre de recherche sur les milieux insulaires et maritimes (CERMIM) aux Îles de la Madeleine.

Une image générée par intelligence artificielle à partir de la plateforme 123RF pour illustrer l’article du Pr Claude Villeneuve (Insularité et développement durable) et sa vision d’une île utopique, telle qu’imaginée par Thomas More (1478–1535) et Francis Bacon (1561–1626) et mieux connue aujourd’hui sous la dénomination de « Ville 15 minutes », un projet global promu par le réseau mondial des villes pour le climat, le C40 Cities Climate Leadership Group (C40), dont la mairesse de Montréal Valérie Plante fut élue vice-présidente du comité directeur le 25 février 2022.
Le logotype de la Grille d’analyse du développement durable (GADD) et du Groupe d’action pour le développement durable (SDAG) illustrant une Ville 15 Minutes au centre d’une toile (ou d’un réseau).

Le 4 juin dernier, la CTMA annonçait avoir fait l’acquisition du tout premier véhicule 100 % électrique de sa flotte. Ce camion-cube qui servira pour la livraison de marchandises partout aux Îles est le premier véhicule de ce genre sur l’archipel. « Soulignons que cette acquisition s’inscrit dans un plan d’action de développement durable sur lequel la CTMA travaille depuis un certain temps. Après avoir fait une démarche élaborée avec l’Université du Québec à Chicoutimi qui s’harmonise au Programme 2030 de l’ONU, des actions concrètes voient le jour, autant pour le volet environnemental que tout ce qui touche le développement de notre communauté, qui est au cœur de la mission de la coopérative », précise le communiqué de presse.

Or, serons-nous étonnés d’apprendre que la CTMA entamait en 2022 une importante démarche afin de se doter d’une stratégie globale de développement durable harmonisée au Programme 2030 des Nations Unies. Pour cela la Coopérative de transport maritime et aérien est justement appuyée par l’équipe d’experts de la Chaire en éco-conseil de l’Université du Québec à Chicoutimi pour réaliser ce plan de développement durable. « La première étape est de répertorier les nombreuses actions en lien avec le développement durable qui sont posées au quotidien à la CTMA. Par la suite, des actions concrètes seront déployées pour répondre aux critères de développement durable établis par l’ONU », nous apprenait un communiqué de presse publié sur le portail Internet des Îles de la Madeleine, le 17 juin 2022. Pour la réalisation du plan de développement durable et pour s’assurer de sa réussite, un comité interne a été mis sur pied composé d’employés et des membres du conseil d’administration de la CTMA. Un comité externe a également été créé avec des partenaires du milieu. « Ça allait de soi qu’un comité externe soit créé afin de recueillir la vision et les idées de partenaires externes de différents milieux. Dans les prochains mois, des organismes locaux seront donc approchés pour prendre part à cette démarche », concluait alors le directeur général de la CTMA, Emmanuel Aucoin.

Nous retrouvons donc ici les fameux partenaires qui composent à coup sûr le Forum Horizon 2025 et qui,— selon le maire Antonin Valiquette —, « travaillent et réfléchissent pour les Îles de la Madeleine ».

Le 20 juin 2022, le Pr Claude Villeneuve publia lui-même un article dans le journal Le Quotidien dans lequel il affirme que « les îles sont un microcosme pour appliquer le développement durable. En effet, les besoins des gens qui y vivent ou des touristes qui s’y rendent ne peuvent être satisfaits sans une vision intégrée respectant la capacité de support du milieu. Bien sûr, on parle ici de la capacité de support environnementale, mais aussi de la capacité de support sociétale. La première est affectée par les enjeux de gestion des déchets, de protection du littoral, de la biodiversité et de la qualité du milieu marin. »

« En appliquant une approche de localisation des cibles des ODD pour définir sa stratégie de transition vers le développement durable, la CTMA peut initier la réflexion de la communauté madelinienne de manière plus large. Mais comment y arriver ? N’est-ce pas utopique ? », demande-t-il tout en poursuivant aussitôt : « L’approche que nous avons proposée est au contraire très pragmatique. Avec les outils que nous avons développés, le défi peut être relevé avec l’ensemble de la communauté. Nous accompagnons la CTMA pour repérer les actions déjà en cours qui répondent à des cibles du Programme 2030. Il faudra ensuite les pondérer et les évaluer, déterminer la compétence de l’organisation pour améliorer cette performance et les prioriser. Cela permettra de consulter les parties prenantes dans l’archipel, de développer une stratégie cohérente et d’adopter un plan d’action en conséquence. Ainsi, la démarche de l’entreprise permettra à l’ensemble des Madelinots de se donner une vision commune de leur avenir. La CTMA étant une entreprise qui appartient aux Madelinots, elle peut devenir le moteur du développement durable en milieu insulaire. »

Comme le dit très bien l’avocat André Lafrance dans sa dernière vidéo : « C’est grave ce qui se passe aux Îles de la Madeleine. C’est bien pire qu’on pense. » Dans une colère justifiée, le Madelinot André Thorne dit : « Puis, la CTMA, vous allez venir me dire que vous n’êtes pas au courant de rien du tout de ce qu’est la Passe Archipel, les écoquartiers, le parc régional, les 17 objectifs de l’ODD du Global Goals et toutes ces cochonneries. Que l’autre à côté [le maire Valiquette] dit que ce sont des conspirations, qu’il ne comprend rien et qu’il ne sait pas de quoi vous parlez ! Vous êtes tous assis à la même maudite table ma maudite bande d’hypocrites. À un moment donné, il faut appeler un chat un chat et un chien un chien. »

J’écrivais dans mon article du 8 mai 2024 : « Il est évident que le véritable objectif de cette passe touristique obligatoire est de contrôler la population, ce qui constitue un pas de plus vers la mise en place des villes 15 minutes et du crédit social à la chinoise. » Bien sûr, on pourrait m’accuser rapidement de complotisme et de créer des fausses nouvelles. Pourtant, ceci est confirmé par la municipalité des Îles-de-la-Madeleine elle-même. En effet, nous lisons dans un communiqué daté du 5 mai 2023 :

« Dans le cadre du projet de l’écoquartier de Cap-aux-Meules, Hydro-Québec s’associe à la Municipalité des Îles-de-la-Madeleine pour créer un microréseau intelligent. Chaque bâtiment sera intégré à ce nouvel écosystème électrique en tant que nanoréseau ayant pour objectif l’efficacité énergétique, la résilience et la carboneutralité.

« Ce projet permettra de tester certaines technologies et de développer de nouvelles expertises qui stimuleront notamment l’intégration de ressources énergétiques décentralisées (RED). Il prendra en compte l’évolution des connaissances techniques et sera élaboré dans un esprit communautaire afin de répondre aux aspirations de la population et aux besoins de la collectivité.

« À terme, l’écoquartier des Îles-de-la-Madeleine sera un milieu de vie doté d’une culture du développement durable et une source d’inspiration pour tout le Québec. Rappelons que ce projet d’aménagement urbain et de développement économique de grande ampleur sera réalisé au cœur de Cap-aux-Meules. »

C’est le directeur des infrastructures et du bureau de projets à la municipalité des Îles-de-la-Madeleine, Jean A. Hubert lui-même, qui nous confirme et démontre que nous parlons bel et bien d’un projet de « ville 15 minutes ». Il dit dans sa capsule vidéo : « L’idée de l’écoquartier est née en 2019 et dès le départ il est clair que la revitalisation du secteur, la construction de logements et d’espaces locatifs à Cap-aux-Meules devient nécessaire pour répondre à la demande grandissante et redynamiser le milieu. Au fil des discussions et des rencontres, la municipalité a présenté le projet à plusieurs partenaires qui ont adhéré aux objectifs de l’écoquartier des Îles. L’écoquartier, c’est la création d’un milieu de vie où le citoyen, ses activités, ses achats sont situés à courte distance. » Nous pouvons donc affirmer sans l’ombre d’un doute que les Îles de la Madeleine sont un laboratoire à ciel ouvert qui s’étendra un jour à l’ensemble du territoire québécois. Bien sûr, tout ceci se fait plus ou moins en catimini, loin des débats démocratiques.

Le conseil municipal et la Communauté maritime évoluent au sein d’un microcosme fermé et obtus. Il faut savoir que Antonin Valiquette a refusé de rencontrer le chef du Parti conservateur du Québec, Éric Duhaime, qui témoigna lors de son entrevue avec Dominick Jasmin : « Il m’a répondu en me disant qu’il avait vu que j’étais contre son règlement, donc il ne voyait pas l’importance de me parler. Autrement dit, il ne voulait pas me parler parce que je n’avais pas ses idées. En démocratie ce n’est pas supposé être l’unanimisme sur tout. Il a refusé de me rencontrer. Je suis chef d’un parti qui représente 13 % de la population au Québec. (…) Le maire Valiquette ne parle pas à celles et ceux qui ne pensent pas comme lui. » Il ajoute : « Le message qu’ils veulent envoyer c’est : « vous n’avez plus le droit de parler si vous ne pensez pas comme nous ». C’est une forme de culture de l’annulation. (…) Ces gens ne veulent pas vivre en société. Ils veulent vivre avec juste du monde qui pense comme eux et c’est très grave. C’est une dérive totale. »

Pour conclure cet article, je répéterai ce que j’ai déjà écrit : « Il est primordial que les Madelinots et les Madeliniennes prennent conscience que leur archipel se situe dans l’un des corridors sauvages créé par le Réseau des terres sauvages (Wildlands Network), dont le but est que la plupart des terres soient interdites aux êtres humains tout en prônant aussi l’abolition de la propriété privée ». Ils doivent comprendre qu’ils ne sont pas seuls et isolés, et qu’ils doivent s’ouvrir aux autres Québécois. Comme le dit Éric Duhaime : « Les Îles de la Madeleine, ce n’est pas un pays étranger. Il n’y a pas de frontière entre les Îles de la Madeleine et le reste du Québec. C’est une municipalité à part entière du territoire québécois. »

Ce combat nous concerne tous ! Unissons-nous sous un même diapason !


album-art
Basé sur les textes de Guy Boulianne
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Jean Tardy
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