Dans le cadre de l’opéra urbain “Le Gardien du Temple – La Porte des Ténèbres” à Toulouse, la ville a été consacrée au Sacré-Cœur de Jésus

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Le 30 septembre dernier, nous vous annoncions que l’opéra urbain, “Le Gardien du Temple – La Porte des Ténèbres“, aurait bientôt lieu au centre-ville de Toulouse, en France. Cet événement se déroulera du vendredi 25 au dimanche 27 octobre prochain. Organisé par Toulouse Métropole, et imaginé par François Delarozière et la Compagnie La Machine, ce spectacle monumental fait suite au premier volet du Gardien du Temple, qui s’était tenu à Toulouse en novembre 2018. Cet événement verra le retour d’Astérion le Minotaure et d’Ariane la Grande Araignée, qui seront rejoints dans leur périple par une nouvelle Machine : Lilith la Gardienne des Ténèbres. Il s’agit d’une chimère. Elle a un visage, un buste et des bras de femme. Sa tête est surmontée de cornes de bouc. Le bas de son corps et son dard sont ceux d’un scorpion. Ses pattes ressemblent à celles d’un crabe ou d’une araignée. La Gardienne des Ténèbres est chargée, tel un cerbère, d’aller chercher les âmes damnées pour les emmener en enfer. 

Les organisateurs insistent sur le chiffre 3 dans la présentation de l’affiche promotionnelle, symbolisant la Trinité Satanique selon le pasteur Daniel Vindigni : « L’affiche du “Gardien du Temple – La Porte des Ténèbres” présente les 3 Machines qui prendront part à cette nouvelle aventure. Les 3 protagonistes se tiennent dans l’entrebâillement de “la porte des ténèbres”. Une porte qui sera alors “ouverte” lors des 3 jours de spectacle. » Mesurant 10 m de haut et pesant 38 tonnes, Lilith « va vous offrir le droit d’aller en enfer si vous voulez y aller. Elle est là pour ramener les âmes damnées », sourit le directeur artistique avec malice.

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KTO TV, le 16 octobre 2024
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Comme l’écrit si bien l’auteur indépendant Philippe Broquère, alias Phil Broq : « Dans ce combat pour nos valeurs, n’oublions jamais que nous sommes les gardiens de notre culture, et que chaque action, chaque décision compte. Face à cette offensive des ténèbres, il est de notre devoir d’être les véritables porteurs de la Lumière Divine. En cette heure de turbulence, restons ferme dans notre conviction que la beauté, la vérité et l’espoir triompheront. Ne laissons plus jamais la nuit engloutir notre Lumière ! »

Face à l’atmosphère satanique du spectacle, Mgr Guy de Kerimel a consacré la ville de Toulouse et son diocèse au Sacré-Cœur de Jésus mercredi le 16 octobre 2024. « On ne peut pas jouer impunément avec une symbolique satanique. C’est dommage d’imposer un spectacle ténébreux dans la ville de Toulouse », déplore l’archevêque. Beaucoup de fidèles ont participé à la messe de consécration dans l’église du Sacré-Cœur à Toulouse. La dernière consécration du diocèse au Cœur de Jésus date du 20 juin 1941, à l’initiative de l’archevêque Jules-Gérard Saliège, compagnon de la Libération. Pour Mgr de Kerimel, ce moment essentiel visait à redonner à la ville de Toulouse une espérance et manifester que seul l’amour est vainqueur : « Consacrer une ville, un diocèse, un pays, c’est le présenter au Seigneur et lui demander de répandre sa grâce à profusion, pour que l’amour de Dieu soit accueilli et ressenti par tous ceux qui ne se savent pas aimés. » Pour lui, un tel acte est d’une grande nécessité dans le monde actuel. Il invite les catholiques à se mettre à l’école du Sacré-Cœur de Jésus, face aux difficultés et aux évènements qui parfois les scandalisent et les blessent. Il explique par ailleurs que tous ces symboles sataniques révèlent une atmosphère généralisée de désespérance et d’attrait pour les ténèbres.

« Je pense qu’il y a une partie de la culture qui rejette clairement aujourd’hui le christianisme » explique l’archevêque, qui rappelle l’événement de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques en juillet 2024, signe que l’on évacue clairement la tradition chrétienne d’un pays pour aller chercher des dieux païens. Mgr Guy de Kerimel explique en outre qu’on ne peut pas jouer impunément avec une symbolique satanique : « Nous ne pouvons pas nous contenter de cela, et surtout ne pas répondre au mal par le mal, ou répondre aux mal par la force. Car la force peut canaliser, mais elle n’éradique pas le mal. Seul l’amour et la vérité peuvent vaincre le mal ». L’archevêque conclut : « Je pense que nous avons besoin de toute la grâce de l’humanité de Jésus, de son cœur de chair, pour nous-mêmes participer à l’humanisation du monde ».

La cérémonie a rassemblé plus de 650 fidèles. Il a donc fallu se serrer sur les bancs de l’église Sacré-Cœur. Ceux qui sont arrivés plus tard ont dû prier depuis la petite cour extérieure. Parmi eux, Sarah, une étudiante de 18 ans. « Je pense que c’est dangereux dans le sens que ça banalise quelque chose qui ne devrait pas l’être. » Elle, qui habite dans le centre-ville, assure qu’elle fera tout pour ne pas croiser les machines. « On va éviter de se pencher par la fenêtre et prier beaucoup. »

Ce qui a le plus offensé les catholiques rencontrés, c’est l’affiche de la porte des ténèbres, on y voit des flammes avec le Dôme de La Grave, l’église Saint-Sernin ou encore l’église des Jacobins. Une image qui ne plait pas du tout à Jean-Pascal : « Ça fait partie de l’inversion totale des valeurs que notre monde vit actuellement, ça ne m’effraie pas, mais vous savez que Satan est partout. » Le Toulousain ne veut pour autant pas censurer le spectacle des machines, « les artistes sont libres et font ce qu’ils veulent », justifie-t-il avant d’ajouter : « Après, on glorifie la mort, c’est pas joli, c’est pas très beau. »

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Radio Présence, 7 octobre 2024
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♥ Acte de consécration de la ville et du diocèse de Toulouse ♥

Sacré-Cœur de Jésus, toi qui as révélé l’immensité de ton amour, toi qui as vaincu le péché, le mal et la mort, je te consacre la ville et le diocèse de Toulouse, pour que tu y règnes jusqu’à la fin des temps. Écarte de nous les dangers, les calamités, et tout ce qui nous éloigne de ton amour.

Je te consacre mon cœur et te présente les cœurs des chrétiens et de tous les habitants de la ville et du diocèse, pour que tu les remplisses de l’amour divin qui t’embrase.

Jésus, doux et humble de cœur,
Rends nos cœurs semblables au tien,
Purifie-les de toute souillure,
Guéris-les de toute maladie,
Console-les dans les épreuves,
Pacifie-les quand ils sont troublés,
Réchauffe-les quand ils se refroidissent,
Assouplis-les quand ils se durcissent,
Fortifie-les dans leurs faiblesses,
Garde-les de tout mal.

Nous nous confions à toi, Jésus, par l’intercession de la Vierge Marie ; que, par son Cœur Immaculé, elle attire sur la ville et le diocèse, toutes les grâces qui viennent de ton Sacré-Cœur, Demeure de Dieu parmi les hommes !

Cœur Sacré de Jésus, nous avons confiance en toi !


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RCF Radio, le 16 octobre 2024
00:00

➽ Homélie de Mgr Guy de Kerimel pour la consécration du diocèse et de la ville de Toulouse au Sacré-Cœur de Jésus

Jésus est mort sur la croix, seul, abandonné par ses disciples, rejeté par son peuple. Il a crié vers son Père : « Mon Dieu, Mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » ; tout était nuit en Lui et autour de Lui, car une éclipse du soleil avait mis Jérusalem dans l’obscurité. Jésus est mort, parce qu’Il a pris sur Lui, dans sa chair, tout le mal accumulé depuis les débuts de l’humanité et jusqu’à la fin des temps. Satan, le Prince de ce monde, semble vainqueur : Jésus est mort.

Et voici qu’un soldat, d’un coup de lance, perce son Côté et atteint son Cœur. Du Cœur de Jésus sort du sang et de l’eau, semence, dans les ténèbres de la mort, d’une création nouvelle qui surgira du tombeau le troisième jour. L’amour, le véritable amour dont la source est le Cœur de Dieu, n’est pas mort ; il est immortel, incorruptible, vainqueur du péché et de la mort, source de vie nouvelle. Le Cœur de Dieu est ouvert définitivement pour toute l’humanité, pour les justes et les pécheurs, pour les victimes et les bourreaux. Le Sacré-Cœur de Jésus est la révélation la plus éloquente de la victoire de l’Amour divin manifesté par Jésus, Fils de Dieu et Fils de l’homme, mort pour nos péchés et ressuscité d’entre les morts pour notre salut.

La Vierge Marie, figure de l’Église, avec Saint Jean apôtre de Jésus-Christ, sont au pied de la croix. Ils recueillent, en quelque sorte, le sang et l’eau qui coulent du Cœur du Christ, symboles des sacrements, pour que tous ceux qui ont soif viennent puiser aux sources vives du salut et renaissent à la vie nouvelle d’enfants de Dieu. Depuis la mort de Jésus, ces quelques gouttes de sang et d’eau sont devenus un fleuve immense qui assainit tout sur son passage.

Dans notre monde, là où règnent les ténèbres de la guerre, de la corruption, des diverses formes d’esclavage et d’abus, les ténèbres du mensonge, de la haine, de la désespérance, partout où règnent les ténèbres, l’amour n’est pas mort : des cœurs d’hommes et de femmes s’ouvrent, se laissent blesser par la souffrance de leurs contemporains et agissent pour que le mal n’est pas le dernier mot. Dans les ruines fumantes des destructions opérées par les bombes, des hommes et des femmes ouvrent leur cœur pour chercher les survivants et les libérer des décombres. Dans une société où grandit la violence, l’exclusion, la solitude, des cœurs s’ouvrent pour inviter au respect et à la confiance ; dans une société qui a perdu le sens et se laisse fasciner par les ténèbres, des cœurs s’ouvrent pour témoigner de l’espérance. Ces hommes et ces femmes de cœur témoignent d’un autre monde possible, en apportant un peu de réconfort, des soins médicaux, une libération, la lumière. Au cœur de situations dramatiques, des pardons sont donnés, des gestes d’amour sont accomplis, dans la discrétion, tous les jours.

Si nous voulons être disciples de Jésus, disciples de son Sacré-Cœur, il nous faut être des hommes et des femmes de cœur, vulnérables à la souffrance de nos contemporains. Notre place est là où l’humanité est sous l’emprise des ténèbres, confrontée au mal et à la mort obscure.

Si nous voulons vaincre avec le Christ, si nous voulons que règne le Cœur de Jésus sur la ville et le diocèse de Toulouse, il nous faut combattre les racines du mal et du péché dans notre propre cœur, rechercher, avec la grâce de Dieu, l’humilité, fuir l’indifférence, renoncer à la violence, œuvrer à la justice, être artisans de paix, rechercher la pureté de cœur, être serviteur de la miséricorde, accepter de subir la contradiction.

La consécration de la ville et du diocèse au Sacré-Cœur de Jésus, ne portera ses fruits que dans la mesure où nos cœurs s’ouvriront toujours plus à l’amour miséricordieux de Dieu. Laissons-nous introduire dans le Cœur de Jésus, pour connaître et expérimenter la largeur, la longueur, la hauteur, la profondeur de l’amour du Christ dans notre propre vie ; alors nous saurons le voir à l’œuvre dans le monde. Nous apprendrons à voir chaque personne humaine avec le regard aimant du Christ ; nous apprendrons à discerner les évènements à partir de cette source.

La consécration de la ville et du diocèse au Sacré-Cœur de Jésus est donc pour nous une invitation à la conversion pour donner à voir, dans notre monde blessé, quelque chose du monde nouveau, né du Cœur transpercé de Jésus. Comment les communautés chrétiennes, avec toutes les personnes de bonne volonté, sont-elles témoins et acteurs de la victoire de l’amour dans le monde, aujourd’hui ?

Nous sommes, parfois à juste titre, scandalisés par le mal, et il est tentant de réagir par la manière forte, mais ce serait entrer dans une logique qui n’est pas celle de la création nouvelle, elle n’est celle du Sacré-Cœur de Jésus. Le mal n’est jamais vaincu par la force ; il est tout au plus freiné, empêché de se répandre, mais il n’est pas éradiqué. « Rien par la force, tout par amour », disait Saint François de Sales. Le mal n’est jamais vaincu par le mal ; les guerres nous le montrent, elles sont toujours un échec. « Ne te laisse pas vaincre par le mal, mais sois vainqueur du mal par le bien », écrit St Paul dans sa lettre au Romains.

Saint Paul atteste la victoire de l’amour du Christ. « Qui pourra nous séparer de l’amour du Christ ? la détresse ? l’angoisse ? la persécution ? la faim ? le dénuement ? le danger ? le glaive ?… Mais, en tout cela nous sommes les grands vainqueurs grâce à celui qui nous a aimés. J’en ai la certitude : ni la mort ni la vie, ni les anges ni les Principautés célestes, ni le présent ni l’avenir, ni les Puissances, ni les hauteurs, ni les abîmes, ni aucune autre créature, rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu qui est dans le Christ Jésus notre Seigneur » (Rom. 8, 34-35 ; 37-39).

GUY DE KERIMEL
Archevêque de Toulouse
16 octobre 2024

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