Le dictionnaire français/occitan “Lou tresor dóu felibrige” de l’écrivain Frédéric Mistral apporte l’origine du nom de la famille de Bouillanne

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Le dictionnaire “Lou Tresor dóu Felibrige”, de la Suisse au Québec.

Le 22 septembre dernier, j’ai fait l’acquisition d’un ouvrage extraordinaire et plutôt rare, surtout au Québec. Il s’agit du dictionnaire français/occitan du XIXe siècle composé par l’écrivain et prix Nobel de littérature Frédéric Mistral, intitulé Lou Tresor dóu Felibrige. J’ai acheté cet important ouvrage en deux volumes dans la boutique ShepherdsBook, située à Yvonand (canton de Vaud, Suisse) et propriété de Monsieur Frans van Binsbergen. Celui-ci m’a donné un service impeccable. Le colis était extrêmement bien emballé et les livres sont arrivés dans les temps et en très bonne condition. J’ai donc entre les mains l’édition de 1979 publiée par Édisud, à Aix-en-Provence, incluant une préface de Jean-Claude Bouvier, professeur à l’Université de Provence. Les deux volumes comportent plus de 1165 pages chacun. Je suis très heureux et fier de cette acquisition.

Mais pourquoi dis-je que cet ouvrage de Frédéric Mistral est si extraordinaire ? En tout cas, il l’est pour moi car c’est ce dictionnaire qui nous donne l’origine du nom de la famille de Bouillanne.

C’est sans doute l’une des raisons pour lesquelles mon cousin et « patriarche » de l’Association des Richaud et des Bouillanne, Ulysse Richaud, prenait tant en considération ce fameux dictionnaire français/occitan. L’historien Michel Wullschleger décrivait sa rencontre avec Ulysse durant l’été de 1985, lors d’un colloque de Léoncel, dans le livre “Ulysse Richaud, Berger, poète, gentilhomme du cœur et de l’esprit” publié en 2007 : « Je revois aussi Ulysse me désignant dès mon arrivée trois vieux dictionnaires d’histoire et géographie et les deux beaux volumes rouges de la réédition de celui de Frédéric Mistral, alignés sur sa table, et me déclarant qu’il souhaitait de tout son cœur que je les emporte, « de peur que plus personne ne s’en serve ». Très ému mais hésitant, pris de scrupules envers sa famille et envers les Terrisse, je ne savais trop que faire. Le désir de ne pas le décevoir l’emporta mais j’écrivis immédiatement à René et Micheline Terrisse qui eurent la gentillesse de me répondre qu’ils comprenaient la décision d’Ulysse et s’en réjouissaient. » L’historien écrivait en 1990 dans le livre “Deux bûcherons de la vallée de Quint” : « Nous feuilletions un des « Robert » lorsque Ulysse nous déclara qu’il voulait nous montrer un de ses trésors. Il disparut dans une pièce voisine et revint porteur de deux gros volumes. Il s’agissait du dictionnaire franco-provençal de Frédéric Mistral. Il nous invita à chercher quelques mots, confrontant le provençal et notre patois, émettant des hypothèses sur l’origine et la signification des toponymes. »

La famille de Bouillanne est la plus ancienne noblesse du Dauphiné. Nous descendons du prince Ursus, vicomte de Nîmes en l’an 878. Notre nom tire son origine de Bouillargues, un bourg situé au sud-est de Nîmes dans le Gard. En 916, le village se nommait Bulianicus (Bollanicis, Bolhanicis). Or, c’est justement Frédéric Mistral, dans “Lou Tresor dóu Felibrige”, qui nous informe que le nom de Bouillargues se disait indifféremment Bolianicus, Bolhanicæ, Bollanicæ, Abollanicæ, puis Bolhargues. Par la suite apparaît le nom moderne de Bouillargues. Quelques lignes plus haut, toujours à la même page de son dictionnaire, Mistral cite notre nom de famille, qui proviendrait de l’occitan « Bouiano » et « Boulhano ».

D’après certains documents, le nom de Bouillargues dériverait de « Bellie-ager », c’est-à-dire Terre de béliers, un personnage romain de Nîmes qui possédait jadis une villa située au sud de la commune, dans un champ appelé La Pyrouna. Léon Ménard précisait en 1750 :

« La plupart des auteurs qui ont eu occasion de parler des lieux situés aux environs de Nîmes, dont les noms se terminent par argues, attribuent l’origine de cette terminaison à des familles romaines, qu’ils disent s’être établis à Nîmes après la fondation de la colonie par les Romains. Concernant Bouillargues, Bolani ou Bollani ager, les fastes consulaires marquent un M. Vettius Bolanus, consul de Rome avec C. Calpurnius, l’an 3 de l’ère chrétienne. Cicéron recommande à P. Sulpicius, un de ses anciens amis qui s’appelait M. Bollanus. Ce qui convient très bien avec le nom latin que ce lieu porte dans les anciens titres, où il est appelé villa de Bollanicis. Outre cela, l’orateur romain fait mention dans une de ses lettres à Quintus son frère, d’un domaine appelé Bouillanus, situé près de Rome ; et dont le nom paraît avoir quelque analogie avec celui de Bouillargues. Fundum audio te hunc Bouillanum velle redimere. De to quod videatur ipse constitues ».

Je tiens encore une fois à préciser que les familles de Richaud et de Bouillanne sont toutes deux liées par le sang et partagent une très longue histoire à travers les siècles. En effet, Nicolas Chorier écrivait dans le troisième tome de son ouvrage “Estat politique de la province de Dauphiné”, publié en 1671 : « Il y a une étroite union entre la race de Richaud à celle de Boliane. Elles habitent en même lieu, ont les mêmes titres et les mêmes armes, et tous intérêts sont communs entre elles. » Quant à Jules de Beylié, il écrivait en 1917 dans le “Bulletin de l’Académie delphinale” : « Les familles de Richaud et de Bouillanne qui, par suite d’alliances anciennes et répétées, n’en formaient en réalité qu’une. »

➽ À propos du dictionnaire Lou Tresor dóu Felibrige

Lou Tresor dóu Felibrige (littéralement Le Trésor du Félibrige ; Lo Tresaur dau Felibritge en norme classique) est un dictionnaire français/occitan du XIXe siècle. Il est composé par l’écrivain de langue occitane et prix Nobel de littérature Frédéric Mistral. Loin d’être centré sur le dialecte provençal, il regroupe l’intégralité de la langue occitane sous l’appellation “langue provençale” alors usitée au XIXe siècle. Même si composé en Provence, une de ses particularités est qu’il inclut tous les dialectes de l’occitan : du provençal au limousin et du gascon à l’auvergnat. Il a ainsi pour sous-titre : « Dictionnaire provençal-français embrassant les divers dialectes de la langue d’oc moderne ». Il s’inspire de bien des auteurs des différents territoires où l’on parle l’occitan et mentionne un grand nombre d’écrivains dans cette langue sur plusieurs siècles, du Moyen Âge (ex. Boecis, un des tout premiers textes en occitan rédigé à Limoges au début du XIe siècle) à ses propres contemporains.

Ce dictionnaire mentionne pour chaque mot (transcrit selon la norme mistralienne) les différentes variantes dialectales, ou sub dialectale, et donne en plus leur équivalent dans un grand nombre de langues romanes. Il a depuis été rapidement retranscrit en graphie classique.

Frédéric Mistral commence l’écriture du Trésor en 1878. François Vidal prend une large part à sa composition, mais surtout, c’est lui qui assurera la correction des épreuves. Cet immense ouvrage en deux tomes, comprenant plus de 2 370 pages, est à l’origine publié en souscription, sous la forme de brochures. Le premier fascicule sort en février 1879 et la lettre T sera terminée en mars 1886. L’ouvrage terminé sortira, après sept années de travail, de l’imprimerie aixoise Remondet-Aubin, en août 1886.

Lors de l’inauguration, à l’occasion du centenaire de la naissance du poète en 1930 en présence de la veuve du chantre de la Provence, du monument qu’il a réalisé pour la ville de Cannes à la gloire du maître de Maillane, Victor Tuby accepte, à la demande des nombreux félibres présents, de prendre en charge la réédition du Tresor dóu Felibrige. Le généalogiste Alain Soirat écrit sur son site web : « La langue d’Oc, parlée au sud de la France, alors que la langue d’Oil était utilisée dans le nord du pays, comporte, encore aujourd’hui, un grand nombre de dialectes très locaux, de déformations régionales propres à en faire une difficulté de communication, une entrave à un grand nombre d’œuvres littéraires. Si le félibrige a su maintenir et faire connaître ce fleuron de la culture française de l’Atlantique à la Méditerranée, c’est bien à un de ses membres fondateurs [Marcel Petit] que l’on doit cet immense travail qu’est le dictionnaire Provençal-Français. Standardisant en quelque sorte les différents vocables il permet de retrouver, de se retrouver au sein des multiples prononciations et variantes. »

Pour sa part, Pierre Gandillet écrit sur le site internet Librairie ancienne et autres trésors… :

« Tout le monde dans le domaine occitan, utilise Lou Tresor dou Felibrige de Mistral, mais ce Tresor est loin de faire l’unanimité. Nul ne met nullement en question l’importance du travail que Mistral a fourni. Il suffit de se rappeler qu’il a travaillé presque seul là où, de nos jours, des équipes nombreuses se réuniraient pour faire un ouvrage comparable (Ils sont 40 à l’Académie en comptant Ph Gandillet). Certes, il a pu utiliser les dictionnaires d’Honnorat (Dictionnaire provençal-français ou dictionnaire de la langue d’oc ancienne et moderne. Digne, 1848), mais à son époque, ces encyclopédies de la langue d’oc étaient perfectibles. En fait, Mistral a changé la graphie étymologisante d’Honorat contre celle phonologisante du Félibrige, due essentiellement à la conception qu’avait Roumanille de la langue, et il l’a régularisée.

« Le monde occitan a regretté cette révision, car la graphie félibréenne est, on le sait, centrée sur les parlers de la Provence rhodanienne ce qui ne facilite pas l’application de cette révision orthographiques aux autres variétés occitanes. De là, un siècle de querelles orthographiques qui n’ont guère contribué au succès du mouvement régionaliste. Il convient néanmoins de dire que l’emploi pratique que fait Mistral de son système est incomparablement plus cohérent que celui qu’Honnorat avait fait du sien. »

Pierre Gandillet ajoute en conclusion de son article : « De plus, Mistral s’est appuyé sur de nombreux correspondants qu’il avait dans tout le pays d’oc. Cela lui a permis d’augmenter considérablement le nombre des entrées et d’enrichir la valeur sémantique de beaucoup d’articles. Si Mistral avait cette source importante c’était essentiellement par souci encyclopédique car le Trésor n’est pas uniquement un dictionnaire… Il a en plus une importance symbolique, le titre complet le montre clairement ! »

➽ À propos de l’écrivain et lexicographe Frédéric Mistral

Joseph Étienne Frédéric Mistral est né le 8 septembre 1830 à Maillane dans le département des Bouches-du-Rhône dans le sud de la France. Ses parents étaient de riches fermiers. Son père, François Mistral, était originaire de Saint-Rémy-de-Provence. Sa mère était Adélaïde Poulinet. Dès 1471, son ancêtre paternel, Mermet Mistral, vivait à Maillane. En 1588, la famille Mistral vivait à Saint-Rémy-de-Provence.

Mistral reçut le nom provençal de « Frederi » en souvenir « d’un pauvre petit garçon qui, à l’époque où mes parents se faisaient la cour, faisait gentiment leurs courses d’amour, et qui mourut peu après d’une insolation. » Mistral ne commença l’école qu’à l’âge de neuf ans environ, et commença rapidement à faire l’école buissonnière, ce qui poussa ses parents à l’envoyer dans un pensionnat à Saint-Michel-de-Frigolet, dirigé par un certain Monsieur Donnat.

Après avoir obtenu sa licence à Nîmes, Mistral étudie le droit à Aix-en-Provence de 1848 à 1851. Il se fait le chantre de l’indépendance de la Provence, et notamment de la restauration de la « première langue littéraire de l’Europe civilisée » : le provençal. Il avait étudié l’histoire de la Provence lors de son séjour à Aix-en-Provence. Affranchi par son père, Mistral décide : « d’élever, de ranimer en Provence le sentiment de la race… ; de provoquer cette renaissance par la restauration de la langue naturelle et historique du pays… ; de redonner à la Provence la mode par le souffle et la flamme de la poésie divine ». Pour Mistral, le mot race désigne « des peuples liés par la langue, enracinés dans un pays et dans une histoire ».

Pour ses efforts de toute une vie pour restaurer la langue provençale, Frédéric Mistral fut l’un des lauréats du prix Nobel de littérature de 1904 après avoir été nommé par deux professeurs de l’université suédoise d’Uppsala. L’autre lauréat de cette année-là, José Echegaray, fut honoré pour ses drames espagnols. Ils se partagèrent le prix à parts égales. Mistral consacra sa moitié à la création du musée d’Arles, connu localement sous le nom de « Museon Arlaten ». Le musée est considéré comme la plus importante collection d’art populaire provençal, présentant des meubles, des costumes, des céramiques, des outils et des instruments agricoles. De plus, Mistral fut décoré de la Légion d’honneur. Il s’agissait d’un événement très inhabituel car il n’est généralement décerné que pour une réalisation notable au niveau national, alors que Mistral était uniquement provençal dans son travail et ses réalisations.

En 1876, Mistral épouse à la cathédrale Saint-Bénigne de Dijon une Bourguignonne, Marie-Louise Rivière (1857-1943) . Ils n’auront pas d’enfants. Mistral décède le 25 mars 1914 à Maillane, le village où il est né.

Mireille est un opéra en cinq actes, composé par Charles Gounod d’après le poème épique de Frédéric Mistral, Mirèio.

Le Félibrige

Mistral s’associe à l’un de ses maîtres, Joseph Roumanille, et à cinq autres poètes provençaux et fonde, le 21 mai 1854, le Félibrige, association littéraire et culturelle, qui permet de promouvoir la langue occitane. Placé sous le patronage de sainte Estelle, le mouvement accueille également des poètes catalans venus d’Espagne, chassés par Isabelle II. Les sept fondateurs de l’association sont (selon leurs noms provençaux) : Jóusè Roumaniho, Frederi Mistral, Teodor Aubanel, Ansèume Matiéu, Jan Brunet, Anfos Tavan et Paul Giera. Le Félibrige existe encore aujourd’hui, l’une des rares associations culturelles encore présentes dans 32 départements de la Langue d’Oc.

Mistral s’est attaché à réhabiliter la langue provençale, tout en la portant aux plus hauts sommets de la poésie épique. Il a redéfini la langue dans sa forme la plus pure en créant un dictionnaire et en transcrivant les chants des troubadours, qui parlaient la langue dans sa forme originale.

Mirèio – Mireille

L’œuvre la plus importante de Mistral est Mirèio (Mireille), publiée en 1859, après huit années de travail. Mirèio, long poème en provençal composé de douze chansons, raconte l’amour contrarié de Vincent et Mireille, deux jeunes provençaux de milieux sociaux différents. Le nom Mireille (Mirèio en provençal) est un doublet du mot meraviho qui signifie merveille.

Mistral profite de l’occasion pour promouvoir sa langue mais aussi pour faire connaître la culture d’un territoire. Il raconte entre autres les Saintes-Maries-de-la-Mer, où selon la légende le dragon Tarasque aurait été chassé, et la célèbre et antique Vénus d’Arles. Il fait précéder le poème d’une brève note sur la prononciation provençale.

Le poème raconte comment les parents de Mireille souhaitent qu’elle épouse un propriétaire provençal, mais elle tombe amoureuse d’un pauvre vannier nommé Vincent, qui l’aime aussi. Après avoir repoussé trois riches prétendants, Mireille, désespérée par le refus de ses parents de la laisser épouser Vincent, s’enfuit aux Saintes-Maries-de-la-Mer pour prier les patrons de Provence de faire changer d’avis ses parents. Ayant oublié d’apporter un chapeau, elle est victime de la chaleur et meurt dans les bras de Vincent sous le regard de ses parents.

Mistral a dédié son livre à Alphonse de Lamartine comme suit :

À Lamartine
Je te consacre Mireille : c’est mon cœur et mon âme ;
C’est la fleur de mes années ;
C’est un raisin de Crau qu’avec toutes ses feuilles
T’offre un paysan

Et Lamartine de s’enthousiasmer : « Je vais vous raconter, aujourd’hui, une bonne nouvelle ! Un grand poète épique est né. […] Un vrai poète homérique, en ce temps-ci ; […] Oui, ton poème épique est un chef-d’œuvre ; […] le parfum de ton livre ne s’évaporera pas en mille ans.

Mirèio fut traduit dans une quinzaine de langues européennes, dont le français par Mistral lui-même. En 1863, Charles Gounod en fit un opéra : Mireille.


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Evelyne O'Mara
5

« Bonjour Guy. Merci pour votre engagement et votre intégrité - et votre si belle façon d'écrire le Français. »

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En tant qu’auteur et chroniqueur indépendant, Guy Boulianne est membre du réseau d’auteurs et d’éditeurs AuthorsDen et de la Nonfiction Authors Association (NFAA) aux États-Unis. Il adhère à la Charte d’éthique mondiale des journalistes de la Fédération internationale des journalistes (FJI).

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Michael Comeau

Fantastique et extraordinaire! Est ce que c’est possible pour faire un don ou acheter un copie en pdf ? “Allons enfants de la Patrie”

Cristian Arvernia

Bravo pour cet achat. Étant occitan moi-même, tous mes ancêtres étant locuteurs de la langue Occitane habitant la capitale (à mon avis) de la Nation Occitane historique Tolosa, et résidant d’une rue du dénommé Frédéric Mistral 🙂 , Amistats Occitanas Cristian.

Pierre FABRE

Bravo ! Fabuleuse acquisition ! Un dictionnaire qui n’a jamais été égalé.

Newchiche

Bonjour,

Vous êtes tombé sur un ouvrage important que beaucoup aimeraient avoir. Il est indissociable de vouloir aussi connaitre l’histoire vraie, et pas celle écrite par les éditeurs et le sérail parisien et parisianiste. Connaître l’ambiance qu’il y avait à la fin du 19e siècle. La répression exercée par les parisianistes pour complexer et barrer la route du pouvoir aux bourgeoisies bilingues de provinces, qui parlaient leurs langues régionales dans la vie de tout les jours. Le Breton, le Piccard, l’Alsacien, les différentes variantes des langues d’Occitanie, le Basque, le Corse pour les langues métropolitaine. Le créole également qu’ils n’ont pas réussi à affaiblir beaucoup.

La clique des francs-maçons autour de Jules Ferry, qui barraient ainsi la route vers le pouvoir, aux bourgeoisies de province, et qui ordonnaient que l’on peigne sur les bâtiments publics en grosse lettres : « Interdit de cracher par terre et de parler patois ». La répression à l’école par les instituteurs contre les enfants bilingues qui ne parlaient pas bien la langue officielle, les moqueries et l’incitation à la haine de leurs camarades. Tout ces politiciens francs-maçons qui ont lobotomisé un peuple qui actuellement ne se souvient pas des coutumes et langues de ses ancêtres. Ces langues gauloises que ces bourgeoisies de gauche, qui sont l’origine de l’extrême droite qui est venue avec Le Pen, chantre du parisianisme plus tard, et qui à l’epoque clamaient bien fort leur haine du roi et du christianisme. Car le fascisme qui a tenté de s’installer, est l’héritier de la gauche laïcarde de la 3e république.

Ils ont été des DESTRUCTEURS.

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