Par le passé, j'ai publié au moins deux articles concernant l'un des derniers rois mérovingiens, Dagobert II, qui fut très longtemps exclu des livres d'histoire (ainsi que son héritier Sigisbert IV). Le premier article s'intitule « Saint Dagobert II, roi d’Austrasie, martyr, patron de Stenay, au diocèse de Verdun. L’existence de Sigisbert IV est attestée par l’Église elle-même » (11 octobre 2015), et le second, « Le récit du magistrat Jeantin, “Assassinat du roi Dagobert II (679) dans la forêt de Woëpvre”, est un vibrant hommage au roi mérovingien » (20 janvier 2017). Aujourd'hui je partage avec vous un texte de Philippe du Verdier, extrait d'un livre aujourd'hui introuvable,— et dont j'ai récemment fait l'acquisition —, celui du chanoine Constant Vigneron : « Les grandes heures de l’Histoire de Stenay » (Chez l'auteur, 1978).
Comme l'écrit Jostein Gaarder dans son roman philosophique “Le monde de Sophie” : « Nous ne vivons pas seulement à notre époque. Nous portons toute notre histoire avec nous. »
Dans la Préface de son « Essai d’Histoire de Stenay », Denain s’excuse de n’avoir pas pu éclairer davantage les premiers siècles de Stenay ; il est heureux d’avoir réussi quand même à débrouiller une partie des éléments qui composent la première histoire de notre pays. Sa joie la plus grande en cette matière, c’est d’avoir été le témoin d’une sorte de résurrection de ce personnage important de Stenay que fut Dagobert Il, longtemps resté dans l’oubli, et « comme inconnu pendant plusieurs siècles », alors que Stenay en conservait le culte dans l’église St Dagobert de la citadelle.
Un peu plus loin, toujours dans sa préface, Denain souhaite que son Histoire de Stenay « puisse piquer l’émulation de quelque concitoyen, et l’engager à donner l’Histoire plus intéressante du pays qui lui aura servi de berceau ! »
Coïncidence curieuse : voici un article qui apporte, sur la vie de Dagobert Il, roi d’Austrasie, St Dagobert de Stenay, et sur l’histoire de son culte, un ensemble de renseignements que Denain n’a pas pu connaître. et ces nouvelles précisions nous sont fournies, et signées, par un stenaisien, un concitoyen de Denain. et de plus ancien directeur des Archives Nationales. « Gr. heures de Stenay » cet ses lecteurs accueilleront avec reconnaissance le travail précieux de M. du Verdier, grâce auquel se réalise partiellement le double souhait de Grégoire Denain dans sa Préface.
Le crâne de Dagobert II, conservé dans un reliquaire en forme de calice (Trésor des Soeurs Noires, Mons).
Qui était Dagobert II ?
Ce personnage est resté longtemps un personnage mythique, suspect aux historiens les plus sérieux, et cela parce qu’au XIe siècle, un auteur anonyme qui ignorait tout du héros dont il relatait la vie, lui attribua les actions de Dagobert III, un de ses successeurs, en y ajoutant de nombreux faits purement légendaires. Aujourd’hui, grâce aux recherches, déjà anciennes, de Léon Levillain sur la « Succession d’Austrasie au VIIe siècle » [1], et à celles plus récentes du professeur Folz [2] sur le culte de Saint Dagobert, le doute n’est plus permis. Il s’agit de Dagobert Il qui s’inscrit dans la généalogie des souverains mérovingiens comme étant le fils du roi d’Austrasie, Sigebert III (634-656), et petit-fils de Dagobert 1er (629-639).
Dagobert 1er est le plus célèbre des rois mérovingiens parce qu’il fut le plus civilisé. Grâce à des ministres intelligents et éclairés, entre autres St Eloi, qui le secondèrent utilement, il put établir une meilleure administration ; enfin il réalisa l’unité du monde franc. À la mort de Charibert Il, roi d’Aquitaine, et celle, plus suspecte, de son fils Chilpéric, il réunit cette province à ses états.
Mais cette unité fut éphémère, car deux ans plus tard, en 634, il dut démembrer (détacher) l’Austrasie de son empire. Les grands de cette province, qui comprenait en gros la Lorraine, l’Alsace, la Belgique, la Rhénanie, nourrissaient de vifs sentiments d’indépendance et d’autonomie, se résignaient mal à dépendre de la Neustrie. Ils prirent prétexte des continuelles entreprises des Wendes ou Souabes contre les frontières pour réclamer un gouvernement particulier. C’est pourquoi Dagobert 1er nomma son fils Sigebert Ill roi d’Austrasie. La capitale était Metz, le gouvernement était composé du duc Adalgésile et de Cunibert, évêque de Cologne.
Le règne de Sigebert dura 22 ans (634-656). Il fut assez obscur. Son dernier Maire du Palais fut Grimoald, qui lui donna de nombreux témoignages de son dévouement et de sa fidélité. Comme le roi était resté longtemps sans héritier mâle, il avait fait un testament par lequel il instituait le fils de Grimoald, Childebert, comme son héritier et le reconnaissait comme son successeur au trône.
Mais quelque temps plus tard, une nouvelle épouse lui donna un fils, Dagobert II. Le roi cassa donc le premier testament et, par un second, il déclara son fils son seul et unique successeur, et confia le jeune enfant à Grimoald.
Ce dernier ne tint aucun compte des dernières dispositions du roi, et, à la mort de celui-ci, mit Childebert sur le trône d’Austrasie. Dans le même temps, pour briser l’opposition qu’il prévoyait, il enferma Dagobert dans un couvent, puis le confia à Didon, évêque de Poitiers, qui partait en Irlande.
Cependant, Clovis II, roi de Neustrie et représentant de la dynastie mérovingienne, considéra le nouveau souverain comme un usurpateur. Une guerre s’ensuivit et, au cours des hostilités qui se déroulèrent dans la région de Reims, Childebert fut pris et transféré dans les prisons de Paris où il mourut après quelques semaines (septembre 656). Son règne avait duré neuf mois.
L’Austrasie était donc sans roi légitime. Normalement, elle aurait dû recevoir un roi neustrien. Cependant, Grimoald, malgré son échec, et fort du soutien des grands, résolut de se maintenir au pouvoir. Pour cela, il adopta une solution curieuse : il prétendit gouverner au nom de Dagobert Il dont il était seul à connaître la retraite en Irlande, et c’est au nom de ce dernier qu’il rédigeait ses diplômes.
Plus tard, à sa mort en 662, Bathilde, reine de Neustrie, installa sur le trône d’Austrasie son second fils Childéric Il. Celui-ci épousa une austrasienne, la sœur de Dagobert Il, et fut admis par les Francs.
En Neustrie, Clotaire Ill avait succédé à son père, Clovis Il. II prit comme maire du Palais un personnage redoutable, Ebroïn. Lui-même mourut en 673, et son frère Childéric d’Austrasie s’empara de la Neustrie en évinçant son jeune frère Thierry Ill et en gouvernant avec le maire du Palais d’Austrasie, Vulfoade.
Deux ans plus tard, éclata une insurrection sous la conduite du duc Bodilo. Le roi Childéric fut assassiné et les exilés rappelés. Plusieurs partis se dressèrent les uns contre les autres. En Burgondie, Saint Léger, évêque d’Autun, soutint Thierry Ill qu’il proclama roi. En Neustrie. Ebroïn se fit le champion d’un certain Clovis, soi-disant fils de Clotaire Ill ? Puis il se rallia à Thierry Ill quand il apprit les évènements d’Austrasie.
Dans cette province, en effet, Vulfoade s’était retiré et y avait regroupé un certain nombre de partisans. Ceux-ci avaient appris par des voyageurs l’existence et le lieu de retraite de Dagobert Il, alors dans la force de l’âge. Ils lui demandèrent de revenir ; Saint Wilfrid, évêque d’York, assura la sécurité du retour. Il fut proclamé roi au printemps 676, entre le 2 avril et le 1er juillet.
La guerre s’étendit à tout l’empire franc. Dagobert II triompha partout. Il fut vainqueur de Thierry, roi de Neustrie, qui le reconnut volontiers. Il gagna à sa cause de nombreuses provinces : l’Aquitaine, l’Auvergne, le Limousin, le pays de Liège, la Rhénanie et surtout le puissant duc d’Alsace Chadalricus, qui lui assura l’appui de ce pays, où son souvenir demeura vivace.
Mais il ne put désarmer la haine d’Ebroïn et des Neustriens, ni l’hostilité des Arnulphiens [3], ce parti austrasien alors représenté par Pépin de Herstal, souche des Carolingiens qui furent les ministres des derniers Mérovingiens avant de les supplanter.
Malgré ses succès militaires et un début de règne, semble-t-il, favorable, Dagobert Il succomba, nous affirment les chroniques, à une conjuration de ducs. Il fut assassiné par un de ses proches serviteurs le 23 décembre 679 dans la forêt de Woèvre à 3 milles (environ 4 km 1/2) de Stenay, où il avait sa résidence.
Portail d’origine de l’église de Dagobert II, situé à Stenay, au nord de la France.
Culte de Saint Dagobert
Il est bon d’exposer comment s’est développé le culte rendu à Saint Dagobert au cours des siècles.
Il avait été inhumé dans une chapelle érigée dans le domaine royal de Stenay sous le vocable de Saint Remi. Son destin tragique, et la faveur dont il avait joui parmi le clergé d’Austrasie, notamment de la part de certains monastères alsaciens comme celui d’Haslach, contribuèrent à lui assurer pendant quelque temps une certaine renommée. L’érudit bénédictin Mabillon nous en apporte le témoignage. Il eut, en effet, l’occasion de relever dans le calendrier — aujourd’hui perdu — de la reine Emma, qui fut l’épouse de Lothaire, roi de Lotharingie, la mention de la fête du roi à la date du 23 décembre.
La persistance de ce sentiment explique le geste accompli par Charles le Chauve en septembre 872. De passage à Stenay, il fit exhumer le sarcophage de Dagobert pour le transférer dans une église plus belle et plus grande qu’il fit construire : à cette église neuve, qui prit le nom d’église St Dagobert, il attacha une collégiale de chanoines. C’était en somme officialiser, selon les rites du temps, une canonisation [4] qui était déjà probablement admise dans les esprits. Il entendait ainsi se concilier les habitants de la Lotharingie, qu’il venait de réunir à son royaume, et dont le particularisme était connu. C’était aussi rendre hommage à un membre d’une dynastie à laquelle les Carolingiens prétendaient se rattacher. Il est à noter que dans le même temps (874), la reine Richilde, Lorraine d’origine, fondait une abbaye de moniales à Juvigny sur ses domaines.
Mais malgré cette royale intervention, et l’importance qu’eut au Xe siècle la ville de Stenay dans les relations entre la France et l’Empire, c’est seulement au siècle suivant que le culte de Saint Dagobert obtint des conditions favorables à son essor. En effet la veuve de Boniface de Toscane, Béatrice, avait de nombreuses possessions dans la région de Stenay parce qu’elle appartenait à la Maison de Bar. Elle épousa en secondes noces, Godefroi le Barbu, duc de Basse-Lorraine. Tous deux étaient fort attachés à la Réforme de l’Église. C’est pourquoi ils décidèrent de remplacer la collégiale de chanoines par des bénédictins mieux appliqués à remplir avec exactitude les devoirs de leur état. Ainsi fut fondé, en 1069, le prieuré Saint Dagobert, bien doté de dimes, et donné à l’abbaye de Gorze.
Les bénédictins manquaient des informations nécessaires pour honorer dignement leur saint patron. C’est pourquoi ils se montrèrent peu difficiles pour le choix des éléments qu’ils utilisèrent à la rédaction de la biographie de Dagobert Il, confondu par eux avec Dagobert III, de nombreux récits sont purement légendaires. De cette vie, on tira une longue séquence en 22 strophes de 4 vers qui célébrait les vertus du saint et dont le texte est parvenu jusqu’à nous « Hic est contemptor regnorum… »
La fête de saint Dagobert figurait au calendrier des diocèses de Metz, Verdun et Strasbourg ; elle était encore récemment célébrée dans les cathédrales de Verdun et de Strasbourg à la date du 23 décembre.
Les autres données que nous possédons sur le culte qui lui fut rendu, ne remontent qu’au XVIe siècle. En 1570 un autel fut érigé en son honneur dans l’église paroissiale de Stenay. Il était surmonté d’une statue du roi en manteau fleurdelysé. Il y était associé à Sainte Anne et Saint Christophe.
A la même époque, il devint le patron des églises de Longwy-Haut (vocable subsistant) et de Machtum près de Trèves (titre modifié au XVIIIe siècle).
En 1580, le duc de Lorraine sécularisa le prieuré de Stenay pour en affecter les revenus à la primatiale de Nancy, et les bâtiments, sauf une partie de l’église, furent démolis pour faire place à la citadelle. Enfin la châsse fut brûlée en 1591 par les huguenots lorsqu’ils occupèrent Stenay, et les ossements qu’elle contenait dispersés. On regroupa dans une nouvelle châsse en 1608 les reliques qui furent sauvées, et cette châsse, d’abord placée dans l’ancienne église du prieuré, fut transférée en 1645 dans l’église paroissiale. La rénovation du culte de Saint Dagobert au XVIIe siècle fut due au curé Jean Floncel : deux fois par an, à l’Ascension et le 10 septembre, la châsse était promenée solennellement en procession dans les rues de la ville.
Une autre relique était conservée au monastère Saint-Ghislain de Mons depuis 1070, et fut encore reconnue en 1637. Un second établissement religieux de cette ville, le couvent des Sœurs noires, fondé en 1484, conserve une pyxide en cuivre doré qui contiendrait le chef de Saint Dagobert.
— Philippe DU VERDIER
Textes tirés de « l’Histoire de Stenay » de Grégoire Denain
P. S. — Après les nombreuses précisions fournies par l’étude de M. du Verdier sur Dagobert Il et l’extension de son culte, voici, par la même occasion, trois textes tirés de « l’Histoire de Stenay » de Grégoire Denain.
l. — LA PARTICIPATION DE 26 PAROISSES de la région de Stenay. au culte de St Dagobert, par l’offrande de cierges (on ne dit pas combien) chaque année, à l’église de St Dagobert, est rappelée dans une charte de l’archevêque de Trèves Hillin. Cette charte est de 1157 ; son original est aux archives de Chantilly (armoire 83), et son texte fut publié par A. Lesort en 1903 dans « Les chartes du Clermontois »· L’archevêque ne crée pas un droit en 1157, il ne fait que le rappeler, « à l’exemple de ses devanciers » (Denain p. 229) et il confirme cet ancien droit aux religieux qui occupent le prieuré St Dagobert.
Voici la liste des lieux qui « d’ancienneté » (Denain, Bar. page 43) font cette offrande de cierges, dans l’ordre de ·la charte : 1 Stenay ; 2 Mouzay ; 3 Cervisy ; 4 Martincourt; 5 Inor ; 6 Olizy ; 7 Villy ; 8 Linay ; 9 Nevant; 10 Brouenne; 11 St Walfroy ; 12 Chauvency le Château ; 13 Chauvency St Hubert ; 14 Moiry ; 15 Margut ; 16 Bièvre la grande ; 17 Bièvre la petite ; 18 Thonne (le Thil) ; 19 Signy; 20 Margny : 21 Breux (Avioth n’a pas d’église avant le XI siècle) ; 22 Sapogne ; 23 Quincy ; 24 Lamouilly ; 25 Chimay ( = Sumay) ; 26 La Ferté.
Cette liste est intéressante puisque les paroisses nommées dans la charte de 1157 sont celles qui venaient vénérer St Dagobert à Stenay peu après sa « canonisation » de 872. On peut penser que ce geste commun de dévotion rappelle une préservation collective attribuée à St Dagobert au temps des incursions normandes ou hongroises.
La paroisse de Chimay (non citée par Lesort) était située entre Nevant et Brouenne : on y voit encore quelques traces de son emplacement : chapelle S. Pierre et talus qui recouvre les ruines.
II. — Fête de St Dagobert AU MONASTÈRE DE JUVIGNY. — En 1635, toutes les religieuses de Juvigny vinrent loger à Stenay, où elles demeurèrent 4 ans 1/2 : leur célèbre Abbesse Scolastique de Livron y avait loué et meublé d’avance un immeuble, pour le cas où leur insécurité grandissante les obligerait à quitter leur couvent. L’organisation de leur vie religieuse y fut exemplaire.
La même Abbesse fit imprimer à Toul en 1648 un livre destiné à ses religieuses, et qui contenait, pour en faciliter la célébration, tous les 14 offices spéciaux à ce monastère. Ce livre a remplacé des lectionnaires manuscrits antérieurs.
Dans ce recueil. St Dagobert occupe la 4e place, après : 1) Ste Scolastique, patronne du monastère. 2) Ste Sotère jeune romaine noble martyrisée pour sa foi en 304. Le bourreau avait reçu l’ordre de la souffleter rudement, mais. découragé avant Sotère, il lui trancha la tête : Juvigny gardait cette tête (son « chef ») et la fête de Ste Sotère se célébrait le 11 février, le lendemain de la fête de Ste Scolastique, qui tombe le 10 février. 3) St Benoit, frère jumeau de Ste Scolastique. 4) St Dagobert.
Pourquoi cette 4° place à St Dagobert : l’église de St Dagobert de Stenay avait été bâtie dans le même temps que le premier monastère de Juvigny, et, (en 874) en passant à Stenay pour se rendre à Juvigny, les religieuses avaient reçu des reliques de St Dagobert à joindre à celles de Ste Scolastique et de St Benoit. quelles apportaient du Mans.
Et voici le paragraphe qui annonce dans ce livre de 1648 le vieil office de St Dagobert, suivi depuis les débuts, par la communauté bénédictine de Juvigny :
« St Dagobert, martyr, double (donc un office de nuit à 3 nocturnes) « à raison que les saintes reliques du chinon du col (os saillant du cou) et de I’os de sa cuisse (fémur) reposent en l’église de ladite abbaye. Sa fête se célèbre le dix septembre. Le 10 septembre aussi à Stenay autrefois : c’était la date de sa canonisation. »
Ill. — A NANCY, Charles de Lorraine, cardinal de Guise, ayant obtenu des Messins. après le siège de 1553, que les restes de S. Sigebert (appelé aussi Sigisbert, surtout à Nancy) soient déposés à Nancy, demanda à l’abbaye de Gorze de lui remettre une partie des reliques de St Dagobert, prise à Stenay, pour les joindre à celles de son père Sigebert. Comme la réception en avait eu lieu le 1er septembre, Nancy célébra annuellement au Jour suivant (2 septembre). ce transfert solennel (cette translation). Cette fête ne se célèbre à cette date qu’à Nancy, tandis que Stenay, ainsi que l’église (abbatiale) de Juvigny, avec les autres lieux dont St Dagobert est le patron, conservent pour sa fête le jour du 10 septembre (Denain). (La page concernant cette double translation se trouvant omise dans la copie de Bar, nous l’avons relevée dans la copie de Sedan du même texte de Denain, à la page 264).
- SOURCE — Jean Grégoire Denain : « Essai d’histoire de la ville de Stenay, ville capitale du Barrois français et de ses environs par un citoyen » (1788).
NOTES ET RÉFÉRENCES :
- Revue Historique. 1913 pp. 63 à 93.
- Robert Folz, in « Le Moyen-Age », 4e série, 1963. pp. 17 à 35.
- Arnulphiens : partisans de Pépin de Herstal ; nom tiré de Arnoul de Metz, ancêtre, par Pépin, de la dynaste carolingienne.
- Exhumer Dagobert II, le « canoniser », lui bâtir une vaste église, y installer un collège (groupe) de chanoines pour le ministère paroissial et le culte solennel quotidien, ces évènements datent de 872 ; onze siècles exactement après cette date, le club stenaisien d’archéologie dégagea de haut en bas le portal enfoui vers 1600 dans le rempart. La Ville a sauvegardé cet antique monument chargé d’histoire, le démontant pierre par pierre pour le mettre en sécurité. La base avait été rénovée vers 1200, mais le sommet, tympan et voûté, semble bien d’origine, comme les piliers de la nef encore visibles. Quatre siècles durant, ce tympan, emmuré par précaution, a conservé, peu reconnaissables, Dagobert en majesté, recevant les hommages de deux donateurs à genoux, dont un lui présente une église en réduction.
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