Mgr Thierry Teyssot, de l’Eglise Gallicane de Gazinet, pose le droit et le devoir de s’interroger sur la société de la surveillance et de la peur

Ce qui a été, c’est ce qui sera, et ce qui s’est fait, c’est ce qui se fera, il n’y a rien de nouveau sous le soleil » dévoile le livre biblique de l’Ecclésiaste (1:9). L’Histoire, en effet, démontre une fâcheuse tendance à se répéter. Les générations passent, la nature humaine — elle — reste faillible, preuve que l’être humain apprend souvent peu du passé, ou il ne comprend rien ! « Ayant des yeux, ne voyez-vous pas ? Ayant des oreilles, n’entendez-vous pas ? Et n’avez-vous point de mémoire ? » déclarait Jésus à son époque. (Marc 8:18) Si en 1986 le nuage radioactif de Tchernobyl s’était — d’après les autorités de l’époque — miraculeusement « arrêté » à la frontière, quel crédit accorder aujourd’hui aux injections expérimentales d’ARN messager présentées comme vaccins et solution miracle au covid par les autorités actuelles ?

Un an après le démarrage d’une campagne d’injection massive et contraignante de la population, quel résultat ? Une dose, puis deux, puis trois, bientôt quatre avec un abonnement à vie d’injections de plus en plus rapprochées ; pour quoi faire ? Les gens attrapent toujours la maladie, la transmettent, vont à l’hôpital et peuvent aussi décéder… On se moque de qui ? Vous avez dit interrogation ?

« Hors de la religion vaccinale à ARN messager, point de salut ? »

Si comme moi vous êtes curieux, éteignez la télévision et cherchez à voir se qui se passe en dehors de l’Europe vous risquez d’être surpris. Les pays d’Afrique centrale, l’Inde et le Japon, certains pays d’Amérique centrale et du sud règlent le problème du covid autrement. La médecine y fait simplement son travail, elle soigne, avec des molécules connues depuis des décennies et surtout pas chères, prix en centimes ! La vie y reprend un cours normal.

Pourquoi ces molécules ne sont-elles pas utilisées aujourd’hui en France et dans d’autres pays européens ? Quelle géopolitique y-a-t-il derrière ? Une affaire de gros sous ?

Vous avez dit interrogation ?

Il existe d’autres solutions, d’autres alternatives. Des médecins de terrain, d’autres professeurs, épidémiologistes ou spécialistes en génétique, même un prix Nobel de médecine l’expliquent et le démontrent. Il suffit de les écouter. Ah oui mais leurs vidéos sont ensuite censurées et supprimées par Google, Twitter, YouTube, etc. Et les chaînes de télévision ou de radio officielles refusent de les inviter. L’inquisition autrefois brûlait les livres, l’Allemagne des années trente faisait de même ! Ne prend-on pas le même chemin, en France et ailleurs en Europe ?

Dans une démocratie les opposants existent, ne faut-il pas les écouter, leur donner la parole et permettre le débat entre spécialistes. Après la population se fait son opinion, mais le débat peut exister. « Et — prenons y garde — (écrivait avec lucidité Mgr Truchemotte dans sa lettre de 1985) il viendra un jour où cette pente fatale fera examiner psychiatriquement un individu pour ses appartenances politique ou pour sa conviction scientifique. »

Autre chose d’important méritant d’être souligné. Avec intelligence et lucidité le Japon a alerté sa population du risque d’effets secondaires graves et potentiellement interminables liés aux injections expérimentales d’ARN messager, problèmes cardiaques par exemple chez les jeunes et les sportifs. Pourquoi ces mises en gardes sont-elles invisibles en France ? Et pourquoi le Japon traite-t-il avec succès sa population grâce des molécules non utilisées aujourd’hui dans notre pays ? « Vérité en-deçà des Pyrénées, erreur au-delà ? »

Autre chose encore à souligner venant des spécialistes en statistiques : entre le 15 mai et la fin août 2021, peu de décès covid mais une surmortalité inexplicable en Europe et aux États-Unis, surtout chez les moins de 50 ans ! Pourquoi ? Vous avez dit interrogation ?

La lettre ouverte de Mgr Patrick Truchemotte, Patriarche de l’Eglise Catholique Gallicane, envoyée en 1985 aux députés, sénateurs et responsables de formations politiques et d’organes de presse concernant le rapport Vivien et les campagnes d’ostracisme visant les minorités religieuses et les mouvements philosophiques dits « sectes ».

Société de surveillance et de la peur

Société de surveillance et de la peur

La loi française actuelle demande « le consentement libre et éclairé » des personnes pour procéder aux injections expérimentales d’ARN messager. Ces injections ne sont pas obligatoires pour tous, même si actuellement l’appareil d’État avec ses « élites » fait le forcing pour passer outre. Qu’en sera-t-il après les élections présidentielles ? En Autriche les injections seront obligatoires à partir de début février pour toute la population dès l’âge de 14 ans. Les récalcitrants se verront infliger de fortes amendes en milliers d’euros. Quelle sera la prochaine étape pour ceux et celles ne pouvant payer ou simplement continuant à dire non ? La saisie de leurs bien ? La prison ? Le lynchage des opposants ? Où et comment cela peut-il finir ?

La politique du QR code organise un nouveau type de société. Que deviendront ceux et celles refusant de présenter cette marque, ce signe ? La vie d’une personne va-t-elle se résumer désormais à la production de cette sorte de passeport ? Et que contiendra-t-il à l’avenir ? Données de santé, bancaires, d’identité, permis de conduire, etc ? Les algorithmes des caméras de surveillance et les logiciels de reconnaissance faciale feront-ils ensuite le tri entre les « bons et les mauvais citoyens », comme cela se développe actuellement en Chine ? Le passage du bien vers le mal se fait rarement d’un coup. Il vient sournoisement, insidieusement, il sait être brillant en produisant l’illusion, en créant le besoin, en faisant obéir, en misant sur la docilité, la soumission, la peur : « pour votre sécurité, pour votre bien. » « Pas une société de surveillance » a déclaré l’actuel Président de la République dans une interview télévisée en décembre, « une société de vigilance ! » Poids des mots choisis, usage de la sémantique, des gens brillants, ils ont réponse à tout, c’est un métier.

La politique de la peur, la psychose et l’hystérie collective où cela peut-il mener ? Lorsque j’étais enfant, comme tous les jeunes de ma génération j’ai été vacciné contre la variole. Personne ne remettait en cause le bien fondé de cette vaccination, c’était juste le bon sens. La variole tuait dans 40 % des cas, le vaccin était efficace et sans danger, mis à part une petite signature indélébile sur la peau, une seule injection suffisait et c’était transparent : c’est à dire la composition du vaccin était connue de tous. Le covid-19 lui est peu létal, 0,5 % des cas, cette létalité concerne surtout les personnes âgées ayant des comorbidités. Donc la population générale a 99,5 % de chance d’en réchapper et malgré cela on veut injecter de force un produit qui n’empêche ni d’attraper la maladie, ni de la transmettre, ni d’aller en réanimation ! Ce n’est plus un canular, cela devient un cauchemar ! Par ailleurs la composition des fioles du produit est inconnue. L’industrie pharmaceutique a déposé des brevets industriels… A l’automne 2021, l’ATIH, la très sérieuse et officielle agence française technique de l’information sur l’hospitalisation a fait connaître les chiffres des malades hospitalisés en France pour covid-19 en 2020 : 2 % !

Non, vous ne rêvez pas, 2 % ! En plus à l’époque il n’existait pas de vaccin. Pourtant, à en croire la loupe grossissante des chaîne de télévision ayant pignon sur rue on avait l’impression d’un raz de marée hospitalier en 2020, une sorte de tsunami covid !

Vous avez dit psychose, hystérie ! Peut-être même manipulation ? Il n’est pas interdit de réfléchir, ni même de débrancher la télévision parfois ! « Au lendemain du rapport Vivien (écrivait encore Mgr Truchemotte dans sa lettre de 1985) nous avons feuilleté la presse, nous avons écouté la radio et pris note du ton employé par les médias… A part quelques rares exceptions c’est un délire d’accusations sans preuve, de déformations, de ridiculisation systématique. »

Et les enfants, ne faut-il pas se soucier de leur futur ? Ils sont l’avenir de l’humanité, ont toute la vie devant eux, ont peu à craindre du virus et pourtant les voilà dans le collimateur de la seringue ! Pourquoi ? N’ont-ils pas tout à perdre avec cette injection, sorte d’hypothèque sur leur avenir ? Ainsi l’OMS, l’organisation mondiale de la santé conseille à l’Europe d’éviter la vaccination des enfants.

« Il faut juger l’arbre à ses fruits » déclare Jésus dans les évangiles. L’acharnement des autorités à vouloir inoculer par la force un produit si peu capable de faire ses preuves et aux effets secondaires encore inconnus à moyen et à long terme est préoccupant. L’année 2022 sera-t-elle celle de tous les dangers, en Europe ou ailleurs ? L’acharnement dans cette inoculation du produit pose question, le citoyen de base s’interroge, légitimement. La fuite en avant des autorités dans cette marche forcée à l’injection est-elle l’arbre qui cache la forêt ? Crainte par exemple pour elles de voir les non-vaccinés servir de « groupe témoin » dans quelques années ? C’est à dire permettre la comparaison de l’état de santé entre ceux ayant reçus les multiples injections et les réfractaires aux piqûres ayant toujours dit non, pour différentes raisons ?

Lorsque les historiens et les statisticiens du futur se pencheront sur notre époque, ils auront matière à réfléchir. En France par exemples les décisions prises en conseil de défense sanitaire sont classifiées secret-défense pour une période de 50 ans. Pourquoi tant d’opacité ? Vous avez dit interrogation ?

Comme mon prédécesseur en 1985, si j’ai pris l’initiative de ce dossier, « c’est – avant tout – parce que ma conscience ne me permettait pas de me taire ». Comme vous aviez raison d’écrire cela cher Père Patrick ; trente-sept ans plus tard, je ressens la même souffrance devant notre époque, je partage la même interrogation. « S’ils se taisent » disait déjà Jésus en parlant de ses disciples, « les pierres crieront ! »

Comment ne pas voir et ne pas entendre ? Un responsable d’Église peut-il rester muet ? Ce serait attrister l’Esprit. Les peuples doivent se réveiller. Connaissez-vous la différence entre la liberté et l’esclavage ? La liberté c’est aussi le pouvoir de dire non, s’interroger, parfois désobéir, ne pas ou ne plus se soumettre.
Mgr Thierry Teyssot (signature)

À propos de l’Eglise Gallicane de Gazinet

L’Église gallicane, tradition apostolique de Gazinet — c’est ainsi que s’est appelée l’Eglise Catholique en France depuis l’évangélisation des Gaules jusqu’en 1870 — est une association loi de 1901, fondée en 2000, qui se veut l’héritière de l’Association cultuelle Saint-Louis, fondée en 1916. Respectueuse de la papauté, elle posait néanmoins certaines limites à sa puissance ; elle enseignait en particulier que le pouvoir des évêques réunis en concile était plus grand que celui du pape. Cette tradition bien gauloise de résister aux empiétements de la curie romaine a pris jadis le nom de gallicanisme.

Le plus illustre représentant de ce courant fut le grand Jacques-Bénigne Bossuet, évêque de Meaux (XVIIème siècle), qui rédigea les quatre articles gallicans de 1682 signés par l’assemblée des évêques de France. Bossuet ne fit d’ailleurs que reprendre les décisions du concile de Constance (1414-1418) qui rappela (conformément à la règle en usage dans l’Eglise universelle et indivise du premier millénaire) que le concile œcuménique (assemblée de tous les évêques) était l’organe suprême en matière d’autorité et d’enseignement au sein de l’Eglise.

Pourtant en 1870 eut lieu à Rome la proclamation du dogme de l’infaillibilité pontificale qui consacra l’abdication de l’épiscopat devant l’omnipotence du pape. En France, un mouvement de résistance fut emmené par le Révérend Père Hyacinthe Loyson qui obtint par décret du Président de la République l’autorisation d’ouvrir un lieu de culte au nom de l’Eglise Gallicane le 3 décembre 1883. Après la loi de 1905 entérinant le principe de séparation des Eglises et de l’Etat, le courant gallican va s’organiser plus librement.

L’Église gallicane dite de Gazinet naît donc le 15 février 1916 par la déclaration de constitution de l’Association cultuelle Saint-Louis. Son siège initial est à Gazinet en Gironde, où une guérisseuse, Maman Mathieu, avait fait construire une église que le clergé local refusait de desservir. Louis-Marie François Giraud, qui avait été ordonné prêtre le 21 juin 1907 par Joseph-René Vilatte et qui fréquentait Maman Mathieu, après avoir fréquenté Ernest Houssay dit l’Abbé Julio qui l’avait consacré évêque le 21 juin 1911, accepte de servir comme évêque de la communauté.

A partir de 1916 Gazinet devint le symbole du renouveau gallican avec l’arrivée de Monseigneur Giraud, qui sera élu Patriarche de l’Eglise Gallicane en 1928. Dès 1922, la communauté publie Le Gallican et développe d’autres lieux de cultes comme à Tours en 1922, Bordeaux en 1936 ou Paris en 19435.

En 1944, le Régime de Vichy interdit l’Église gallicane de Gazinet et ses archives sont dispersées. L’Église renaît cependant après-guerre et en novembre 1945, François Giraud publie une Profession de foi dite de Gazinet (rééditée en 1985 et 1994) qui reste encore une norme pour cette Église. Après la mort de Bernard-Isidore Jalbert-Ville, c’est Irénée Poncelain d’Eschevannes qui préside aux destinées de cette Église1. Il fait reparaître le journal Le Gallican jusqu’à sa mort en 1970.

C’est avec l’élection de Patrick Truchemotte, que l’Église aurait connu « un vrai renouveau » jusqu’en 1986, année de sa mort. L’évêque actuel est Thierry Teyssot, évêque gallican d’Aquitaine depuis 1987.

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RÉFÉRENCES :
Teo
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