La maison de Lévis, plus connue sous le nom de Lévis-Mirepoix, est une famille noble française originaire du village de Lévis (actuellement Lévis-Saint-Nom dans les Yvelines), connue depuis le XIIe siècle comme vassale des seigneurs de Montfort-l’Amaury. Après l’attribution de la seigneurie de Mirepoix par Simon de Montfort à Gui Ier de Lévis à la suite de sa participation à la croisade des Albigeois au XIIIe siècle, elle est devenue une puissante famille de seigneurs languedociens.
Elle compta jusqu’à onze branches, dont six ont accédé à la dignité ducale sous l’Ancien Régime. Dix d’entre elles sont aujourd’hui éteintes, dont toutes les branches ducales. Seule subsiste celle de Léran, qui a repris le nom de Lévis-Mirepoix.
Comme la plupart des grandes maisons d’Île-de-France, les Lévis faisaient remonter leurs origines mythiques jusqu’à un compagnon de Clovis. Ils rivalisaient avec les Montmorency pour l’honneur d’avoir eu leur ancêtre baptisé par Saint Remi juste après Clovis, d’où la devise :
« Dieu aide au second chrétien Lévis »
Ils se prétendaient aussi – par homophonie avec la tribu juive de Lévy – apparentés à la vierge Marie, et certains n’hésitaient pas à modifier la prière catholique bien connue : « Je vous salue Marie, ma cousine, pleine de grâces… ».
Il est écrit dans les Souvenirs de la Marquise de Créquy (tome 10) publiés en 1840 que la famille de Lévis pourrait descendre d’un certain Miles d’Auxerre, seigneur de Lévis en Auxerrois en l’an 1043, et fils de Guillaume Ier de Nevers, comte de Nevers et d’Auxerre. Mais il n’existe aucun document attestant cette filiation, et de plus la seule terre de Lévis située dans le comté de Nevers et d’Auxerre est l’actuelle commune de Lurcy-Lévis, dans l’Allier. M.-N. Bouillet écrit dans son Dictionnaire Universel D’Histoire et de Geographie que les Lévis sont une « maison noble et ancienne de France, que quelques chronologistes ont eu l’idée de faire descendre de Lévis, fils de Jacob. Elle tire son nom de la terre de Lévis, dans l’ancien Hurepoix, près de Chevreuse, et figure dans l’histoire dès le XIe siècle » (26e édition avec un supplément, Paris 1878, page 1089).
En réalité, le premier seigneur de Lévis attesté avec certitude est Philippe Ier (v. 1150-1204), seigneur de Lévis (Saint-Nom), et père de Guy Ier de Lévis, seigneur de Mirepoix. Ses ancêtres ne sont pas connus. L’hypothèse la plus probable est que la maison de Lévis soit une branche apanagée de la terre de ce nom, issue d’une famille considérable. En effet, on n’en trouve pas la trace avant l’année 1179, mais, dès cette époque, cette maison s’illustre avec des caractères laissant supposer le lustre et l’antiquité de son origine. Or, la terre de Lévis étant située dans le ressort de la ville et châtellenie de Chevreuse, on peut penser qu’elle n’en a été qu’un démembrement donné à un cadet. La terre de Chevreuse étant elle-même un arrière-fief du comté de Montfort-l’Amaury, il y a probablement parenté entre Amaury II de Montfort, vivant en 1028, et Milon de Chevreuse, vivant en 1029. On remarque d’ailleurs dans ces trois maisons de Montfort-l’Amaury, de Chevreuse, et de Lévis, l’adoption contemporaine et suivie des prénoms Gui, Simon et Philippe.
Le second fils de Philippe Ier, Gui Ier de Lévis (v. 1180-1233), s’illustra lors de la croisade des Albigeois. Il fut le lieutenant de son suzerain, Simon de Montfort, dont il reçut le fief de Mirepoix. La donation ne fut définitive qu’après la ratification du Traité de Paris de 1229.
Les Lévis prirent le titre de « maréchal d’Albigeois » ou « maréchal de Mirepoix », qui se transforma, à la fin du XVe siècle, en maréchal de la foi, le titre étant héréditaire. La terre du maréchal, qui échut aux Lévis, fut gardée par la famille pendant 563 ans. Leur capitale était la cité de Mirepoix (actuel département de l’Ariège), qu’ils firent ériger en évêché par le pape Jean XXII en 1317. Les seigneurs de Mirepoix devinrent rapidement les personnages les plus importants du domaine royal languedocien ; leur terre fut érigée en marquisat au XVIIe siècle. Ils furent sénéchaux de Carcassonne de père en fils durant deux siècles (XVIIe et XVIIIe s.). Un proverbe du Languedoc disait :
« Les Hunauds, les Lévis et les Rigaud
Ont chassé les Visigots ;
Les Lévis, les Rigaud, les Voisins
Ont chassé les Sarrazins. »
Lévi – Chef de la famille sacerdotale :
Lévi (en hébreu: לוי) est un personnage de la Genèse. Il est le troisième des douze fils de Jacob, qui est lui-même fils d’Isaac et petit-fils d’Abraham, et connu également sous le nom d’Israël. Sa mère est Léa. Au chapitre 34 de la Genèse, Lévi tue, avec son frère Siméon, tous les hommes de la ville de Sichem après le viol de leur sœur Dinah par le prince de la ville.
Lévi est le chef de la famille sacerdotale et pour ce motif, ses descendants, la Tribu de Lévi, n’ont pas de territoire après l’établissement des Hébreux sur la terre d’Israël, au pays de Canaan, mais 48 villes placées sous leur autorité et exerçant un contrôle politique et économique.
Les Lévites reçoivent la charge de prêtres et les 11 tribus leur assurent protection, en contrepartie les Lévites sont investis des plus hautes fonctions, comme l’exercice de la justice, la pratique des arts et la transmission du savoir notamment dans l’enseignement de la Torah. Lévi est le père de Yokébed et le grand-père d’Amram, les parents de Myriam, Aaron et Moïse.
Le Lévite le plus connu est Moïse ; son frère Aaron devint le premier Grand prêtre d’Israël.
Les Lévites sont pourvus et exercent des privilèges qui se perpétuent dans les rites des services et offices des synagogues modernes (un Lévite ou Lévi/Levy, est toujours appelé en priorité à la lecture de la loi « Torah » à la synagogue après le Cohen). La tribu des Lévi disposent d’armoiries qui représente un blason ou pectoral orné des douze pierres précieuses représentant les 12 tribus.
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En tant qu’auteur et chroniqueur indépendant, Guy Boulianne est membre du réseau d’auteurs et d’éditeurs AuthorsDen et de la Nonfiction Authors Association (NFAA) aux États-Unis. Il adhère à la Charte d’éthique mondiale des journalistes de la Fédération internationale des journalistes (FJI).