L’analyse, par « Le Monde » et des enquêteurs indépendants, d’une vidéo censée montrer des soldats ukrainiens tirant sur des prisonniers russes, confirme son authenticité. L’unité de volontaires ukrainiens était présente sur les lieux de l’exaction, en Ukraine. Trois prisonniers désarmés, trois coups de feu. Les trois hommes s’écroulent. Une vidéo, diffusée le 27 mars 2022 et que Le Monde a pu authentifier et recouper avec d’autres images, documente une probable exaction commise par des volontaires ukrainiens contre des prisonniers de guerre russes. De tels agissements sont strictement prohibés par la convention de Genève, qui fixe les règles à respecter envers des soldats ennemis faits prisonniers : les protéger comme ses propres soldats, ne pas les violenter, les soigner si nécessaire.
Les images repérées par l’analyste indépendant Erich Auerbach, et croisées par Le Monde à d’autres documents disponibles en ligne, prouvent que des volontaires du bataillon ukrainien Slobozhanshchyna se trouvaient sur les lieux quand les prisonniers russes ont été torturés. S’il n’est pas possible d’affirmer avec certitude que l’individu auteur du tir est directement issu de leurs rangs, le leader du groupe, Andri Ianholenko, apparaît clairement aux côtés des trois victimes, avant les coups de feu. Sollicité par Le Monde, Andri Ianholenko n’a pas répondu.
L’ONU fait état d’informations « crédibles » sur des actes de torture pratiqués sur des soldats russes
Publié par RT France, le 11 mai 2022
Selon le chef de la mission de surveillance des droits de l’homme de l’ONU en Ukraine, des mauvais traitements allant jusqu’à la torture ont été infligés par les forces ukrainiennes à des prisonniers russes, confirmant d’autres témoignages.
A l’occasion d’une conférence de presse consacrée à la situation critique des civils dans le conflit ukrainien le 10 mai, Matilda Bogner, qui dirige la mission de surveillance des droits de l’homme des Nations unies sur le terrain, a confirmé que des mauvais traitements ont été infligés aux prisonniers russes par les troupes ukrainiennes, rapporte le journal américain The Hill.
« Nous avons reçu des informations crédibles faisant état de torture, de mauvais traitements et de détention au secret, par les forces armées ukrainiennes, de prisonniers de guerre appartenant aux forces armées russes et aux groupes armés affiliés », a-t-elle déclaré. Parmi les traitements inhumains mis en cause, les soldats capturés ont pu être « contraints de faire […] des excuses et des aveux, et [soumis à] d’autres formes d’humiliation », a-t-elle précisé.
Matilda Bogner a dénoncé une violation des règles fondamentales du droit humanitaire international, appelant l’Ukraine comme la Russie – accusée le 22 avril par l’ONU d’actions « pouvant relever de crimes de guerre » – à enquêter rapidement et efficacement sur toutes les allégations de torture et de mauvais traitements infligés aux prisonniers de guerre. Elle a aussi appelé les deux parties à « contrôler […] efficacement leurs forces pour empêcher toute nouvelle violation », la protection des prisonniers étant encadrée par la Convention de Genève.
Les déclarations de la représentante des Nations unies viennent étayer plusieurs témoignages concernant ces mauvais traitements de la part des forces armées ukrainiennes, qui sont parfois allés jusqu’à des exécutions sommaires, comme l’avait relaté le New York Times dans une enquête parue début avril.
Des crimes de guerre ont été commis par le bataillon Azov, selon un ancien militaire français
Adrien Bocquet, ancien fusilier de l’armée française, a livré le récit sur Sud Radio, le 10 mai, de trois semaines passées en Ukraine dans le cadre d’une action humanitaire médicale, durant lesquelles il a pu observer des exactions. « Les seuls crimes de guerre que j’ai vus […] ont été perpétrés par des militaires ukrainiens », a-t-il raconté, précisant qu’il n’écartait en aucun cas des comportements similaires de la part des forces russes. « Il y en aussi côté ukrainien et on n’en parle pas », a-t-il souligné, s’insurgeant contre les propos tenus dans les médias par toutes les personnes qui ne se sont pas rendues elles-mêmes sur le terrain.
Revenant plus particulièrement sur le bataillon Azov, Adrien Bocquet s’est dit « choqué » par les livraisons d’armes de l’Occident à des combattants ouvertement néonazis, dont il rapporté certaines conversations. « Ils rigolaient de se dire que s’ils croisaient des Juifs et des Noirs, ils les dépèceraient », a-t-il relaté, avant de faire état de tirs sur des prisonniers russes sans défense, ainsi que d’officiers qui auraient été exécutés d’une balle dans la tête. « J’ai vu des choses abominables », a-t-il insisté, concluant : « Si vous regardez les médias et si vous allez en Ukraine, ce n’est pas une gifle que vous prenez, mais trois coups de poing. »
Depuis des semaines, des images d’exactions dont s’accusent les deux camps circulent sur les réseaux sociaux. Moscou avait ouvert, fin mars, une enquête sur de possibles actes de tortures par les forces ukrainiennes sur des prisonniers russes, après la diffusion de vidéos sur lesquelles on pouvait voir des prisonniers se faire tirer dans les jambes sans raison. L’ONG Human Rights Watch (HRW) avait pour sa part appelé les autorités ukrainiennes à enquêter sur ces potentiels « crimes de guerre » envers des prisonniers russes. Les Nations Unies s’étaient inquiétées, à la même période, de mauvais traitements infligés aux prisonniers de guerre des deux camps.
Le 10 mai, la Russie a annoncé qu’elle ne participerait pas à la session extraordinaire du Conseil des droits de l’homme de l’ONU prévue le 12 mai pour aborder « la détérioration de la situation des droits humains en Ukraine », évoquant de « fausses informations autour des évènements à Boutcha et à Marioupol », localités dans lesquelles la Russie est accusée de la mort de centaines de civils. Selon Maria Zakharova, porte-parole de la diplomatie russe, l’absence de son pays à cette session est notamment justifiée par le fait que « les crimes commis par des militaires et nationalistes ukrainiens contre leur propre population civile ne sont pas pris en compte ».
Sur l’évacuation des civils de l’aciérie Azovstal
Communiqués de l’ambassade de la Fédération de Russie
Conformément à la décision des autorités de la Fédération de Russie et sur la base des principes humains, les 5, 6 et 7 mai 2022, de 8h00 à 18h00 (heure de Moscou), les forces armées russes ouvrent un couloir humanitaire pour évacuer les civils (personnel, femmes et enfants) du site de l’usine métallurgique Azovstal. Leur présence dans les sous-sols de l’aciérie est à nouveau revendiquée par les autorités de Kiev.
Pendant cette période, les forces armées russes et les milices de la République populaire de Donetsk cessent unilatéralement toute hostilité, les unités sont retirées à une distance sûre pour garantir l’évacuation des civils vers la destination de leur choix, vers le territoire de la Fédération de Russie ou vers les zones contrôlées par les autorités de Kiev.
Sur les actions criminelles des militaires ukrainiens
La partie russe continue d’enregistrer de nombreux cas flagrants de traitement inhumain de civils par les autorités de Kiev. Les formations armées ukrainiennes continuent d’utiliser les infrastructures sociales à des fins militaires et les infrastructures médicales pour y aménager leurs points d’appui et déployer des armes lourdes.
À Kramatorsk, les forces armées ukrainiennes ont déployé des équipements militaires, des armes lourdes et des entrepôts de munitions dans plusieurs établissements scolaires. Les résidents des maisons voisines n’ont pas été évacués.
À Kharkiv, l’armée ukrainienne a déployé des obusiers dans une zone industrielle située à proximité immédiate de quartiers résidentiels. Un grand nombre de réservoirs contenant des liquides toxiques se trouvent dans les usines dans cette zone. Conscients d’éventuelles pertes civiles, les combattants ukrainiens provoquent délibérément les forces armées russes à riposter afin de rendre les militaires russes responsables pour d’éventuelles victimes.
Dans la région de Zaporojié, notamment dans les zones contrôlées par le régime de Kiev, la partie russe a signalé de nombreux cas de détournement de l’aide humanitaire par des fonctionnaires ukrainiens pour être ensuite revendue à la population locale. En raison de ces actions du régime de Kiev, les organisations internationales envisagent d’arrêter la livraison de l’aide humanitaire, comme l’a déjà fait le bureau roumain du Comité international de la Croix-Rouge dans la région d’Odessa, où des vols massifs d’aide humanitaire destiné aux civils ont également été enregistrés.
À Borovskoïé (République populaire de Lougansk), les combattants nationalistes ukrainiens blessés ont été placés dans un bâtiment polyclinique, tandis que les civils, y compris les personnes gravement malades, ont été forcés de quitter le centre médical. Les forces armées ukrainiennes ont mis en place des barrages routiers et des postes de tir à toutes les approches de la polyclinique.
À Lissitchansk (République populaire de Lougansk), une base d’opérations de forces armées ukrainiennes a été aménagée dans les bâtiments de l’hôpital pour enfants et du collège médical, des armes lourdes ont été déployées dans leurs environs.
Dans la région de Kharkov, des néonazis accompagnés d’officiers des services de sécurité ukrainiens effectuent des raids punitifs afin de vérifier si les résidents locaux font preuve d’opinions pro-russes et s’ils transmettent des informations aux militaires russes et aux représentants de la milice populaire des républiques du Donbass. Tous les suspects sont arrêtés en vertu de l’article sur le “collaborationnisme” du Code pénal ukrainien et emmenés dans un lieu inconnu.
Ces actions criminelles des autorités de Kiev visent à intimider les citoyens ukrainiens pour tenter de dissimuler la situation catastrophique actuelle du pays, causée par la politique destructrice du pouvoir officiel de Kiev, et témoignent d’un mépris total du sort de millions d’Ukrainiens.
Ces faits démontrent une fois de plus le vrai “visage” des autorités ukrainiennes, qui ne cachent pas leur attitude inhumaine face au sort du peuple ukrainien et méprisent toutes les normes de la morale et du droit humanitaire international.
Sur les activités humanitaires russes en Ukraine
Depuis le début de l’opération militaire spéciale, 1 129 955 personnes, dont 201 350 enfants, ont quitté l’Ukraine pour la Russie. Plus de 9 500 centres d’hébergement temporaires fonctionnent actuellement sur le territoire de la Fédération de Russie. Ils sont dotés de tous les équipements nécessaires.
Depuis le 2 mars 2022, la Fédération de Russie a livré 17 737 tonnes d’aide humanitaire (produits de première nécessité, nourriture et médicaments) à l’Ukraine. Au total, 971 actions humanitaires ont été menées.
« Admiration force et remerciement. Grâce à vous on peut garder le sens et vivre debout. Vive le Canada et que Dieu vous bénisse. »