À propos du livre du psychiatre américain et lauréat du prix Pulitzer, le Dr John E. Mack : “Abduction: Human Encounters with Aliens”

Toujours pour compléter mes travaux dans le cadre de la rédaction finale de mon prochain livre “CERN : La porte de l’enfer – La Guerre des mondes est ici, maintenant !”, j’ai fait l’acquisition du livre écrit par le psychiatre américain et lauréat du prix Pulitzer, le Dr John E. Mack, intitulé “Abduction: Human Encounters with Aliens” (Enlèvement : rencontres humaines avec des extraterrestres). Il s’agit de la version originale publiée en 1994 par la maison d’édition américaine Simon & Schuster. Mon exemplaire comporte une couverture rigide avec une jaquette, tandis que les éditions ultérieures sont imprimées avec une couverture souple. Contrairement à l’idée que cela pourrait donner, mon livre ne traitera pas des « extraterrestres » de façon classique, comme la plupart des lecteurs pourraient se l’imaginer. De même, le Conseil européen pour la recherche nucléaire (CERN), ou plutôt le Grand collisionneur de hadrons (LHC), ne sera qu’un pivot autour duquel se développeront différents sujets, dont quelques-uns seront tout à fait originaux. Il ne faut donc pas voir en « CERN : La porte de l’enfer » un ouvrage d’ufologie.

Abduction. Human Encounters with Aliens, par John E. Mack

Je vous ai déjà parlé du Dr John E. Mack dans un article du 26 novembre dernier dans lequel je relatais qu’un groupe de 62 élèves de l’école privée Ariel à Ruwa, à la périphérie de la capitale du Zimbabwe, virent apparaître des « soucoupes volantes » et des « extraterrestres » dans la cour de l’école. Cet événement se produisit dans la matinée du 16 septembre 1994 et il fut bien documenté par de nombreux chercheurs, dont le Dr Mack. Ce dernier écrit à la page 5 de son livre : « À travers de nombreuses époques, les humains ont rapporté avoir été en contact avec une multitude de dieux, d’esprits, d’anges, de fées, de démons, de goules, de vampires et de monstres marins. Tous ont été dits pour instruire, diriger, harceler ou se lier d’amitié avec des humains avec des dispositions, des motifs et des objectifs variés. Alors que beaucoup de ces êtres semblaient tout à fait à l’aise sur Terre, la majorité ont effectué leurs visites à partir d’autres habitats ou dimensions. »

Le Dr John Mack n’a jamais eu l’intention de devenir un expert dans l’étude controversée des personnes enlevées par des extraterrestres. Mais après avoir enquêté sur plus de 60 cas d’enlèvements extraterrestres à travers des centaines d’heures d’entretiens et de traitements, le Dr Mack présente les histoires fascinantes de rencontres extraterrestres révélées par ses patients — dont aucun n’est atteint de maladie mentale — et l’impact profond, surprenant et parfois profondément spirituel que ces expériences ont sur leur vie. Fournissant des détails sur des rencontres extraterrestres jamais rapportées ou représentées auparavant à l’écran, les hommes et les femmes dont les expériences sont racontées ici avec des détails inoubliables ne sont pas des extrémistes racontant des rêves ou des hallucinations. Au contraire, comme le rapporte le Dr Mack, ce sont des survivants d’expériences poignantes et réelles qui remettent en question les hypothèses les plus fondamentales qui composent notre compréhension de notre existence et de notre rôle dans l’univers.

Le Dr Mack écrit sur son site internet : « Je ne suis pas un ufologue en soi. Je suis psychiatre et explorateur de la conscience, clinicien et co-investigateur dans ce grand mystère appelé « enlèvement extraterrestre ». Ce livre est ma perspective telle qu’elle est vécue par mon travail avec treize personnes, compte tenu de mon expérience et de mon intérêt pour les psychologies politiques et transpersonnelles. Je n’essaie pas d’expliquer tout le domaine des ovnis, et ce livre ne doit pas non plus être lu comme tel. Il y en a beaucoup d’autres qui étudient le domaine depuis bien plus longtemps que moi. Je présente la pièce que j’ai vécue avec tous mes sens et mon intuition. C’est une pièce du puzzle proposée pour faire la lumière sur un ensemble beaucoup plus vaste. (…) Je raconte l’histoire de treize personnes avec qui j’ai travaillé en étroite collaboration. Ce livre traite autant ou plus de la psyché humaine et de son potentiel d’expérience extraordinaire que des êtres extraterrestres. »


« Il serait tout aussi approprié de faire le parallèle entre les occupants des OVNI et la conception populaire des démons… »

— Jacques Vallée, “Ovni : la grande manipulation”, 1983, p. 21

À propos du Dr John E. Mack

John E. Mack

Le professeur John E. Mack, lauréat du prix Pulitzer pour sa biographie de Lawrence d’Arabie, “A Prince of Our Disorder: The Life of T.E. Lawrence” (1976), était un psychiatre très respecté. Cependant, lorsqu’il a commencé ses recherches sur le phénomène des enlèvements extraterrestres signalés, ses collègues scientifiques sont devenus méfiants. Lorsque son livre “Abduction: Human Encounters with Aliens” a été publié en 1994, irrité par l’orientation des travaux de Mack et estimant qu’il ne respecte pas les normes d’investigation de l’université, le doyen de la Harvard Medical School constitue une commission d’éthique pour évaluer la validité de ses recherches. Selon Angela Hind, « c’était la première fois dans l’histoire d’Harvard qu’un professeur titulaire faisait l’objet d’une telle enquête. »

Harvard a institué une révision de la position de Mack en 1994, mais il a riposté et a conservé son mandat. Sa réputation professionnelle, cependant, a été gravement endommagée. « Il n’est plus pris au sérieux par ses collègues », a déclaré Arnold Relman, professeur émérite à la Harvard Medical School, au Los Angeles Times en 2001. (Niall Boyce, The Lancet, 29 septembre 2012) Mack a décrit l’enquête comme « kafkaïenne » du fait qu’il ne connut jamais vraiment le statut de l’enquête en cours et que la nature des reproches de ses critiques changeait fréquemment, car la plupart de leurs accusations contre lui s’avéraient sans fondement lorsqu’elles étaient examinées de près. Mack a reçu l’aide juridique de Roderick MacLeish et de Daniel Sheehan, ainsi que le soutien de Laurance Rockefeller.

Après quatorze mois d’enquête, un nombre grandissant de questions émanant de la communauté universitaire (y compris le professeur de Droit d’Harvard Alan Dershowitz) concernant la validité de l’enquête d’Harvard au sujet d’un professeur titulaire qui n’était pas soupçonné de violations éthiques ou de mauvaise conduite professionnelle, Harvard publie alors un communiqué précisant que le doyen a « réaffirmé la liberté académique du Dr Mack d’étudier ce qu’il souhaite et de faire état de ses opinions sans obstacle » et conclut que « le Dr Mack demeure un membre de bonne réputation de la Harvard Faculty of Medicine. » (Mack a été censuré pour des erreurs méthodologiques). Mais c’est un fait que la majorité de ses collègues myopes voulaient qu’il soit renvoyé de l’université et il était difficile de savoir si Mack avait effectivement été licencié. Les médias n’étaient pas vraiment positifs à propos de Mack non plus. Mais quelque part au sommet de Harvard se trouvait quelqu’un avec plus de sagesse que d’intelligence et qui s’assurait que Mack puisse rester.

Dans une entrevue de 1994, le Dr Jeffrey Mishlove a déclaré que Mack semblait « enclin à prendre ces rapports [d’enlèvement] au pied de la lettre ». Mack a répondu en disant « je ne dirais pas au pied de la lettre. Je les prends au sérieux. Je n’ai pas de manière d’en rendre compte » Dans une autre entrevue accordée à PBS en 1996, il déclara : « Il y a des aspects de cela dont je pense que nous sommes justifiés de prendre au pied de la lettre. C’est-à-dire que les ovnis sont en fait observés, filmés à la caméra en même temps que les gens vivent leurs expériences d’enlèvement… C’est à la fois littéralement, physiquement, dans une certaine mesure ; et c’est aussi une sorte d’expérience psychologique et spirituelle se produisant et provenant peut-être d’une autre dimension. » En 2005, la BBC a cité Mack disant : « Je ne dirais jamais, oui, il y a des extraterrestres qui enlèvent les gens. [Mais] je dirais qu’il y a là un puissant phénomène incontestable dont je ne peux rendre compte d’une autre manière, c’est mystérieux. Encore que je ne peux savoir ce que c’est, mais il me semble que cela invite à une enquête plus profonde, allant plus loin. » (rapporté par Angela Hind, “Alien thinking”, BBC News, 8 juin 2005.)

Le professeur John E. Mack a noté qu’il y avait une histoire mondiale d’expériences visionnaires, en particulier dans les sociétés préindustrielles. Un exemple est la quête de vision commune à certaines cultures amérindiennes. Ce n’est qu’assez récemment dans la culture occidentale, note Mack, que de tels événements visionnaires ont été interprétés comme des aberrations ou comme une maladie mentale. Mack a suggéré que les récits d’enlèvements pourraient mieux être considérés comme faisant partie de cette tradition plus large de rencontres visionnaires.

Son intérêt pour les aspects spirituels ou transformationnels des rencontres extraterrestres des gens et sa suggestion que l’expérience du contact extraterrestre elle-même peut être de nature plus transcendante que physique — mais néanmoins réelle — le distingue de nombre de ses contemporains, tels que Budd Hopkins, qui prônait la réalité physique des extraterrestres.

Le 27 septembre 2004, alors à Londres pour faire une conférence auprès de la T. E. Lawrence Society, Mack est tué par un chauffeur ivre roulant vers l’ouest sur Totteridge Lane, dans le district de Barnet. Il rentrait chez lui, à pied, d’un dîner avec des amis lorsqu’il est heurté à 23 h 55, près du croisement de Totteridge Lane et de Longland Drive. Il perd conscience sur les lieux de l’accident et il est déclaré mort peu de temps après. Arrêté, le conducteur plaide coupable du chef d’accusation de conduite en état d’ivresse. La famille de Mack demanda l’indulgence pour le suspect dans une lettre adressée à la Cour de Wood Green. « Bien que ce fut un événement tragique pour notre famille », dit la lettre, « nous avons le sentiment que le comportement [de l’accusé] n’était ni malveillant ni délibéré, et nous n’éprouvons aucun ressentiment à son égard depuis que nous avons appris les circonstances de la collision. » (Archive)


« Recevoir des visiteurs extraterrestres serait aussi réconfortant que de croire en Dieu. Pourtant, nous aurions tort de nous réjouir trop vite. Nous allons peut-être avoir les Visiteurs que nous méritons. »

— Jacques Vallée, “Ovni : la grande manipulation”, 1983, p. 273
Bryand Morency
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