Le dernier premier ministre vivant qui a signé la Charte du Canada lors d’un discours au Convoi de la liberté : « L’article 1 de la Charte est utilisé illégalement par les gouvernements »

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Je reproduis ci-dessous la traduction française de l’excellent article d’opinion de Peter Stockland paru le 13 février dernier dans le quotidien The Epoch Times. La vidéo qui suit ci-dessous est un discours prononcé par Brian Peckford, ancien premier ministre de Terre-Neuve et dernier architecte survivant de la Charte canadienne des droits et libertés, lors du rassemblement du « Convoi de la liberté » (Freedom Convoy) à Ottawa le 12 février 2022.

Alfred Brian Peckford est né à Whitbourne, Terre-Neuve, le 27 août 1942, et a grandi dans les communautés de Whitbourne, Marystown et Lewisporte. Il a obtenu un baccalauréat en éducation de l’Université Memorial de Terre-Neuve et a terminé des études de troisième cycle en littérature anglaise, en éducation, en psychologie et en littérature française. Avant d’entrer en politique, il était enseignant au secondaire dans une région rurale de Terre-Neuve. Il était le mécène fondateur de la Wessex Society de Terre-Neuve-et-Labrador. Il fut le 3e premier ministre de Terre-Neuve du 26 mars 1979 au 22 mars 1989. Depuis qu’il a quitté la politique, Peckford est devenu consultant en affaires et a siégé à de nombreux conseils d’administration, y compris le conseil d’administration de la Société Radio-Canada dans les années 1990. Il a déménagé en Colombie-Britannique au début des années 1990 et, en 1998, il a été nommé pour diriger une enquête individuelle sur l’état des stocks de saumon du fleuve Fraser et la gestion des pêches.

En 2008, il a été nommé président d’un groupe d’experts nommé par le gouvernement fédéral pour examiner la politique fédérale sur les maladies chroniques, en particulier le diabète, et pour présenter un rapport au ministre fédéral de la Santé. Il a également été conseiller du Parti conservateur de la Colombie-Britannique, coprésidant le comité de gestion des enjeux du parti. Peckford a soutenu le Parti populaire dirigé par Maxime Bernier lors des élections fédérales canadiennes de 2021 et Peckford est apparu sur le podcast Jordan B. Peterson Saison 4 Épisode 78, publié le 26 janvier 2022, où il a affirmé que le gouvernement canadien avait enfreint la Charte canadienne des droits et libertés pendant la pandémie de COVID-19.

Celui qui fut le troisième premier ministre de Terre-Neuve (1979-1989), Brian Peckford, a prononcé un discours enflammé lors du « Convoi de la liberté » sur l’importance de la Charte canadienne des droits et libertés. D’ailleurs, celui qui est le dernier rédacteur vivant et signataire de la Charte canadienne,— qui est la plus haute loi du pays —, poursuit le gouvernement fédéral canadien pour son interdiction de voyager pour les non vaccinés. Âgé de 79 ans, il est le principal demandeur dans cette affaire intentée contre le gouvernement fédéral par le Centre de justice pour les libertés constitutionnelles (JCCF).

Il est vital de défendre les droits et les libertés si notre démocratie doit survivre, déclare Brian Peckford

Brian Peckford - Some Day the Sun Will Shine and Have Not Will Be No More

Déclarons au monde aujourd’hui que nous avons le droit d’être ici. Déclarons au monde et au premier ministre et à tous les premiers ministres du Canada que nous avons des droits et des libertés qu’ils ne peuvent pas nous enlever.

En 399 av. J.-C., Socrate se tenait devant ses accusateurs pour défendre son droit à la liberté d’expression, qui se trouve être dans notre charte. Au premier siècle avant JC, Cicéron se tenait devant le Sénat de Rome pour défendre les droits des citoyens romains. En 1215, les nobles et les roturiers se sont levés et ont dit à la monarchie : « Nous devons avoir nos droits et libertés individuels. » Les colons américains [en] 1776 se sont battus pour les libertés d’être une nation indépendante. Et puis la Révolution française de 1789, où les paysans de France, qui ont perdu plus tard, ont essayé de défendre leurs droits en tant qu’individus à avoir des droits et des libertés.

Et nous voici aujourd’hui, après cette histoire rapide où les gens essayaient d’établir leurs droits, nous nous retrouvons à essayer de défendre les droits que nous avons. Après 2 000, 3 000 ans de personnes obtenant les droits, nous sommes maintenant obligés d’essayer de défendre pour garder nos droits. Comme l’histoire est ironique pour nous. Comme l’histoire est ironique pour nous.

Juste en bas de la rue ici, au Château Laurier, en 1981, j’ai proposé aux provinces une charte des droits et libertés et une loi sur le rapatriement. C’est celle qui a été ratifiée, ratifiée le lendemain, pour devenir la Loi constitutionnelle de 1982, dans laquelle vos droits en tant que particuliers canadiens étaient protégés.

Il n’y a que deux documents écrits majeurs de votre Constitution : les Actes de l’Amérique du Nord britannique (AANB) de 1867, qui a créé le pays, et la … Loi constitutionnelle de 1982, qui a établi la Charte des droits et libertés. Et dans cette charte, très peu de gens aujourd’hui citent ce qui suit. Les premiers mots de la charte sont, ce n’est pas la section 1, c’est nous, en tant que pays, avons deux principes : la suprématie de Dieu et la primauté du droit.

Pratiquement aucun tribunal aujourd’hui ne reconnaît même qu’il opère selon ces deux principes. Tout le reste vient après. L’article 2 de la Constitution vous donne votre liberté d’expression, votre liberté de religion, votre liberté de conscience, votre liberté de pensée, votre liberté de réunion et votre liberté d’association comme vous le faites ici aujourd’hui.

L’article 6 vous donne le droit de voyager n’importe où au Canada ou de quitter le Canada. L’article 7 vous donne le droit à la vie, à la liberté, et écoutez celle-ci, à la sécurité de la personne. Que signifie la sécurité de la personne ? Tu ne peux pas me toucher à moins que je sois d’accord. Vous ne pouvez rien m’injecter à moins que je ne sois d’accord.

Et l’article 15 de la Charte dit que chaque Canadien, chaque Canadien, de Prince Rupert à Bonavista, de Niagara à Iqaluit, chaque Canadien a droit à l’égalité devant la loi.

Ce sont les quatre grands principes de votre Charte des droits et libertés. Maintenant, s’il vous reste un moment, les gouvernements du Canada essaient de dire qu’ils peuvent outrepasser ces droits par le biais de l’article 1. Je veux leur dire que j’y étais : l’article 1 ne devait être utilisé qu’en cas de guerre, d’insurrection, ou la menace ou le péril de l’État. Il ne devait pas être utilisé pour tenter de combattre un virus dont 99 % guérissent et un taux de mortalité inférieur à 1 %. Ce n’est pas une menace pour l’État. L’article 1 est utilisé illégalement par les gouvernements du Canada.

Et mesdames et messieurs, Canadiens, même si cela s’appliquait dans une situation d’insurrection de guerre, il faudrait qu’il passe quatre tests avant qu’ils puissent l’annuler, et les quatre tests sont ceux-ci : justifiez de manière démontrable ce que vous faites, pas seulement justifiez-le, le justifier de manière démontrable ; cela doit être fait par la loi; cela doit être fait dans des limites raisonnables; et cela doit être fait dans le contexte d’une société libre et démocratique. Ils n’ont satisfait à aucun de ces quatre critères.

Nous sommes donc dans une situation ici. Et après 114 ans à dépendre de la common law non écrite pour défendre nos droits individuels, nous avons finalement après 114 ans—rappelez-vous que les Américains ont formé un pays en 1776, ils avaient une déclaration des droits en 1791—nous avons créé le pays en 1867, nous n’avons jamais eu une déclaration écrite des droits jusqu’en 1982. Et donc nous ne l’avons que depuis 40 ans, et puis quelqu’un arrive et nous dit à vous et à moi qu’ils vont nous voler ça, c’est dans la Constitution ?

N’oubliez pas que votre Charte des droits et libertés ne figure pas dans le projet de loi du Parlement fédéral. Ce n’est pas dans un projet de loi d’une législature provinciale. C’est ce que vous devez comprendre. C’est dans la Constitution, le Saint Graal de toute démocratie décente. Une constitution signifie des valeurs permanentes, des choses qui ne peuvent pas être changées du jour au lendemain pour satisfaire les caprices d’un politicien. Ce sont des valeurs permanentes.

C’est vraiment un triste jour où je dois être seul sur cette scène, en tant qu’ancien politicien, pour défendre nos droits et nos libertés. Je suis ici pour plusieurs raisons. Je suis ici pour mon propre droit et parce que je crois en ce que je dis.

Je suis également ici pour représenter les politiciens qui, je le sais, seraient sur cette scène s’ils étaient en vie. Peter Lougheed serait sur scène avec moi aujourd’hui. Allan Blakeney serait sur scène ici avec moi aujourd’hui. Bill Bennett serait ici sur scène avec moi aujourd’hui. Et l’homme de l’Île-du-Prince-Édouard dont vous ne connaissez pas le nom, mais dont je n’oublierai jamais la personne, un homme du nom d’Angus MacLean. C’était un honnête habitant de l’Île-du-Prince-Édouard, un Canadien fantastique, et il se tiendrait sur scène avec moi aujourd’hui pour défendre la charte qu’il a contribué à créer avec moi et d’autres.

Je suis donc là pour ces gens. Mais je suis ici avant tout, je suis ici avant tout, pour défendre ce que je pensais impossible à passer outre. Je suis ici pour défendre vos droits et ceux de chaque Canadien, car c’est si important pour notre démocratie.

C’est notre premier grand test en tant que démocratie. C’est notre premier grand test de la Charte des droits et libertés. Allons-nous défendre la charte après 114 ans ? Allons-nous renoncer à nos droits garantis par la Charte ? On gardera la tête haute. Liberté ! Liberté !

C’est très triste aujourd’hui que certains des anciens politiciens, tous les premiers ministres, soient décédés, mais il y avait beaucoup de gens à cette conférence de 1982 qui sont encore en vie. Anciens ministres, ministres provinciaux et ministres fédéraux, anciens bureaucrates, sous-ministres, universitaires et autres. Où sont-ils ?

Je n’ai réalisé que récemment que nous ne sommes toujours — même dans le meilleur des cas — qu’à un battement de cœur de la tyrannie, que la démocratie est l’un des concepts les plus fragiles au monde. C’est pourquoi la plus grande partie du monde n’a pas de démocratie. C’est une chose difficile à maintenir. Vous pouvez la créer, mais la maintenir, c’est très, très difficile. Nous le voyons maintenant aujourd’hui. Nous le voyons aujourd’hui à la pelle. Et nous allons dire, la démocratie est peut-être fragile, mais nous la défendrons.

Rappelez-vous ce que Ronald Reagan a dit : « M. Gorbatchev, abattez ce mur ». Monsieur Trudeau, détruisez ces mandats. M. Ford, enlevez cette ordonnance d’urgence. Tous les premiers ministres du Canada et tous les premiers ministres, défendez votre pays, défendez la liberté, défendez la liberté. Qu’est ce qui vous est arrivé ? Vous avez succombé au monde de l’entreprise et à la politique avide de pouvoir et avez oublié votre nation et votre liberté et votre liberté. Mais nous allons vous demander des comptes.

[…]

Chaque jour, … depuis que j’ai lancé mon propre procès personnel contre le gouvernement, tout le monde dit toujours qu’il est facile de parler, que diriez-vous de marcher ? Nous allons marcher le pas.

Chaque jour, je reçois des centaines et des centaines de courriels de Canadiens de partout au pays. D’ACCORD. J’en reçois des centaines. Et beaucoup d’entre eux sont déchirants là où les gens ont perdu leur emploi. Mères divorcées de deux ou trois enfants, elle est professionnelle et du coup on lui dit qu’elle n’a pas de travail. J’ai des vétérans qui m’ont pleuré sur ce qu’ils ont essayé de défendre en 1940, 1941 et 1942 pendant la Seconde Guerre mondiale. J’ai des immigrés qui disaient « qu’on était venus ici il y a 40 ans pour la liberté et maintenant on sent qu’elle nous échappe, qu’elle s’estompe ».

Et j’ai eu celui-ci que je veux partager avec vous :

« J’avais 9 ans lorsque la Charte canadienne des droits et libertés a été enchâssée dans notre Constitution. Le jour se démarque dans ma mémoire principalement parce que ma mère s’est alignée avec mes trois sœurs le long du canapé et nous a en fait dit de regarder la télévision. Comment ai-je pu oublier ça ? Mais je me souviens aussi de ce qu’elle m’a dit sur ce que nous regardions. Elle a dit que maintenant que nous avions la Charte des droits et libertés, le Canada était son propre pays. Qui aurait pu imaginer ce jour-là que la situation dans laquelle nous nous trouverions maintenant ? Avez-vous déjà pensé, en me parlant pendant le processus d’établissement de la charte, que nos gouvernements prendraient les décisions qu’ils doivent prendre pour soi-disant gérer une pandémie mondiale ?

« Je vous écris pour vous remercier d’avoir pris la parole. Vous nous avez rappelé, parfois instruit, nos libertés fondamentales. Je ne peux pas dire que j’ai beaucoup pensé à la Charte des droits et libertés depuis ce jour où nous regardions la télévision sur notre canapé familial. Mais à cause de vos actions, j’ai appris qu’il n’est pas vrai que nous n’avons que les libertés que le gouvernement nous permet d’avoir, que nous avons des libertés fondamentales qui nous ont été injustement prises.

« … Ironiquement, ma famille ne possède pas de téléviseur maintenant. Nous avons cependant été collés à diverses ressources Internet, totalement captivés par le « Convoi de la liberté », et nos cœurs sont pleins de joie et d’enthousiasme. Je crois que c’est parce que vous prenez la parole, que vous nous informez tous sur la charte et les droits qui nous sont garantis, que ce convoi de camions a lieu et sera couronné de succès.

« Vous pouvez être assuré que j’ai aligné mes cinq enfants le long de notre canapé et leur ai parlé de la charte, des droits qui nous sont garantis, et ils connaissent votre nom et l’importance de vos actions.

« Chaque famille qui visite notre maison entend mon discours de Brian Peckford. Vous êtes mon héros, M. Peckford. Je vous remercie du fond du cœur pour tout le travail que vous faites pour enflammer notre démocratie, en priant pour que Dieu vous bénisse et vous fournisse à tous ce dont vous avez besoin pour continuer ce combat jusqu’à ce que nous soyons victorieux. Avec beaucoup de respect et de gratitude.

« Nous vaincrons, nous vaincrons un jour. Oh au fond de mon cœur, je crois que nous vaincrons un jour.

« Tous mes vœux. Vive le Canada! Merci d’en faire partie. »

[…]

Deux choses que vous devez également savoir…

En octobre, j’ai écrit à tous les premiers ministres et suggéré qu’ils puissent, d’un trait de plume, renvoyer leurs mandats à leur plus haute cour pour voir si c’est constitutionnel. Ils refusent tous.

Je ne l’ai pas envoyé au premier ministre. Je demande au premier ministre aujourd’hui : Renvoyez vos mandats à la Cour suprême du Canada pour voir si c’est constitutionnel. Vous pouvez le faire aujourd’hui d’un trait de plume.

Aucun d’eux ne le fera. Pourquoi ? Parce qu’ils ont peur qu’il ne reste que quelques juges qui pensent comme vous et moi.

L’appel repart aujourd’hui. Il existe donc une solution pour aider à résoudre ce problème.

Une autre serait, avec laquelle je suis sûr que le convoi de camionneurs serait également d’accord : établir une enquête, une enquête indépendante, pour déterminer ce qui n’a pas fonctionné ici, comme le soulignent les médecins, comment nous sommes-nous éloignés de cette mauvaise voie et essayer de détruire nos libertés et nos droits…

Donc, si quelqu’un vous demande après que cela soit terminé, « Eh bien, quelles solutions vous ont-ils données ? » Vous dites, M. Peckford vient d’en donner deux.


Discours de Brian Peckford sur les droits et libertés au Canada :

Larbi Boudahri
5

« Très intéressant vos articles sur les khazars. »

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