Le premier Congrès international antifasciste a eu lieu le 20 août 2022 au Patriot Center dans la région de Moscou. Des mouvements de recherche internationaux et russes, des historiens, des organisations publiques et religieuses, des personnalités culturelles, des délégations militaires des pays de la CEI et de l’OCS, ainsi que des vétérans de la Grande Guerre patriotique participaient à ses travaux. Le Congrès travaille dans le cadre du forum Armée-2022. L’un des domaines clés de son travail a été l’expansion des activités de recherche d’archives et les mouvements de travail et de recherche des pays de la CEI et de la Russie pour perpétuer la mémoire des soldats et des officiers de la Seconde Guerre mondiale. Cependant, le principal objectif de recherche et sociopolitique des travaux du Congrès international antifasciste est de devenir une plate-forme pour défendre la vérité historique sur la contribution décisive de l’URSS à la défaite du fascisme pendant la Seconde Guerre mondiale, ainsi que de contrer la propagation de l’idéologie nazie et un obstacle à la falsification et à la réécriture de l’histoire.

Le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou s’est adressé aux participants au Congrès. Il a déclaré que « dans les conditions d’une situation militaro-politique difficile, la consolidation des efforts de la communauté internationale dans la lutte contre le néonazisme est d’une importance particulière », d’où le rôle d’une autre plate-forme internationale dans l’opposition aux idées du nazisme et à la falsification de l’histoire est « précieux et important ».

Le même jour, Choïgou, dans le cadre de la session plénière du premier Congrès international antifasciste, a déclaré que de nombreux habitants de l’Ukraine n’acceptaient pas la politique de Kyiv visant à interdire tout ce qui concernait la Russie. Il a noté qu’après l’effondrement de l’URSS, Washington a tout fait pour créer un antipode entre la Russie et l’Ukraine. Selon lui, la promotion d’une législation dans le pays qui interdit la langue, les médias et la culture russes a été encouragée.

La veille, le directeur scientifique de la Société historique militaire russe, Mikhail Myagkov (Михаи́л Юрьевич Мягко́в), dans une interview avec le journal Izvestia, a exprimé l’opinion qu’il y a un gouvernement fantoche en Ukraine, et peu importe à l’Occident combien d’Ukrainiens peuvent mourir, « Tout ce qu’ils ont à faire, c’est d’activer le commutateur multimédia qui dira que c’est la seule ligne de conduite correcte pour suivre les directives occidentales. »

La vice-présidente de la Douma d’État de l’Assemblée fédérale de la Fédération de Russie des VII et VIII convocations, Irina Yarovaya (Ири́на Анато́льевна Ярова́я), a déclaré que les États-Unis financent le nazisme mondial et elle a qualifié le déni de la multipolarité mondiale de nouvelle forme de fascisme mondial. La femme politique a déclaré cela lors d’un discours lors du premier Congrès international antifasciste. Margarita Pavlova (Маргарита Николаевна Павлова), membre du Comité de défense et de sécurité du Conseil de la Fédération, a déclaté : « 77 ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale et la Victoire sur le fascisme, l’humanité doit à nouveau faire face à ce vilain phénomène. Le néo-fascisme est imposé par les structures mondialistes comme une technologie de transition vers le “nouvel ordre mondial”, il repose sur des technologies sociales destructrices qui amènent le monde dans un état de “chaos contrôlé”. Les principaux efforts des idéologues du néo-fascisme, destinés aux jeunes, visent à saper les valeurs spirituelles et morales traditionnelles, à implanter la théorie raciale, le féminisme radical, l’extrémisme environnemental et à discréditer l’institution de la famille. Les valeurs patriotiques et la préservation de la vérité historique doivent être les vecteurs essentiels de l’éducation et de l’éducation des enfants, de la prévention du nationalisme et du néo-fascisme. »

« L’idéologie d’un monde unipolaire et le déni d’un monde multipolaire est une nouvelle forme de fascisme mondial… Aujourd’hui, les États-Unis sont l’entité qui finance le nazisme dans le monde », a souligné Irina Yarovaya. Elle a ajouté que « faire de l’Ukraine un État nazi est un projet américain ».

N’oublions surtout pas que la Russie a soumis, le 4 novembre 2022, un projet de résolution devant l’Assemblée générale des Nations unies (ONU), son objectif étant la « lutte contre la glorification du nazisme, du néo-nazisme et d’autres pratiques qui contribuent à alimenter les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et de l’intolérance qui y est associée. » Or, cette résolution a été adoptée par 105 pays. Quinze se sont abstenus et 52 ont voté contre. Parmi ces derniers, le Canada et l’ensemble des pays de l’Alliance euro-atlantique.

L’année dernière, seuls deux pays avaient voté contre ce texte : les États-Unis, qui s’y opposent systématiquement, et l’Ukraine. Le vote de plusieurs pays occidentaux contre la résolution russe à l’ONU condamnant le nazisme est un exemple d’« hypocrisie politique » et un acte « immoral », selon la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova. L’Assemblée générale « se déclare profondément préoccupée par la glorification, quelle qu’en soit la forme, du mouvement nazi, du néonazisme et des anciens membres de l’organisation Waffen-SS », selon le texte de la résolution. La raison avancée, exprimée oralement notamment par Washington et Londres qui sont les principaux bailleurs d’armes de la junte de Kiev, est que cette résolution reviendrait à condamner le régime de Kiev.

Le premier Congrès international antifasciste s’est tenu dans le cadre du forum Armée-2022 sur le site du Patriot Congress and Exhibition Center (CEC) à Odintsovo près de Moscou du 15 au 21 août 2022. L’événement a lieu chaque année depuis 2015. Comme l’a dit plus tôt le ministre de la Défense, Sergueï Choïgou, le congrès devrait « unir les efforts de la communauté internationale dans la lutte contre l’idéologie du nazisme, le néonazisme sous toutes ses formes de manifestation dans le monde moderne ».

Trente-trois pays ont participé aux travaux du premier Congrès international antifasciste. Selon le général de division Alexander Osadchuk (Александр Осадчук), il s’agissait de délégations d’Azerbaïdjan, d’Arménie, du Bangladesh, de Biélorussie, du Burkina Faso, du Burundi, de Guinée équatoriale, de Djibouti, de la république populaire de Donetsk (RPD), d’Égypte, d’Israël, d’Indonésie, d’Irak, du Yémen, du Kazakhstan, du Cambodge, de la Chine, du Kirghizistan, de la Corée du Nord, de la Côte d’Ivoire, de Cuba, de la République populaire de Luhansk (RPL). de la Malaisie, du Mozambique, de Myanmar, du Nigéria, du Nicaragua, de Serbie, du Soudan, de Tadjikistan, des Philippines, du Sri Lanka et des Émirats arabes unis. En outre, des délégations des départements de la défense de 33 pays ont travaillé au forum.

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