Le Canada fait imploser son armée sciemment : il s’agit de la toute première armée occidentale à succomber à l’attaque d’un ennemi intérieur

UN ARTICLE DE ABRAHAM BLONDEAU — Qu’arrive-t-il à un pays lorsque son armée ne peut plus le défendre ? C’est la question que les Canadiens devraient se poser en ce moment. Les Forces armées canadiennes (FAC) sont confrontées à une crise existentielle. Le Chef d’état-major de la Défense, le général Wayne Eyre, a donné l’ordre d’arrêter toutes les activités non essentielles afin de se concentrer sur le recrutement et la rétention des militaires. Il manque 10 000 recrues aux FAC, ce qui empêche les forces d’être capables de lancer une opération de grande envergure. Cela revient à dire que 10 pour cent des postes militaires sont vacants. Eyre a déclaré : « En raison des niveaux de personnel et d’effectifs qui ont été aggravés par l’engagement important des FAC aux opérations, les effets négatifs de la pandémie de COVID-19 et une crise de culture, la Défense nationale continue de perdre sa capacité à fournir et à soutenir des opérations simultanées à la portée et à l’échelle nécessaires. »

Outre l’envoi de petits détachements à l’étranger, les déploiements pour aider à faire face aux catastrophes météorologiques et aux programmes de vaccination contre la COVID-19 signifient que les FAC ne pourraient pas défendre intégralement le pays en raison du manque de main-d’œuvre. Même en 2019, l’ancien Chef d’état-major de la Défense Johnathan Vance a déclaré que les FAC étaient « poussées à leur limite afin de répondre à un nombre croissant d’événements liés au climat. » Si les FAC ne peuvent pas gérer le changement climatique, comment pourraient-elles combattre un ennemi réel ?

Les FAC ne sont pas seulement confrontées à une crise de recrutement : l’approvisionnement, l’équipement obsolète, l’identité, la culture, le leadership et le moral sont autant de facteurs qui affaiblissent les forces. La Presse canadienne a écrit : « À cette fin, l’ordre est donné aux commandants d’accorder la priorité à la constitution d’un effectif complet dans les centres de recrutement et les écoles de formation et demande une réévaluation complète de la structure et de la composition actuelles de l’armée. » Cette crise entraîne une restructuration complète de la force. Les FAC sont sur le point d’être transformées.

Comment le Canada est-il devenu la première grande nation occidentale à avoir une armée qui ne peut pas remplir sa principale raison d’être ? Il y a une myriade de facteurs en jeu, mais le plus important à saisir est qu’il s’agissait d’une initiative délibérée visant l’effondrement des Forces armées canadiennes.

Force en crise

Les problèmes auxquels les FAC sont confrontées mijotaient depuis des décennies. Plusieurs décisions politiques, prises par le premier ministre canadien Pierre Elliott Trudeau dans les années 1970, ont fait vaciller les FAC. La politique d’intégration a coupé les trois branches de leurs traditions historiques, tandis que l’introduction d’un système de santé national a condamné les FAC à l’obscurité fiscale : les soins de santé obtiennent plus de votes que la défense au Canada.

Le sous-financement des FAC n’est pas un secret. Les comités du Sénat cherchent à augmenter les dépenses depuis des années, mais en vain. Même lorsque le gouvernement Trudeau augmente les dépenses, des milliards de dollars sont gaspillés en raison de la sous-utilisation des fonds. Depuis 2008, le ministère de la Défense nationale n’a pas réussi à dépenser 9,9 milliards de dollars. Quelle est la cause profonde du problème ? Le système d’approvisionnement défaillant du Canada.

Richard Shimooka, chercheur principal à l’Institut Macdonald Laurier, a déclaré que le Canada possède le « pire système d’approvisionnement militaire du monde occidental » (« Canada has the worst military procurement system in the western world »The Hill Times, 21 janvier 2019PDF). Près de 70 pour cent des projets ne sont pas livrés à temps, les retards dans des programmes importants se comptent en années et les coûts deviennent souvent majorés. « La grande majorité des approvisionnements militaires du Canada concernent ce que l’on appelle des achats ‘en vente libre’ », a écrit Shimooka. « De tels programmes devraient être simples, car tous les risques liés au développement technologique sont résolus. Néanmoins, le Canada est fréquemment incapable d’avoir même ce niveau de compétence élémentaire. » Cela a laissé les FAC sans l’équipement de défense le plus élémentaire. Shimooka poursuit :

« Le programme de navires de combat de surface canadien destiné à remplacer les frégates Halifax en est un bon exemple. Le gouvernement a acheté un modèle prêt à l’emploi—la frégate Type 26 de BAE Systems—pour éviter une grande partie du travail de développement initial. Néanmoins, les coûts du programme ont presque doublé, passant des premières estimations de 14 milliards de dollars à 30 milliards de dollars, un coût qui rivalise avec celui d’un programme de développement complet. De même, le programme de remplacement des avions de chasse du Canada aura duré 16 ans selon l’échéancier du gouvernement actuel. La plupart des pays n’ont eu besoin que de deux à quatre ans pour choisir le F-35 (si tant est qu’ils aient ouvert une compétition). »

Quelle est la cause de cette incompétence ? En partie, c’est le labyrinthe bureaucratique du gouvernement canadien. Neuf organismes gouvernementaux sont impliqués dans l’acquisition de matériels pour la défense : le ministère de la Défense nationale, Services publics et Approvisionnement Canada, Innovation, Sciences et Développement économique Canada, le Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada, le ministère de l’Économie et des Finances, le ministère des Pêches et Océans, le ministère des Affaires étrangères, du Commerce et du Développement, et le bureau du Conseil privé. Les luttes intestines entre agences, les coûts administratifs inutiles et les mauvaises politiques gouvernementales ont créé une crise de sécurité nationale.

Pourtant, quand le Premier ministre Trudeau décide d’acheter du matériel pour l’Ukraine, cela se fait du jour au lendemain. Le gouvernement canadien a annoncé qu’il achetait aux États-Unis un système de défense antimissile sol-air d’une valeur de 406 millions de dollars pour le donner à l’Ukraine. Pourtant, les FAC sont privées de système pareil depuis 2012. Un processus d’approvisionnement a commencé pour un remplacement, mais comme le note CTV News : « Ce projet de ‘défense aérienne basée au sol’ d’un milliard de dollars est censé fournir une variété de capacités pour se défendre contre différentes menaces. Pourtant, il n’est pas prévu de livrer quoi que ce soit à l’armée avant au moins 2027. » Les FAC donnent également 200 véhicules blindés à l’Ukraine—des véhicules dont sa force sous-équipée a besoin.

Pourquoi Trudeau peut-il acheter des armes pour l’armée ukrainienne mais pas pour les FAC ? Il s’agit en partie d’un échec systémique et bureaucratique, et en partie d’un gouvernement de gauche radicale qui profite de l’incompétence pour exécuter son propre programme.

Pourtant, la crise récupérée à plus grand effet est l’explosion des allégations d’agressions sexuelles.

Ennemi intérieur

La couverture du magazine Maclean’s d’août 2021 titrait « The Enemy Within » [L’ennemi à l’intérieur]. Le numéro traite de la choquante et omniprésente culture des agressions sexuelles au sein des FAC. Les plus haut gradés des forces armées ont été secoués par des allégations, et beaucoup ont été contraints de démissionner même lorsqu’ils ont été acquittés de tout acte répréhensible. Une pénurie massive s’est développée dans les rangs subalternes puisque des officiers non qualifiés et inexpérimentés ont été promus pour combler les lacunes. La Trompette a rendu compte de ces événements dans un article de mai 2022 intitulé « Trudeau purge l’armée canadienne« .

En juillet 2021, Maclean’s a écrit « The War Inside the Canadian Armed Forces » [La guerre au sein des Forces armées canadiennes]. Les agressions sexuelles sont un problème bien documenté au sein des FAC depuis les années 1990. Maclean’s dresse un portrait inquiétant de la masculinité toxique comme ennemi caché, au sein des FAC, qui le détruit lentement.

Le résultat de cette crise a été un changement culturel dont le fer de lance est la gauche radicale. Le Général Eyre a annoncé : « Le changement de culture restera la principale priorité du département tout au long du processus de reconstitution. Cet effort nécessitera des ressources importantes et une volonté d’accepter les recommandations des autorités de révision externes. »

Ce changement de culture est le cheval de Troie d’une révolution communiste au sein des FAC. Les principaux changements mis en œuvre sont l’introduction de l’idéologie transgenre, la théorie critique de la race, un code vestimentaire permissif, l’élimination des traditions militaires britanniques et une restructuration de l’encadrement. Les Canadiens blancs ont été étiquetés comme un symptôme de racisme systémique. Ces initiatives sont-elles responsables de la crise du recrutement ? Les agressions sexuelles généralisées doivent certainement être discutées et réglées ; cependant, cette crise est récupérée par les dirigeants radicaux de gauche pour mettre en œuvre leur propre programme. Un ennemi à l’intérieur du Canada est en train de détruire les FAC, mais ce n’est pas la masculinité toxique. Une guerre est en cours pour le sort du Canada et des FAC, mais ce n’est pas ce que vous pensez.

Le véritable ennemi intérieur, ce sont les dirigeants de la gauche radicale du Canada.

Pendant ce temps, en d’autres lieux …

La Trompette a longtemps documenté et mis en garde contre une infiltration communiste prophétisée des nations occidentales. Le regretté Herbert W. Armstrong a commencé à mettre en garde à propos de cette attaque dans les années 1950. Il a dit que les communistes anti-Dieu, anti-Bible, anticapitalistes infiltreraient subtilement tous les niveaux de gouvernement afin d’effectuer un changement culturel, une transformation. Lorsque la perspective de la prophétie biblique y est ajoutée, la cause de cette crise devient plus claire. M. Armstrong a écrit en 1956 : « [Le communisme est] un genre de guerre que nous ne comprenons pas, ni ne savons comment y faire face. Il utilise chaque moyen diabolique pour nous affaiblir de l’intérieur, pour saper notre force, pervertir nos valeurs morales […] affaiblir notre puissance industrielle et économique, démoraliser nos forces armées, et finalement, après une telle infiltration, renverser notre gouvernement par la force et la violence ! »

Voilà la motivation derrière ce qui se passe dans les FAC. Tous les dirigeants ne sont pas communistes, mais beaucoup de ceux qui occupent des postes élevés le sont. M. Armstrong a expliqué dans « Pure Vérité » de 1968 : « Il injecte des communistes entraînés dans de nombreux mouvements et associations—eux-mêmes non communistes—et les influence subtilement dans des initiatives et actions qui sont secrètement planifiées et dirigées par des communistes. Pourtant, les dirigeants et la plupart des membres de ces organisations ne sont pas eux-mêmes communistes et ne se rendent pas compte qu’ils sont utilisés. » Le changement de culture au sein des FAC, et sa réorganisation radicale, suivent ce modèle.

Ce n’est pas seulement l’infiltration communiste qui cause l’effondrement des FAC. Les agressions sexuelles généralisées sont le résultat du péché dans la société et d’un manque de caractère. Ésaïe 1:5-6 qualifie nos sociétés de malades de la tête aux pieds. Ésaïe 3:1-11 a prophétisé que Dieu retirerait tous les dirigeants masculins forts, y compris ceux de l’armée, à cause des péchés nationaux. La cupidité et la complaisance ont érodé notre esprit militaire sur plusieurs générations. Toutes ces forces sont harcelées par la gauche radicale pour effectuer leur changement culturel.

Quel est le but de ce changement culturel ? Une dictature communiste. La seule façon pour cette révolution de gauche radicale de réussir est de neutraliser l’armée en tant que menace ou de l’aligner idéologiquement. C’est la croisée des chemins auquel les FAC se trouvent actuellement.

Le Canada n’est pas le seul endroit où cela se produit. Plus significativement, le même déclin est en cours aux États-Unis. Cette attaque délibérée est en train de changer fondamentalement le pays. La seule façon de comprendre cette guerre est de comprendre la prophétie biblique.

Abraham Blondeau
Abraham Blondeau
Rédacteur, laTrompette.fr

Denise Jolicoeur
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« Merci M. Boulianne pour tout le travail méticuleux dans vos écrits. Je les recommande à tout ceux qui sont à la recherche de l'équilibre spirituel et matériel de notre monde soutenu par la persévérence dans la foi. »

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